2022
L’automne 2021 est plutôt doux et humide (sauf novembre qui est lui plus sec et plus froid).
Janvier 2022 est un vrai mois d’hiver avec des températures fraîches, en revanche, février sera très doux. La pluviométrie de l’hiver est plutôt déficitaire.
Après une deuxième quinzaine de mars plus douce, nous avons quelques frayeurs la première semaine d’avril avec quelques nuits de température légèrement négative. La végétation qui venait de démarrer se retrouve donc très freinée. A partir de mi-avril, les températures remontent nettement et dès début mai, la végétation explose (le mois de mai est extrêmement chaud), avec une évolution très rapide des cycles végétatifs. Les premiers grains de fleurs sont observés dès mi-mai, la floraison est très rapide et régulière, le millésime se profile sur un style très précoce.
Le mois de juin est très arrosé (souvent sous forme d’orages), mais il n’y a pas pour autant de grosse pression de maladies cryptogamiques. Juillet au contraire est particulièrement sec (et avec des pics de chaleur spectaculaires). L’avance de la saison se poursuit avec une véraison en grande partie réalisée en juillet (et pourtant ralentie par la sécheresse) !
Après une semaine un peu chaotique mi-août, la maturation se termine dans d’excellentes conditions avec le maintien de l’acidité totale lors de l’augmentation des teneurs en sucre.
Les vendanges se déroulent du 25 août au 3 septembre.
Les maturités sont excellentes, les raisins magnifiques et les volumes de production sont très bons. Quelle joie d’accueillir ce joli millésime dans nos caves !
2021
L’hiver 2020-2021 démarre tout doucement, les derniers mois de l’année 2020 ne sont guère humides, heureusement, le mois d’octobre avait permis de reconstituer quelques réserves d’eau dans les sols. Janvier, sans être très froid, est presque tous les jours en température négative le matin, ce qui permet aux sols de travailler naturellement dans de bonnes conditions. Février et mars sont plutôt secs.
Les derniers jours de mars et premiers d’avril sont particulièrement chauds pour la saison (après-midi > 20°C) et engendrent un débourrement de la vigne rapide et précoce, surtout sur chardonnay. Malheureusement, la semaine suivante, du 5 au 8 avril 2021, nous vivons 4 nuits consécutives avec des températures négatives. Malgré la mise en place de tous nos moyens humains possibles pour lutter contre ce fléau, les dégâts sont considérables : gel et neige sur de jeunes bourgeons en pleine croissance avec des feuilles naissantes provoquent des dommages irréversibles.
Le redémarrage de la végétation demande du temps, les ceps ont été rudement choqués et semblent se méfier avant de faire ressortir de la végétation…
La saison n’est pas finie… Le mois de mai est très pluvieux (110mm en 18 jours) et les températures peinent à remonter et restent semblables à celles du mois d’avril.
Dans ces conditions, la floraison est forcément plus tardive que les années précédentes, et le stade mi-floraison est atteint vers le 18-20 juin, juste avant une nouvelle séquence pluvieuse d’une semaine complète (juin : 15 jours de pluie sur 30…). Juillet se poursuit avec encore 13 jours de pluie, toutefois alternés avec quelques belles journées. Amélioration après la première semaine d’août avec installation d’un temps sec et beau durant 4 semaines consécutives, très favorable à la maturation des rares raisins.
Les vendanges ont lieu du 16 au 24 septembre, nous terminons juste avant l’épisode de pluie d’équinoxe.
Les volumes sont très faibles, particulièrement sur chardonnay, et aussi sur pinot noir, mais nous avons la satisfaction d’observer de beaux équilibres sur les moûts qui auraient certainement été difficiles à obtenir sur des volumes plus importants avec cette météo de campagne difficile.
2020
L’hiver 2019-2020 est particulièrement doux avec seulement 3 petits épisodes de faibles gelées (un en décembre, deux en janvier), sans neige. La pluviométrie est bonne durant le dernier trimestre, ainsi qu’en février et mars, permettant de faire des réserves d’eau qui seront bien nécessaires ensuite, puisque les mois de janvier, avril, juillet et août seront très déficitaires en eau (moins de 50 mm de pluie entre le 16/6 et le 31/8).
Alors qu’à ce moment, on confine les humains chez eux, la végétation, elle, reprend ses droits et exprime son droit à la vie : le soleil illumine le coteau à partir du 12 mars, favorisant une croissance rapide de la vigne, c’est sans doute un des printemps les plus précoces que nous ayons connu. Cela engendre encore une fois quelques frayeurs lorsque les nuits fraîches reviennent (25 mars, et 1er et 2 avril), nous obligeant à la plus grande vigilance sur les chardonnays dont les bourgeons ont déjà quelques feuilles étalées, provoquant une très grande sensibilité au gel. Ces épisodes passés, le retour d’un temps magnifique permet un travail du sol dans d’excellentes conditions, dans une absence totale de maladies cryptogamiques.
Les travaux d’ébourgeonnage commencent exceptionnellement tôt, la floraison aussi, les premiers grains de fleur étant observés dès le 12 mai sur des chardonnay bien abrités. Pleine fleur le 20 mai, une semaine plus tard (toujours en mai !), la floraison est complètement terminée, les vendanges auront lieu en août…
L’été est chaud et sec, l’avance de la saison est donc gardée, et tout en surveillant un peu l’oïdium qui voudrait bien essayer de se développer, nous commençons à préparer les vendanges. Du 24 au 31 août, tous nos raisins sont cueillis avant septembre, pour la première fois dans l’histoire du domaine.
Les maturités sont idéales, le niveau d’acidité excellent avec une dominante d’acide tartrique, les raisins sont magnifiques et dans un état sanitaire parfait, le soleil continue de briller, tous les éléments sont réunis pour un grand, un très grand millésime ! A cela ajoutons une équipe de vendangeurs formidable ! Le vigneron le plus exigent ne peut demander mieux…
2020 (deux mille vins) est très certainement une année hors du commun, mais aussi un très beau millésime avec un style bourguignon plutôt classique.
2019
L’hiver est doux (température la plus basse -4°C), sans neige et sec jusqu’à décembre. Janvier est un peu plus humide sans toutefois cumuler de hauteur d’eau, et février est sec. La pluviométrie est déficitaire jusqu’en en juin, puis à nouveau de juillet à septembre. Cela permet d’effectuer les travaux de sols dans d’excellentes conditions.
La croissance de la végétation démarre de façon assez précoce, mais se ralentit vers mi-avril, avec deux périodes présentant un risque de gelées (14-15 avril, puis 4-5 mai). On observe quelques dégâts sur des bourgeons de chardonnay. Le froid et le manque de lumière à ce moment disparaissent la deuxième quinzaine de mai qui devient plus favorable à la pousse, tout en maintenant un retard de pousse, plaçant 2019 (à ce stade) parmi les années tardives du 21ème siècle, sans la moindre présence de maladies.
Les premiers grains de fleurs sont observés à partir du 3 juin, la mi floraison environ mi-juin. La deuxième quinzaine de juin, la chaleur et la sécheresse provoquent une accélération permettant au pinot noir de rattraper le chardonnay (comme souvent à ce stade). Au 25 juin, la floraison est complètement terminée, laissant prévoir des vendanges autour du 10 septembre. La floraison s’étant étalée sur une longue période, quelques pertes de coulure et millerandage sont observées particulièrement sur chardonnay. Quelques nuits plus fraîches et légèrement humides font apparaître un peu d’oïdium dans les secteurs sensibles, la vigilance devient de mise.
Les baies grossissent vite début juillet pour atteindre la fermeture de grappes vers le 10 juillet. L’été est ensuite sec, ensoleillé et chaud (très chaud : > 35°C du 26 au 30 juin et du 23 au 27 juillet).
Chaleur et soleil sont encore bien présents pendant les vendanges, qui se déroulent du 12 au 20 septembre. La maturité est excellente, l’état sanitaire des raisins quasi parfait, les niveaux d’acidité très bons. Encore un millésime bien équilibré avec de beaux arômes dès les fermentations, il faudra certainement un peu de patience pour laisser le caractère prononcé du millésime, qui est concentré, s’estomper au profit d’une pleine expression du terroir.
2018
L’automne commence avec un mois d’octobre très sec et doux. L’humidité arrive doucement en novembre pour s’accentuer à partir de décembre, et jusqu’à fin mars, laissant seulement un répit froid et sec en février.
Cette météo retarde le travail des sols et la pousse de la végétation, qui démarre en conditions humides peu favorables à l’état sanitaire de la vigne.
Le débourrement commence à partir du 10 avril, et les températures devenant élevées à la fin du mois, la pousse devient fulgurante. Cette période exigeante en surveillance est ponctuée de fenêtres météo permettant le bon entretien du vignoble.
La vigne rattrape son retard de début de saison, et la floraison a lieu durant la dernière décade de mai, la nouaison est excellente sur tous les cépages, et à nouveau, on commence à envisager une récolte précoce,… et généreuse !
L’été est chaud et sec, très sec, le risque de maladies disparaît progressivement et les raisins, protégés de la chaleur par des pellicules épaisses, grossissent bien.
Les vendanges ont lieu du 1er au 10 septembre.
Les équilibres sont magnifiques, avec une acidité totale plutôt basse, mais des niveaux d’acide tartrique très satisfaisants, preuve d’une excellente maturité et gage de vins concentrés et solides prometteurs d’une excellente aptitude au vieillissement.
La maturité phénolique est atteinte partout, et le millésime 2018 en Bourgogne sera certainement aussi grand en qualité pour les vins blancs que pour les rouges, avec la grande joie de remplir à nouveau les caves, ce qui n’était pas arrivé depuis… longtemps !
2017
L’automne est doux, et la pluviométrie est régulière. Un temps sec et froid s’installe en décembre et surtout en janvier.
Le printemps 2017 est très précoce : bourgeon dans le coton dès le 20 mars, débourrement début avril, environ 3 feuilles étalées le 11 avril dans les secteurs abrités, et il y a déjà 6 à 7 feuilles fin avril lorsque l’épisode gel a lieu. Fort heureusement, les dégâts sont moindres comparés à l’année précédente.
Un temps plus doux et humide s’installe à partir de fin avril, faisant perdre du terrain à l’avance jusque-là spectaculaire de la végétation. La chaleur revient dès le 23 mai et la floraison se déroule en quelques jours seulement entre le 25 et le 31 mai. Elle se passe merveilleusement pour le Pinot Noir, mais est moins régulière sur Chardonnay.
Avec l’alternance de chaleur et de pluie, la vigne pousse à une allure record et les raisins grossissent vite, (seulement trois semaines entre la fleur et la fermeture de la grappe, premières baies vérées à partir de mi-juillet) les vendanges seront précoces.
Août reste plutôt sec, permettant de conserver un état sanitaire parfait et une maturité homogène. Nous laissons passer une période caniculaire et une pluie bienfaisante dans les derniers jours d’août pour commencer les vendanges : le 2 septembre. Les raisins sont splendides et équilibrés et les rendements ressemblent à une récolte que l’on peut qualifier de “normale”. Les premières dégustations sont très prometteuses !
2016
L’automne, l’hiver, et le printemps sont globalement doux et pluvieux, curieux cycle des saisons…qui n’empêche pourtant pas un débourrement régulier des vignes laissant espérer une belle récolte.
Malheureusement, après une petite averse au soir du 26 avril, et une nuit un peu trop froide à cette saison, quelques heures de soleil viennent brûler plus des 2/3 des bourgeons (effet de loupe). Le vignoble bourguignon est sévèrement touché par un gel historique.
La vigne, grâce à une vitalité et une énergie incroyables reprend ses droits dans les semaines suivantes en donnant une repousse végétative assez spectaculaire. Certes, les rameaux secondaires portent rarement des raisins et la récolte 2016 est compromise, mais la vie prend le dessus et permet de préparer la campagne suivante.
La saison n’est pas terminée et diverses complications supplémentaires surviennent : déficit d’ensoleillement, une période ininterrompue ou presque de pluies cumulant plus de 370 mm en trois mois. Le mildiou s’installe en étant particulièrement virulent et agressif. Le travail des sols, les traitements, les soins apportés aux parcelles se font très péniblement avec une efficacité parfois diminuée. En raison des divers stades des vignes selon les dégâts de gel, la floraison est irrégulière et s’étale sur une quinzaine de jours du 10 au 27 juin. Cependant, malgré une perte supplémentaire de récolte, en aucun cas il n’est question d’abandonner la méthode de culture qui est pratiquée au domaine depuis maintenant plus de 20 ans.
Enfin, la météo devient favorable à partir de fin juin, et le soleil s’installe en juillet, août et début septembre. Une petite pluie bénéfique le 14 septembre permet d’hydrater le feuillage et de parfaire l’élaboration des sucres.
Les vendanges commencent le 22 septembre sous un beau soleil. Les rendements sont parmi les plus faibles dans l’histoire du domaine. Fort heureusement, l’équilibre des moûts est splendide. Tous ces efforts dans le travail accompli durant la saison, dans des conditions parfois extrêmement difficiles, ont permis, en dépit de la perte d’une grosse partie de la récolte, de préserver l’excellente qualité des raisins.
2015
La fin d’année 2014 est bien arrosée en octobre et novembre. Décembre est plus sec avec une semaine de froid, mais l’hiver n’est pas très rigoureux : il tombe seulement 3 cm de neige, les températures les plus basses sont observées aux alentours de Noël.
L’observation globale de l’année de janvier à août permet de constater une très faible pluviométrie, particulièrement en mars et juillet. En fait, il faudra attendre septembre (après les vendanges !…) pour connaître un important cumul d’eau.
2015 est à nouveau une année très précoce, même si le départ de la végétation n’est pas aussi spectaculaire qu’en 2014 en raison de la fraîcheur nocturne des deux premières semaines de mars. Début avril, 2015 est toujours dans la moyenne, présentant un retard de 14 jours comparé à 2014. Les températures estivales commencent vers le 5-6 avril, avec un soleil généreux. La végétation explose, les vignerons s’activent pour suivre le mouvement…
En mai, la pousse est toujours très rapide, relancée par trois jours de pluie en début de mois, une eau particulièrement bénéfique à ce stade, surtout sur les jeunes plantations.
Un autre épisode pluvieux de même nature mi-juin assurera ensuite la bonne tenue des vignes durant l’été chaud et sec.
La floraison (1-6 juin) est extrêmement rapide et dure seulement quelques jours sur l’ensemble des cépages bourguignons. Cela promet une maturité très homogène, ce qui est particulièrement apprécié pour faciliter les vendanges et les vinifications. A cette période, les récoltes s’annoncent précoces.
En cette année 2015, les maladies sont assez peu présentes, voire complètement absentes (mildiou). La sécheresse ralentit un peu la véraison dans certains terroirs tout en favorisant un état sanitaire parfait. Cette année encore, comme cela est déjà arrivé quelquefois dans les quinze dernières années, il n’est pas nécessaire d’attendre 100 jours entre la floraison et la maturité. La sécheresse (encore elle !) a fait chuté les niveaux d’acide malique, mais heureusement pour le bon équilibre des moûts, les raisins sont porteurs d’un excellent niveau d’acide tartrique.
Les vendanges se déroulent du 3 au 9 septembre, par temps sec et ensoleillé, sans canicule toutefois. Que c’est agréable de rentrer de superbes raisins avec des conditions météo idéales !
Les quantités récoltées sont bien sûr meilleures que les trois dernières années, ce ne sont pas de gros rendements pour autant, loin s’en faut, particulièrement dans les Pinots Noirs et les Chardonnays les plus grêlés l’an dernier.
La qualité nous paraît exceptionnelle : quelle régularité et quelle facilité à conduire les vinifications !
2014
Automne et hiver 2013/2014 permettent à la terre bourguignonne de constituer des réserves d’eau en raison d’importantes chutes de pluie. A partir de mars, au contraire débute une période sèche, et la vigne commence à pousser dans d’excellentes conditions, presque estivales.
La floraison commence très tôt, les premiers grains apparaissant dans des parcelles de chardonnay comme les Terres Blanches et les Perrières dès le 22 mai, et le Pinot suivant de près le 26. Au 6 juin les lys sont en pleine fleur, et selon la tradition instituant 100 jours entre cette période et les vendanges, cela augure d’une nouvelle année précoce, d’autant que les petits plombs des raisins poursuivent une croissance rapide devenant petits pois en quelques jours.
Samedi 28 juin 2014 – 17h02 : le drame ! Un orage tourbillonnant de grêle s’abat sur la côte pendant 3 minutes 30 seulement mais avec une violence inouïe et ravage la plupart des parcelles du domaine. Les premiers constats sont désolants : tapis de feuilles en lambeaux recouvrant le sol, raisins (superbes quelques minutes plus tôt) lacérés, voire arrachés des ceps, sarments blessés de façon spectaculaire,…quelle tristesse ! Tôt le lendemain, nous sillonnons les parcelles en appliquant une préparation dynamisée à base de plantes afin de limiter le stress du végétal, favoriser la cicatrisation et accélérer la reprise du cycle végétatif, mais tout le travail de palissage est à reprendre, et est rendu laborieux à cause de la fragilité des bois.
C’est donc un été maussade qui succède à un printemps splendide, avec plusieurs épisodes pluvio-orageux et frais jusqu’à la deuxième quinzaine d’août. Heureusement, le retour d’un anticyclone, et donc de soleil et de chaleur, après le 15 août, donne des conditions optimales pour la maturation des rares raisins restant sur les ceps.
Nos vendanges débutent le 13 septembre, par temps sec et ensoleillé. Seule la dernière heure de coupe le 19 nous oblige à utiliser bottes et cirés…
Bien sûr, il est nécessaire de trier méticuleusement les grappes, particulièrement lorsqu’elles proviennent de vignes très grêlées, cependant nous sommes soulagés de constater que les vignes ont vaillamment réagi, et que la maturité est régulière.
Les rendements sont évidement très variables : normaux dans les 2 appellations épargnées par la grêle (Bourgogne Aligoté et Batard-Montrachet), particulièrement faibles dans les secteurs d’extrême violence de l’orage (Pommard Grands Epenots, Volnay Santenots, Meursault Les Durots : de 10 à 13 hl/ha, et en blanc : Meursault Les Terres Blanches : 11hl/ha, Meursault Les Tessons : 18 hl/ha).
Les analyses des moûts et les premières dégustations sont très satisfaisantes. Les fermentations sont régulières et relativement rapides, les vins sont plutôt expressifs aromatiquement, ronds et plaisants, …un millésime équilibré et charmeur en perspective qui ne demandera peut être pas trop de patience à la garde ? … A suivre !
2013
Après une année 2012 difficile au vignoble, tous les vignerons espéraient une campagne 2013 plus reposante……Il n’en a rien été !
Les mois de février et mars sont restés relativement secs, mais avril a commencé une longue série ininterrompue de mois pluvieux avec des cumuls d’eau élevés.
La vigne n’est pas la plante idéale pour supporter ces conditions, et les vignerons redoutent toujours les risques de maladies, d’autant que le travail est encore plus difficile :
- sols trop mouillés pour les labours et les traitements,
- fatigue supplémentaire pour les travaux manuels.
Le printemps tardif et maussade aboutit à une floraison hésitante, un millerandage important, et même de la coulure.
Dès le mois de juin, on pouvait prévoir une récolte plutôt faible en volume, et beaucoup plus tardive que les années précédentes.
Le mois de juillet a été très ensoleillé (enfin!) mais néanmoins très arrosé (environ 150mm) par de violents orages, particulièrement celui du 23 juillet qui a ravagé une grande partie de la Côte de Beaune (de Pernand-Vergelesses à Meursault, côté Nord).
Août a offert une bonne période ensoleillée, même si un peu courte à notre goût.
Une alternance de belles journées ensoleillées et de journées humides s’est installée en septembre. Nos vendanges ont commencé le 1er octobre, par les chardonnay.
Pour des vins de constitution moyenne, on observe un très bon équilibre. Les vins devraient être fins et élégants plutôt que puissants, une belle satisfaction au terme d’une année délicate…
2012
L’année débute avec trois mois plutôt secs (contrairement à décembre 2011 qui était pluvieux). Une période très froide d’une dizaine de jours arrive en février.
Le mois de mars est presque estival : exceptionnellement ensoleillé et chaud. La vigne débourre très tôt, et fait penser à un millésime encore plus précoce que le record de 2011 !
Cependant, début avril, la météo bascule vers des températures plus fraîches, et surtout beaucoup plus d’humidité, phénomène qui durera jusqu’à début août, et génèrera de nombreux problèmes à la vigne,…
Le développement de la végétation ralentit considérablement, les jeunes pousses deviennent fragiles, sensibles au mildiou. La floraison dure plusieurs semaines avec un résultat légèrement décevant : beaucoup de coulure et de millerandage.
Dès ce moment, on peut prévoir une récolte faible, mais malheureusement, les ennuis ne sont pas finis :
Subitement, durant le mois de juillet, quelques jours très chauds provoquent de gros dégâts de grillure (voir photo).
Les plus importantes pertes de récolte sont dues aux orages de grêle du 30 juin et du 1er aout qui font des dégâts, parfois importants, sur l’ensemble des parcelles du domaine.
Les maladies cryptogamiques et les conditions météorologiques délicates ont occupé intensément les vignerons, il a rarement fallu travailler dans des conditions aussi difficiles et inquiétantes qu’en 2012 pour essayer de préserver un résultat.
Fort heureusement, le ciel devient plus clément quelques jours après le 2ème orage de grêle, et grâce à un beau mois d’août, la maturation peut commencer dans de bonnes conditions.
Finalement, la date des vendanges est dans la moyenne, avec un début pour nous le 20 septembre (l’avance du mois de mars a été complètement perdue avec l’été chaotique).
Nous récoltons donc de toutes petites quantités (la plus faible récolte depuis plus de 50 ans !), mais nous avons la récompense d’obtenir un millésime de très bonne qualité pour marquer un double anniversaire :
les 40 ans du Domaine Pierre Morey,
et les 20 ans de la Maison Morey-Blanc !…
2011
RECORD DE PRECOCITE
L’année 2011 restera dans les mémoires comme l’année de tous les records :
– précocité du débourrement de la vigne : dès les premiers jours d’avril
– précocité de la floraison : premiers grains fleuris le 9 mai, c’est extraordianire !
– absence totale de mildiou (pas la moindre tâche sur feuilles) et d’oïdium jusqu’au mois de juillet, date à laquelle, la météo se dégradant, et la date de la récolte approchant, quelques symptômes apparaissent dans les secteurs les plus sensibles.
– précocité de la date des vendanges : début de la récolte en août pour la première fois dans l’histoire de notre famille !
Le printemps a été très ensoleillé, sec et chaud, une sorte d’été avec plusieurs semaines d’avance ! Dans ces conditions, la vigne a poussé vite, avec un excellent état sanitaire jusqu’à la fin de la floraison, intervenue particulièrement tôt. La nouaison était quasi parfaite vers le 25 mai, et laissait déjà augurer des vendanges avant fin août.
Le temps a été plus perturbé au mois de juin, avec quelques orages, mais toujours de la chaleur (le week end du 25-26 juin, des raisins subissent l’échaudage, particulièrement en Pinot Noir, c’est à dire qu’ils sont brulés par le soleil et des températures caniculaires).
Par contre, juillet a été beaucoup plus frais, et surtout très arrosé (134 mm à Meursault, de la grêle à Puligny, de gros dégâts à Rully, Mercurey…)
Sans offrir une météo totalement estivale permettant une maturation idéale des raisins, août a été correct, avec alternance de quelques pluies orageuses mais sans dégâts, et de belles journées ensoleillées et chaudes.
Une constante de cette année est la fréquente succession de jours secs et humides, froids ou chauds. Cette alternance rapide, parfois difficile à supporter pour nous, a été plutôt bien vécue par les plants de vigne, grâce aux bons soins de la biodynamie.
Le choix de la date des vendanges a été particulièrement délicat pour ce millésime : entre la précocité permettant d’attendre une grande maturité, et les prévisions météorologiques quelquefois effrayantes, il a fallu faire un compromis.
Bien qu’extrêmement précoce, 2011 ne sera pas une année de puissance alcoolique, mais plutôt d’élégance dont l’équilibre pourrait ressembler à certains millésimes des trente ou quarante dernières années. Il est certain que nos nouveaux équipements de cuverie, très appréciés depuis 2010, nous permettront de tirer le meilleur profit de ce dont la nature nous a fait cadeau !
Nos vendanges ont commencé le 27 août sous un grand soleil, qui ne nous a pas quitté jusqu’à la Paulée des vendangeurs une semaine plus tard (Morey-Blanc terminant la semaine suivante). L’état sanitaire des blancs était quasi parfait, les raisins de Pinot Noir ont nécessité la mise à l’écart de foyers de botrytis qui s’étaient développés à partir de la forte humidité de juillet, mais les proportions enlevées restent faibles (heureusement car les rendements ne sont pas bien élevés)…
La dégustation des moûts s’est avérée intéressante avec de bons arômes, et de bons équilibres sucres/acidités. Les fermentations se déroulent calmement (certaines cuvées sont pourtant particulièrement pétillantes !…)
2010
L’automne 2009 est doux : températures normales en octobre avec temps sec, la pluviométrie est habituelle en novembre.
Le froid vif arrive à la mi-décembre, avec un pic de – 20°C dans la nuit du 20 au 21 décembre, provoquant des dégâts définitifs sur certains ceps.
Le début de l’année 2010 est très froid, janvier plutôt sec, février et mars plus arrosés et avec cinq épisodes neigeux.
De ce fait, le débourrement de la vigne est tardif, il faut attendre la troisième semaine d’avril pour observer la première feuille étalée. La chaleur arrive enfin dans les derniers jours du mois, et la vigne pousse rapidement, comblant une grande partie de son retard, sans aucun risque de gel printanier.
Mai apporte quelques passages orageux bien arrosés, heureusement sans dégâts, mais les températures sont irrégulières, et la végétation est toujours en retard sur les valeurs normales.
Le début de la floraison est observé le 5 juin, mi-floraison vers le 15, et fin floraison au delà du 21-22. La météo capricieuse de cette période, avec deux épisodes pluvieux, est défavorable à une bonne nouaison. Le proverbe qui affirme que juin “fait la quantité” (ou pas !) sera vérifié à la récolte ! La perte est surtout marquée dans les secteurs les plus précoces, correspondant aux appellations les plus réputées…
Le début du mois de juillet offre de belles journées ensoleillées et chaudes. Les pertes dues à la coulure et au millerandage se confirme : la nouvelle cave ne sera pas pleine !…La fin du mois est marquée par un épisode orageux et une abondante pluviométrie.
Août reste un peu irrégulier, mais sans orages importants.
Le mois de septembre commence dans les meilleures conditions : soleil. Une première pluie survient le 7, apportant 26 mm, ce qui est beaucoup à ce stade. Puis, un orage sur Santenay le 12 septembre va bouleverser l’évolution de la maturité des chardonnay dans le sud de la Côte de Beaune. Il tombe seulement 3 mm à Meursault, mais les raisins changent très vite, et il faut avance la date de récolte, sous peine de voir le meilleur jus tomber au sol…
Les vendanges commencent donc par les chardonnay le 18 septembre (et se déroulent jusqu’au 26), par beau temps, ce qui permet de limiter fortement les pertes, et de vinifier des moûts superbes de maturité et d’équilibre sucre/acide.
Nos nouvelles installations de cuverie avec une salle de tri plus lumineuse ont permis de rendre cet exigent travail plus confortable.
Les nouveaux équipements de réception et de vinification des raisins de Pinot Noir nous ont permis de bonnes cuvaisons.
D’une manière générale,les raisins sont beaucoup mieux respectés puisqu’après tri ils ne circulent plus que par gravité pour atteindre les pressoirs ou les cuves de vinification.
2009
Les premières gelées d’automne arrivent vers le 20 novembre 2008. Décembre est froid et plutôt sec, et janvier encore plus froid (-10°C du 10 au 12 janvier 2009).
Les gelées matinales persistent jusqu’à début mars, mais à cette période, les journées sont généralement bien ensoleillées et les températures de l’après-midi sont plus douces quoique de saison.
Finalement, le froid est présent durant tout l’hiver (enfin un vrai bon hiver !), et il y a peu d’humidité (faible pluviométrie, peu de chutes de neige).
Le printemps reste assez sec avec des températures écartant les risques de gel tant redoutés à cette période de l’année.
Le mois d’avril offre à la vigne un débourrement précoce (pas autant qu’en 2007).
Mai est favorable à une pousse rapide de la végétation en restant encore assez sec, et chaud. Les premières fleurs dès le 22 mai nous annoncent des vendanges précoces.
Sur le plan sanitaire, nous notons le retour des papillons de vers de la grappe (absents du vignoble depuis la canicule de 2003), qui perforent quelques baies.
Les mois de juin et juillet ont apporté de fortes pluies orageuses, qui, même en l’absence de grêle, ont maintenu une période de sensibilité au mildiou et à l’oïdium pendant quelques temps, bien qu’une protection du vignoble soit possible en visant entre deux épisodes orageux.
Août a été très chaud et ensoleillé, donc favorable à une maturation régulière des grappes.
Depuis le printemps, les sols de certaines parcelles sont retravaillés au cheval, grâce au travail d’Amélie et Luciole.
Les vendanges se sont déroulées du 7 au 13 septembre pour le Domaine Pierre MOREY (MOREY-BLANC rentrant ses derniers moûts le 15 ).
Grâce aussi à des rendements raisonnables, les raisins étaient magnifiques : gorgés de soleil, équilibrés grâce à une excellente maturité phénolique, et, déjà pendant la fermentation alcoolique, les vins nouveaux sont très aromatiques, très parfumés aussi bien en blanc qu’en rouge.
2008
Après un hiver calme, nous avons bénéficié d’une deuxième quinzaine de mars plutôt froide mais sèche et donc favorable à la fin de la taille.
Du 8 au 30 avril, il pleut régulièrement, et malgré une alternance avec des jours assez chauds, les labours de printemps sont rendus délicats.
Mai est magnifique pendant les trois premières semaines, le développement de la vigne devient alors très rapide. A partir du 20 mai, et jusqu’au 17 juin, des averses parfois orageuses rendent difficile le passage des tracteurs, à une période où les traitements sont particulièrement importants, car la vigne est sensibilisée par une pousse rapide et que le mildiou profite pleinement de la météo qui lui est favorable.
Heureusement, le temps est sec du 18 juin au 2 juillet, ce qui permet de rétablir un bon équilibre de la végétation. De plus, cette fenêtre permet de terminer la floraison (qui avait commencé dès les tous premiers jours de juin) dans de bonnes conditions. Toutefois, on peut observer un certain pourcentage de millerandage (surtout sur Chardonnay). Le Pinot Noir, bien que plus tardif au départ a été plus rapide et régulier dans sa floraison, pour finalement la terminer en premier.
Juillet nous apporte des périodes orageuses du 2 au 13, puis du 26 au 2 août. Le 26 juillet, un violent orage de grêle s’abat sur le bas du coteau de Meursault et Volnay, provoquant de grosses pertes principalement dans les appellations régionales. Le sud du village est plutôt épargné.
Août est moins orageux, mais est encore arrosé régulièrement, et empêche le mercure d’atteindre des températures estivales. La véraison n’est donc pas très rapide.
Septembre commence dans l’humidité jusqu’au 13, date à laquelle le vent (toujours au sud depuis le dimanche des Rameaux) tourne enfin au nord, en dégageant le ciel, et en rafraîchissant la température.
Sec et luminosité s’installent pour trois semaines : exactement ce qu’il fallait pour sécher et murir les raisins. Il était temps !
Après avoir retardé de plusieurs jours le début de la récolte pour parfaire les sucres et l’acidité, nous commençons les vendanges le 25 septembre (les vendangeurs complaisants ayant accepté tous ces reports de date, tout se passe pour le mieux !)
Bien sûr, après une campagne viticole aussi délicate et tourmentée, un tri très soigné est indispensable aux vignes puis en cuverie, mais l’essentiel est là : les raisins sont cueillis et rentrés par un temps sec ensoleillé et frais, donc à température plus idéale pour les raisins que pour les petites mains de notre équipe de coupeurs !
Quelle bonne surprise à la sortie des pressoirs : les degrés naturels des premiers moûts, que l’on redoutait plutôt faibles, sont finalement très bons, l’acidité est soutenue mais satisfaisante. Cela vient toutefois en contrepartie des rendements qui sont encore plus faibles que ce que l’on avait prévu. La bise (vent du nord) a donc bien permis d’assainir et de murir les raisins en les concentrant, donc en perdant une certaine quantité de jus…Peu importe, mieux vaut peu d’excellent vin que l’inverse !
Une chose est sure : le fameux proverbe est encore une fois vérifié “C’est septembre qui fait la qualité !”
2007
Année précoce et étonnante
Premiers commentaires…
En cette année 2007, la végétation démarre de façon très précoce, et est extrêmement rapide.
En effet, la mois d’avril est sec, très chaud, et ensoleillé, et la pousse de la vigne avance à une vitesse record (jusqu’à trois semaines d’avance sur les années réputées précoces !). Le travail de la vigne se concentre sur une courte période pendant laquelle les journées de travail sont longues et intenses pour tout le monde afin de suivre cette explosion de la végétation.
La floraison commence, elle aussi, précocément, et se déroule particulièrement bien. Les raisins sont beaux et se développent bien, annonçant des vendanges dès la fin du mois d’août.
Dès le 8 juin, et pour le reste du mois, une période orageuse inquiète les vignerons. Puis en juillet et en août, le temps reste assez humide et parfois très frais pour la saison. Dans ces conditions, le début des vendanges, que l’on a parfois imaginé dès mi-août, se re-décale progressivement vers le mois de septembre.
Les vendanges ont eu lieu du 1er au 7 septembre, sous un soleil magnifique, avec une équipe particulièrement agréable et efficace.
L’état sanitaire des blancs est très bon, la maturité très satisfaisante.
En rouge, un tri est nécessaire aux vignes puis en cuverie pour écarter les raisins abîmés par les intempéries estivales, mais les raisins mis en cuve sont jolis, et, très vite, se dégagent pendant la fermentation, des arômes très fruités, grâce à des raisins bien mûrs.
Les premières dégustations de fin de fermentation sont très prometteuses…
Le millésime 2007 a eu besoin d’un élevage assez long.
En effet, les fermentations malo-lactiques ont arrondi considérablement les vins qui étaient jusque là plutôt vifs grâce à une acidité très présente.
L’élevage sur lies fines s’est donc poursuivi tranquillement pour permettre aux vins de s’adoucir encore et d’approcher doucement de l’équilibre et de l’harmonie tant attendus…
Les vins rouges sont en bouteilles depuis décembre 2008, les blancs, excepté le Bourgogne Aligoté, mis en bouteilles en septembre 2008, sont restés en fûts jusqu’au printemps. Les mises en bouteilles ont eu lieu en mars et avril 2009.
2006
Un début d’année capricieux…
L’hiver 2005-2006 commence tôt, est froid et dure longtemps !
Les premières gelées arrivent à la mi-novembre et mis à part quelques jours début décembre et mi-février, sont systématiques jusqu’au 19 mars. La température descend jusqu’à -15° le 30 décembre.
La période est marquée par de fréquentes mais faibles averses de neige, qui couvrent à peine le sol.
Ainsi, l’hiver est en déficit hydrique.
Le mois de mars est humide : 136 mm en cumul. Avril est mitigé. Mai est frais et perturbé par des orages, ce qui provoque des risques importants de mildiou.
Un été en dents de scie, mais septembre fait le vin
Il faut attendre le 8 juin pour bénéficier de la chaleur et de l’ensoleillement nécessaire à la fleur de la vigne. Alors une belle période estivale s’installe jusqu’au 31 juillet, grâce à laquelle la floraison se termine à une allure record et la nouaison est obtenue avec précocité.
Les raisins grossissent vite et la fermeture des grappes est assurée vers le 10-12 juillet dans toutes les parcelles. Août par contre est humide est froid.
Septembre quand à lui est merveilleux d’ensoleillement et de luminosité et justifie pleinement sa réputation de mois de la qualité. Le temps reste sec, avec de très belles journées et de bonnes températures qui permettent une excellente maturation des raisins.
Les foyers de botrytis qui avaient commencé à se développer en août sont stabilisés. Les vendanges se déroulent du 20 au 27 septembre. Les chardonnays, bien mûrs, prêts à basculer rapidement dans la surmaturité sont surveillés de près et vendangés dans le bon ordre.
Les pinots noirs, toujours très sensibles aux attaques de botrytis, nécessitent des tris sévères, ce qui préserve les qualités de ce cépage, en particulier la finesse aromatique et l’équilibre des saveurs.
Une richesse aromatique prometteuse
L’équilibre des moûts est très bon et les fermentations se déroulent bien.
Les premières dégustations font ressortir des vins très arômatiques aux senteurs de fruits fins et mûrs.
Le premier soutirage intervient après 11 à 12 mois d’élevage, et la mise en bouteilles s’étale entre la fin de l’hiver et le début du printemps 2008.
Les vins sont fins, élégants, de bonne maturité, caractéristiques de leurs terroirs respectifs. Ils devraient trouver leur équilibre de dégustation un peu plus rapidemennt que les deux millésimes précédents.
Les rouges sont en bouteilles depuis janvier 2008. Après la mise, un temps de repos est nécessaire mais les vins, fruités et délicats devraient exhaler leurs jolis arômes de fruits rouges assez rapidement.
Les blancs, assez tendres également, avec des arômes très expressifs dans lesquels on sent une belle maturité des raisins ont été mis en bouteilles au cours du printemps…
2005
Equilibre…
Après un mois d’avril bien arrosé, le mois de mai débute avec des chaleurs importantes, ce qui fait pousser la vigne à une vitesse record ! Ensuite, l’alternance de périodes fraîches et chaudes, avec toujours très peu de pluie, dure de mai à fin septembre.
La floraison démarre précocement sur les Chardonnay et subit une période fraîche, ce qui provoque de la coulure et du millerandage sur ce cépage (rendement limité et forte concentration en sucres).
Le Pinot Noir, un peu plus tardif, bénéficie d’une belle période de floraison et produit de beaux raisins biens remplis. Il a fallu être vigilant lors des ébourgeonnages et vendange verte afin de limiter le rendement.
La campagne se déroule sans gros souci malgré un peu d’oïdium sur quelques zones de Chardonnay.
L’orage de grêle du 17 juillet qui a ravagé le vignoble de Santenay a seulement fait tomber quelques grappes sur la parcelle de Batard-Montrachet. Heureusement, le beau temps qui a suivi a permis une bonne cicatrisation et l’état sanitaire reste remarquable jusqu’à la récolte. Toutes les autres parcelles sont restées indemnes.
La vendange est presque parfaite : bonne qualité, excellente maturité, équilibre sucres / acides remarquable et météo favorable pendant les vendanges.
Dès la fermentation se dégagent de très beaux arômes de fruits qui laissent envisager de prometteuses dégustations.
2004
Après la canicule de l’été 2003, les mois de novembre et décembre sont doux, janvier très humide, et février contrasté en température (la vigne pleure dès le début du mois), mais sec et très ensoleillé (record depuis 1945).
L’activité de la vigne reprend tout début avril, mais une période fraîche et humide ralentit la pousse. Les températures sont basses, surtout les nuits, jusqu’à début mai.
Après une nouvelle période de chaleur, et une explosion de la végétation, comblant ainsi le retard, les premières fleurs sont observées le 8 juin. La pleine floraison est atteinte vers le 15 juin. La nouaison est excellente, la récolte s’annonce donc assez précoce.
Les nuits du mois de juillet sont fraîches, favorisant l’oïdium, et alarmant tous les producteurs de Chardonnay.
La véraison commence normalement fin juillet. Les jours pluvieux sont nombreux en août, heureusement en quantités très faibles, et la fraîcheur permet de conserver un bon état sanitaire. Septembre est beau et sec, permettant une bonne maturation des grappes.
Les vendanges commencent le 25 septembre avec les raisins de Pinot Noir. Le niveau des sucres est très bon. L’acidité retrouve des valeurs plus classiques que le millésime précédent, avec toutefois un niveau assez élevé d’acide malique.
Un tri très sévère de la vendange a été effectué pour séparer rigoureusement tout ce qui a pu être abimé :
– par la grêle du 23 août sur certaines parcelles de Pinot Noir.
– par des traces d’oïdium sur certaines zones sensibles de Chardonnay.
Le millésime 2004 a besoin d’un élevage long :
Les fermentations malo-lactiques sont particulièrement tardives et lentes.
L’ouverture aromatique de ce type de vins nécessite de la patience, car ce sont des vins de grande garde. Les moins pressés seront récompensés !
2003
Aucune comparaison de mémoire de vigneron !…Du jamais vu pendant tout le 20 ème siècle !
Dans les vignes plusieurs évènements ont contribué à une récolte faible en volume :
– Gel sur le bas du coteau le 11 avril,
– Grêle pendant les orages du 12 juin et du 20 juillet,
– Grillure des raisins exposés au sud par un soleil de plomb, du 7 juillet au 28 août.
Les vendanges commencent le 1er septembre 2003, après la canicule pour deux raisons :
* Qualité de la maturité physiologique des raisins,
* Qualité du travail, réalisé par des températures convenables, avec des débuts de fermentation dans des conditions optimales.
Les vendanges durent seulement 6 jours, malgré un tri rigoureux dès l’arrivée en cuverie, pour permettre une vinification très soignée : Les craintes de fragilité des vins s’estompent rapidement au cours de l’élevage, car déjà les moûts ont acquis une solidité naturelle grâce à une concentration exceptionnelle.
Les vins blancs ont été batonnés (un peu moins que d’habitude), élevés sur lies (très belles suite au tri sévère de la vendange), et mis en bouteilles à des dates habituelles, tout en gardant une belle fraîcheur. Il sont concentrés, puissants, oncteux et assez souples en bouche.
Les vins rouges, issus de raisins très murs et très colorés, sont riches et puissants avec des tanins très soyeux.
Pour une fois, ce millésime offre déjà une très belle dégustation dans sa jeunesse. Cependant, nous ne sommes pas au bout des surprises avec ce millésime, et la richesse de constitution des vins, et leur minéralité permettront un bel épanouisseement pendant un certain nombre d’années !… A suivre…
2002
EQUILIBRE
Automne et hiver avec froid précoce, la sève est descendue de bonne heure, et la taille peut commencer dans de bonnes conditions. Froid et sec permettant de butter les vignes au mois de novembre.
Le démarrage de la végétation a lieu très tôt en mars.
L’ensemble de la campagne est sec (moins de 500 mm de pluie sur 12 mois). Les labours de printemps sont effectués dans d’excellentes conditions.
Les maladies cryptogamiques sont pratiquement absentes du vignoble, ce qui est appréciable après trois années de pression mildiou, plus une d’oïdium.
La floraison se passe très bien, et les raisins se développent très vite avec la canicule de fin juin.
Le seul bémol de cette campagne se situe entre le 20 août et le 10 septembre, avec une humidité quasi constante, mais les hauteurs d’eau cumulées restent faibles dans notre région.
Le vent du nord arrive au bon moment dans un ciel dégagé et lumineux, permettant de parfaire la maturité avec un état sanitaire satisfaisant, et un équilibre de rêve dans les moûts.
Les vendanges se sont déroulées du 21 au 27 septembre, avec des nuits très fraîches, et donc des rentrées de raisins à bonne température.
Grâce au parfait équilibre naturel des raisins, les vinifications et l’élevage se déroulent remarquablement bien, pour les rouges comme pour les blancs.
2002 est un excellent millésime de garde.
2001
Mis à part de petites gelées fin décembre 2000, et une décade froide fin février 2001, l’automne et l’hiver sont très doux (jusqu’à 16°C le 7 janvier).
Mars est très pluvieux et peu lumineux. Les labours de printemps sont retardés juqu’à avril.
L’année est marquée par de fortes variations de température, de pluviométrie et d’ensoleillement : toutes les données sont très au dessus ou très inférieures aux normes habituelles, même si l’on retrouve l’équilibre en moyenne mensuelles ou trimestrielles.
Dans ce contexte un peu difficile, la vigne arrive malgré tout à préparer sa récolte sereinement.
Départ de la végétation très tôt (fin mars), puis trois semaines de stagnation. Evolution normale en mai et juin (bonne floraison).
Juillet connaît des journées avec des températures très élevées, ce qui provoque un peu de grillure sur les raisins exposés au soleil.
Un orage le 2 août apporte un peu de grêle. Les dégâts restent limités mais exigeront des précautions à la récolte. Nous nous équipons dons de matériels très performants pour assurer un tri particulièrement soigné à la vendange.
Le processus de maturité, d’abord rapide en août, ralentit début septembre. Il faut attendre quelques jours supplémentaires et le retour d’une météo plus favorable pour vendanger (du 22 au 28 septembre).
2000
L’hiver est assez doux hormis quelques fortes gelées fin janvier.
Le débourrement a lieu au début du printemps, avec des températures de saison
Le mois de mai est très chaud (+6°C par rapport aux températures saisonnières), et les stades végétatifs se succèdent rapidement, ce qui rend la vigne sensible au mildiou.
Grâce à un temps chaud et relativement sec au mois de juin, la floraison se déroule dans d’excellentes conditions.
Le mois de juillet est orageux, pluvieux (20 jours), mais la vigne n’en souffre pas trop.
La canicule d’août (2ème semaine) favorise une bonne maturation des raisins. Septembre voit une alternance de fraîcheur et de chaleur, avec quelques orages.
Les vendanges ont lieu du 16 au 22 septembre.
2019
L’hiver est doux (température la plus basse -4°C), sans neige et sec jusqu’à décembre. Janvier est un peu plus humide sans toutefois cumuler de hauteur d’eau, et février est sec. La pluviométrie est déficitaire jusqu’en en juin, puis à nouveau de juillet à septembre. Cela permet d’effectuer les travaux de sols dans d’excellentes conditions.
La croissance de la végétation démarre de façon assez précoce, mais se ralentit vers mi-avril, avec deux périodes présentant un risque de gelées (14-15 avril, puis 4-5 mai). On observe quelques dégâts sur des bourgeons de chardonnay. Le froid et le manque de lumière à ce moment disparaissent la deuxième quinzaine de mai qui devient plus favorable à la pousse, tout en maintenant un retard de pousse, plaçant 2019 (à ce stade) parmi les années tardives du 21ème siècle, sans la moindre présence de maladies.
Les premiers grains de fleurs sont observés à partir du 3 juin, la mi floraison environ mi-juin. La deuxième quinzaine de juin, la chaleur et la sécheresse provoquent une accélération permettant au pinot noir de rattraper le chardonnay (comme souvent à ce stade). Au 25 juin, la floraison est complètement terminée, laissant prévoir des vendanges autour du 10 septembre. La floraison s’étant étalée sur une longue période, quelques pertes de coulure et millerandage sont observées particulièrement sur chardonnay. Quelques nuits plus fraîches et légèrement humides font apparaître un peu d’oïdium dans les secteurs sensibles, la vigilance devient de mise.
Les baies grossissent vite début juillet pour atteindre la fermeture de grappes vers le 10 juillet. lété est ensuite sec, ensoleillé et chaud (très chaud : > 35°C du 26 au 30 juin et du 23 au 27 juillet).
Chaleur et soleil sont encore bien présents pendant les vendanges, qui se déroulent du 12 au 20 septembre. La maturité est excellente, l’état sanitaire des raisins quasi parfait, les niveaux d’acidité très bons. Encore un millésime bien équilibré avec de beaux arômes dès les fermentations, il faudra certainement un peu de patience pour laisser le caractère prononcé du millésime qui est concentré s’estomper au profit d’une pleine expression du terroir.
2018
L’automne commence avec un mois d’octobre très sec et doux. L’humidité arrive doucement en novembre pour s’accentuer à partir de décembre, et jusqu’à fin mars, laissant seulement un répit froid et sec en février.
Cette météo retarde le travail des sols et la pousse de la végétation, qui démarre en conditions humides peu favorables à l’état sanitaire de la vigne.
Le débourrement commence à partir du 10 avril, et les températures devenant élevées à la fin du mois, la pousse devient fulgurante. Cette période exigeante en surveillance est ponctuée de fenêtres météo permettant le bon entretien du vignoble.
La vigne rattrape son retard de début de saison, et la floraison a lieu durant la dernière décade de mai, la nouaison est excellente sur tous les cépages, et à nouveau, on commence à envisager une récolte précoce,… et généreuse !
L’été est chaud et sec, très sec, le risque de maladies disparaît progressivement et les raisins, protégés de la chaleur par des pellicules épaisses, grossissent bien.
Les vendanges ont lieu du 1er au 10 septembre.
Les équilibres sont magnifiques, avec une acidité totale plutôt basse, mais des niveaux d’acide tartrique très satisfaisants, preuve d’une excellente maturité et gage de vins concentrés et solides prometteurs d’une excellente aptitude au vieillissement.
La maturité phénolique est atteinte partout, et le millésime 2018 en Bourgogne sera certainement aussi grand en qualité pour les vins blancs que pour les rouges, avec la grande joie de remplir à nouveau les caves, ce qui n’était pas arrivé depuis… longtemps !
2017
L’automne est doux, et la pluviométrie est régulière. Un temps sec et froid s’installe en décembre et surtout en janvier.
Le printemps 2017 est très précoce : bourgeon dans le coton dès le 20 mars, débourrement début avril, environ 3 feuilles étalées le 11 avril dans les secteurs abrités, et il y a déjà 6 à 7 feuilles fin avril lorsque l’épisode gel a lieu. Fort heureusement, les dégâts sont moindres comparés à l’année précédente.
Un temps plus doux et humide s’installe à partir de fin avril, faisant perdre du terrain à l’avance jusque-là spectaculaire de la végétation. La chaleur revient dès le 23 mai et la floraison se déroule en quelques jours seulement entre le 25 et le 31 mai. Elle se passe merveilleusement pour le Pinot Noir, mais est moins régulière sur Chardonnay.
Avec l’alternance de chaleur et de pluie, la vigne pousse à une allure record et les raisins grossissent vite, (seulement trois semaines entre la fleur et la fermeture de la grappe, premières baies vérées à partir de mi-juillet) les vendanges seront précoces.
Août reste plutôt sec, permettant de conserver un état sanitaire parfait et une maturité homogène. Nous laissons passer une période caniculaire et une pluie bienfaisante dans les derniers jours d’août pour commencer les vendanges : le 2 septembre. Les raisins sont splendides et équilibrés et les rendements ressemblent à une récolte que l’on peut qualifier de “normale”. Les premières dégustations sont très prometteuses !
2016
L’automne, l’hiver, et le printemps sont globalement doux et pluvieux, curieux cycle des saisons…qui n’empêche pourtant pas un débourrement régulier des vignes laissant espérer une belle récolte.
Malheureusement, après une petite averse au soir du 26 avril, et une nuit un peu trop froide à cette saison, quelques heures de soleil viennent brûler plus des 2/3 des bourgeons (effet de loupe). Le vignoble bourguignon est sévèrement touché par un gel historique.
La vigne, grâce à une vitalité et une énergie incroyables reprend ses droits dans les semaines suivantes en donnant une repousse végétative assez spectaculaire. Certes, les rameaux secondaires portent rarement des raisins et la récolte 2016 est compromise, mais la vie prend le dessus et permet de préparer la campagne suivante.
La saison n’est pas terminée et diverses complications supplémentaires surviennent : déficit d’ensoleillement, une période ininterrompue ou presque de pluies cumulant plus de 370 mm en trois mois. Le mildiou s’installe en étant particulièrement virulent et agressif. Le travail des sols, les traitements, les soins apportés aux parcelles se font très péniblement avec une efficacité parfois diminuée. En raison des divers stades des vignes selon les dégâts de gel, la floraison est irrégulière et s’étale sur une quinzaine de jours du 10 au 27 juin. Cependant, malgré une perte supplémentaire de récolte, en aucun cas il n’est question d’abandonner la méthode de culture qui est pratiquée au domaine depuis maintenant plus de 20 ans.
Enfin, la météo devient favorable à partir de fin juin, et le soleil s’installe en juillet, août et début septembre. Une petite pluie bénéfique le 14 septembre permet d’hydrater le feuillage et de parfaire l’élaboration des sucres.
Les vendanges commencent le 22 septembre sous un beau soleil. Les rendements sont parmi les plus faibles dans l’histoire du domaine. Fort heureusement, l’équilibre des moûts est splendide. Tous ces efforts dans le travail accompli durant la saison, dans des conditions parfois extrêmement difficiles, ont permis, en dépit de la perte d’une grosse partie de la récolte, de préserver l’excellente qualité des raisins.
2015
La fin d’année 2014 est bien arrosée en octobre et novembre. Décembre est plus sec avec une semaine de froid, mais l’hiver n’est pas très rigoureux : il tombe seulement 3 cm de neige, les températures les plus basses sont observées aux alentours de Noël.
L’observation globale de l’année de janvier à août permet de constater une très faible pluviométrie, particulièrement en mars et juillet. En fait, il faudra attendre septembre (après les vendanges !…) pour connaître un important cumul d’eau.
2015 est à nouveau une année très précoce, même si le départ de la végétation n’est pas aussi spectaculaire qu’en 2014 en raison de la fraîcheur nocturne des deux premières semaines de mars. Début avril, 2015 est toujours dans la moyenne, présentant un retard de 14 jours comparé à 2014. Les températures estivales commencent vers le 5-6 avril, avec un soleil généreux. La végétation explose, les vignerons s’activent pour suivre le mouvement…
En mai, la pousse est toujours très rapide, relancée par trois jours de pluie en début de mois, une eau particulièrement bénéfique à ce stade, surtout sur les jeunes plantations.
Un autre épisode pluvieux de même nature mi-juin assurera ensuite la bonne tenue des vignes durant l’été chaud et sec.
La floraison (1-6 juin) est extrêmement rapide et dure seulement quelques jours sur l’ensemble des cépages bourguignons. Cela promet une maturité très homogène, ce qui est particulièrement apprécié pour faciliter les vendanges et les vinifications. A cette période, les récoltes s’annoncent précoces.
En cette année 2015, les maladies sont assez peu présentes, voire complètement absentes (mildiou). La sécheresse ralentit un peu la véraison dans certains terroirs tout en favorisant un état sanitaire parfait. Cette année encore, comme cela est déjà arrivé quelquefois dans les quinze dernières années, il n’est pas nécessaire d’attendre 100 jours entre la floraison et la maturité. La sécheresse (encore elle !) a fait chuté les niveaux d’acide malique, mais heureusement pour le bon équilibre des moûts, les raisins sont porteurs d’un excellent niveau d’acide tartrique.
Les vendanges se déroulent du 3 au 9 septembre, par temps sec et ensoleillé, sans canicule toutefois. Que c’est agréable de rentrer de superbes raisins avec des conditions météo idéales !
Les quantités récoltées sont bien sûr meilleures que les trois dernières années, ce ne sont pas de gros rendements pour autant, loin s’en faut, particulièrement dans les Pinots Noirs et les Chardonnays les plus grêlés l’an dernier.
La qualité nous paraît exceptionnelle : quelle régularité et quelle facilité à conduire les vinifications !
2014
Automne et hiver 2013/2014 permettent à la terre bourguignonne de constituer des réserves d’eau en raison d’importantes chutes de pluie. A partir de mars, au contraire débute une période sèche, et la vigne commence à pousser dans d’excellentes conditions, presque estivales.
La floraison commence très tôt, les premiers grains apparaissant dans des parcelles de chardonnay comme les Terres Blanches et les Perrières dès le 22 mai, et le Pinot suivant de près le 26. Au 6 juin les lys sont en pleine fleur, et selon la tradition instituant 100 jours entre cette période et les vendanges, cela augure d’une nouvelle année précoce, d’autant que les petits plombs des raisins poursuivent une croissance rapide devenant petits pois en quelques jours.
Samedi 28 juin 2014 – 17h02 : le drame ! Un orage tourbillonnant de grêle s’abat sur la côte pendant 3 minutes 30 seulement mais avec une violence inouïe et ravage la plupart des parcelles du domaine. Les premiers constats sont désolants : tapis de feuilles en lambeaux recouvrant le sol, raisins (superbes quelques minutes plus tôt) lacérés, voire arrachés des ceps, sarments blessés de façon spectaculaire,…quelle tristesse ! Tôt le lendemain, nous sillonnons les parcelles en appliquant une préparation dynamisée à base de plantes afin de limiter le stress du végétal, favoriser la cicatrisation et accélérer la reprise du cycle végétatif, mais tout le travail de palissage est à reprendre, et est rendu laborieux à cause de la fragilité des bois.
C’est donc un été maussade qui succède à un printemps splendide, avec plusieurs épisodes pluvio-orageux et frais jusqu’à la deuxième quinzaine d’août. Heureusement, le retour d’un anticyclone, et donc de soleil et de chaleur, après le 15 août, donne des conditions optimales pour la maturation des rares raisins restant sur les ceps.
Nos vendanges débutent le 13 septembre, par temps sec et ensoleillé. Seule la dernière heure de coupe le 19 nous oblige à utiliser bottes et cirés…
Bien sûr, il est nécessaire de trier méticuleusement les grappes, particulièrement lorsqu’elles proviennent de vignes très grêlées, cependant nous sommes soulagés de constater que les vignes ont vaillamment réagi, et que la maturité est régulière.
Les rendements sont évidement très variables : normaux dans les 2 appellations épargnées par la grêle (Bourgogne Aligoté et Batard-Montrachet), particulièrement faibles dans les secteurs d’extrême violence de l’orage (Pommard Grands Epenots, Volnay Santenots, Meursault Les Durots : de 10 à 13 hl/ha, et en blanc : Meursault Les Terres Blanches : 11hl/ha, Meursault Les Tessons : 18 hl/ha).
Les analyses des moûts et les premières dégustations sont très satisfaisantes. Les fermentations sont régulières et relativement rapides, les vins sont plutôt expressifs aromatiquement, ronds et plaisants, …un millésime équilibré et charmeur en perspective qui ne demandera peut être pas trop de patience à la garde ? … A suivre !
2013
Après une année 2012 difficile au vignoble, tous les vignerons espéraient une campagne 2013 plus reposante……Il n’en a rien été !
Les mois de février et mars sont restés relativement secs, mais avril a commencé une longue série ininterrompue de mois pluvieux avec des cumuls d’eau élevés.
La vigne n’est pas la plante idéale pour supporter ces conditions, et les vignerons redoutent toujours les risques de maladies, d’autant que le travail est encore plus difficile :
- sols trop mouillés pour les labours et les traitements,
- fatigue supplémentaire pour les travaux manuels.
Le printemps tardif et maussade aboutit à une floraison hésitante, un millerandage important, et même de la coulure.
Dès le mois de juin, on pouvait prévoir une récolte plutôt faible en volume, et beaucoup plus tardive que les années précédentes.
Le mois de juillet a été très ensoleillé (enfin!) mais néanmoins très arrosé (environ 150mm) par de violents orages, particulièrement celui du 23 juillet qui a ravagé une grande partie de la Côte de Beaune (de Pernand-Vergelesses à Meursault, côté Nord).
Août a offert une bonne période ensoleillée, même si un peu courte à notre goût.
Une alternance de belles journées ensoleillées et de journées humides s’est installée en septembre. Nos vendanges ont commencé le 1er octobre, par les chardonnay.
Pour des vins de constitution moyenne, on observe un très bon équilibre. Les vins devraient être fins et élégants plutôt que puissants, une belle satisfaction au terme d’une année délicate…
2012
L’année débute avec trois mois plutôt secs (contrairement à décembre 2011 qui était pluvieux). Une période très froide d’une dizaine de jours arrive en février.
Le mois de mars est presque estival : exceptionnellement ensoleillé et chaud. La vigne débourre très tôt, et fait penser à un millésime encore plus précoce que le record de 2011 !
Cependant, début avril, la météo bascule vers des températures plus fraîches, et surtout beaucoup plus d’humidité, phénomène qui durera jusqu’à début août, et génèrera de nombreux problèmes à la vigne,…
Le développement de la végétation ralentit considérablement, les jeunes pousses deviennent fragiles, sensibles au mildiou. La floraison dure plusieurs semaines avec un résultat légèrement décevant : beaucoup de coulure et de millerandage.
Dès ce moment, on peut prévoir une récolte faible, mais malheureusement, les ennuis ne sont pas finis :
Subitement, durant le mois de juillet, quelques jours très chauds provoquent de gros dégâts de grillure (voir photo).
Les plus importantes pertes de récolte sont dues aux orages de grêle du 30 juin et du 1er aout qui font des dégâts, parfois importants, sur l’ensemble des parcelles du domaine.
Les maladies cryptogamiques et les conditions météorologiques délicates ont occupé intensément les vignerons, il a rarement fallu travailler dans des conditions aussi difficiles et inquiétantes qu’en 2012 pour essayer de préserver un résultat.
Fort heureusement, le ciel devient plus clément quelques jours après le 2ème orage de grêle, et grâce à un beau mois d’août, la maturation peut commencer dans de bonnes conditions.
Finalement, la date des vendanges est dans la moyenne, avec un début pour nous le 20 septembre (l’avance du mois de mars a été complètement perdue avec l’été chaotique).
Nous récoltons donc de toutes petites quantités (la plus faible récolte depuis plus de 50 ans !), mais nous avons la récompense d’obtenir un millésime de très bonne qualité pour marquer un double anniversaire :
les 40 ans du Domaine Pierre Morey,
et les 20 ans de la Maison Morey-Blanc !…
2011
RECORD DE PRECOCITE
L’année 2011 restera dans les mémoires comme l’année de tous les records :
– précocité du débourrement de la vigne : dès les premiers jours d’avril
– précocité de la floraison : premiers grains fleuris le 9 mai, c’est extraordianire !
– absence totale de mildiou (pas la moindre tâche sur feuilles) et d’oïdium jusqu’au mois de juillet, date à laquelle, la météo se dégradant, et la date de la récolte approchant, quelques symptômes apparaissent dans les secteurs les plus sensibles.
– précocité de la date des vendanges : début de la récolte en août pour la première fois dans l’histoire de notre famille !
Le printemps a été très ensoleillé, sec et chaud, une sorte d’été avec plusieurs semaines d’avance ! Dans ces conditions, la vigne a poussé vite, avec un excellent état sanitaire jusqu’à la fin de la floraison, intervenue particulièrement tôt. La nouaison était quasi parfaite vers le 25 mai, et laissait déjà augurer des vendanges avant fin août.
Le temps a été plus perturbé au mois de juin, avec quelques orages, mais toujours de la chaleur (le week end du 25-26 juin, des raisins subissent l’échaudage, particulièrement en Pinot Noir, c’est à dire qu’ils sont brulés par le soleil et des températures caniculaires).
Par contre, juillet a été beaucoup plus frais, et surtout très arrosé (134 mm à Meursault, de la grêle à Puligny, de gros dégâts à Rully, Mercurey…)
Sans offrir une météo totalement estivale permettant une maturation idéale des raisins, août a été correct, avec alternance de quelques pluies orageuses mais sans dégâts, et de belles journées ensoleillées et chaudes.
Une constante de cette année est la fréquente succession de jours secs et humides, froids ou chauds. Cette alternance rapide, parfois difficile à supporter pour nous, a été plutôt bien vécue par les plants de vigne, grâce aux bons soins de la biodynamie.
Le choix de la date des vendanges a été particulièrement délicat pour ce millésime : entre la précocité permettant d’attendre une grande maturité, et les prévisions météorologiques quelquefois effrayantes, il a fallu faire un compromis.
Bien qu’extrêmement précoce, 2011 ne sera pas une année de puissance alcoolique, mais plutôt d’élégance dont l’équilibre pourrait ressembler à certains millésimes des trente ou quarante dernières années. Il est certain que nos nouveaux équipements de cuverie, très appréciés depuis 2010, nous permettront de tirer le meilleur profit de ce dont la nature nous a fait cadeau !
Nos vendanges ont commencé le 27 août sous un grand soleil, qui ne nous a pas quitté jusqu’à la Paulée des vendangeurs une semaine plus tard (Morey-Blanc terminant la semaine suivante). L’état sanitaire des blancs était quasi parfait, les raisins de Pinot Noir ont nécessité la mise à l’écart de foyers de botrytis qui s’étaient développés à partir de la forte humidité de juillet, mais les proportions enlevées restent faibles (heureusement car les rendements ne sont pas bien élevés)…
La dégustation des moûts s’est avérée intéressante avec de bons arômes, et de bons équilibres sucres/acidités. Les fermentations se déroulent calmement (certaines cuvées sont pourtant particulièrement pétillantes !…)
2010
L’automne 2009 est doux : températures normales en octobre avec temps sec, la pluviométrie est habituelle en novembre.
Le froid vif arrive à la mi-décembre, avec un pic de – 20°C dans la nuit du 20 au 21 décembre, provoquant des dégâts définitifs sur certains ceps.
Le début de l’année 2010 est très froid, janvier plutôt sec, février et mars plus arrosés et avec cinq épisodes neigeux.
De ce fait, le débourrement de la vigne est tardif, il faut attendre la troisième semaine d’avril pour observer la première feuille étalée. La chaleur arrive enfin dans les derniers jours du mois, et la vigne pousse rapidement, comblant une grande partie de son retard, sans aucun risque de gel printanier.
Mai apporte quelques passages orageux bien arrosés, heureusement sans dégâts, mais les températures sont irrégulières, et la végétation est toujours en retard sur les valeurs normales.
Le début de la floraison est observé le 5 juin, mi-floraison vers le 15, et fin floraison au delà du 21-22. La météo capricieuse de cette période, avec deux épisodes pluvieux, est défavorable à une bonne nouaison. Le proverbe qui affirme que juin “fait la quantité” (ou pas !) sera vérifié à la récolte ! La perte est surtout marquée dans les secteurs les plus précoces, correspondant aux appellations les plus réputées…
Le début du mois de juillet offre de belles journées ensoleillées et chaudes. Les pertes dues à la coulure et au millerandage se confirme : la nouvelle cave ne sera pas pleine !…La fin du mois est marquée par un épisode orageux et une abondante pluviométrie.
Août reste un peu irrégulier, mais sans orages importants.
Le mois de septembre commence dans les meilleures conditions : soleil. Une première pluie survient le 7, apportant 26 mm, ce qui est beaucoup à ce stade. Puis, un orage sur Santenay le 12 septembre va bouleverser l’évolution de la maturité des chardonnay dans le sud de la Côte de Beaune. Il tombe seulement 3 mm à Meursault, mais les raisins changent très vite, et il faut avance la date de récolte, sous peine de voir le meilleur jus tomber au sol…
Les vendanges commencent donc par les chardonnay le 18 septembre (et se déroulent jusqu’au 26), par beau temps, ce qui permet de limiter fortement les pertes, et de vinifier des moûts superbes de maturité et d’équilibre sucre/acide.
Nos nouvelles installations de cuverie avec une salle de tri plus lumineuse ont permis de rendre cet exigent travail plus confortable.
Les nouveaux équipements de réception et de vinification des raisins de Pinot Noir nous ont permis de bonnes cuvaisons.
D’une manière générale,les raisins sont beaucoup mieux respectés puisqu’après tri ils ne circulent plus que par gravité pour atteindre les pressoirs ou les cuves de vinification.
2009
Les premières gelées d’automne arrivent vers le 20 novembre 2008. Décembre est froid et plutôt sec, et janvier encore plus froid (-10°C du 10 au 12 janvier 2009).
Les gelées matinales persistent jusqu’à début mars, mais à cette période, les journées sont généralement bien ensoleillées et les températures de l’après-midi sont plus douces quoique de saison.
Finalement, le froid est présent durant tout l’hiver (enfin un vrai bon hiver !), et il y a peu d’humidité (faible pluviométrie, peu de chutes de neige).
Le printemps reste assez sec avec des températures écartant les risques de gel tant redoutés à cette période de l’année.
Le mois d’avril offre à la vigne un débourrement précoce (pas autant qu’en 2007).
Mai est favorable à une pousse rapide de la végétation en restant encore assez sec, et chaud. Les premières fleurs dès le 22 mai nous annoncent des vendanges précoces.
Sur le plan sanitaire, nous notons le retour des papillons de vers de la grappe (absents du vignoble depuis la canicule de 2003), qui perforent quelques baies.
Les mois de juin et juillet ont apporté de fortes pluies orageuses, qui, même en l’absence de grêle, ont maintenu une période de sensibilité au mildiou et à l’oïdium pendant quelques temps, bien qu’une protection du vignoble soit possible en visant entre deux épisodes orageux.
Août a été très chaud et ensoleillé, donc favorable à une maturation régulière des grappes.
Depuis le printemps, les sols de certaines parcelles sont retravaillés au cheval, grâce au travail d’Amélie et Luciole.
Les vendanges se sont déroulées du 7 au 13 septembre pour le Domaine Pierre MOREY (MOREY-BLANC rentrant ses derniers moûts le 15 ).
Grâce aussi à des rendements raisonnables, les raisins étaient magnifiques : gorgés de soleil, équilibrés grâce à une excellente maturité phénolique, et, déjà pendant la fermentation alcoolique, les vins nouveaux sont très aromatiques, très parfumés aussi bien en blanc qu’en rouge.
2008
Après un hiver calme, nous avons bénéficié d’une deuxième quinzaine de mars plutôt froide mais sèche et donc favorable à la fin de la taille.
Du 8 au 30 avril, il pleut régulièrement, et malgré une alternance avec des jours assez chauds, les labours de printemps sont rendus délicats.
Mai est magnifique pendant les trois premières semaines, le développement de la vigne devient alors très rapide. A partir du 20 mai, et jusqu’au 17 juin, des averses parfois orageuses rendent difficile le passage des tracteurs, à une période où les traitements sont particulièrement importants, car la vigne est sensibilisée par une pousse rapide et que le mildiou profite pleinement de la météo qui lui est favorable.
Heureusement, le temps est sec du 18 juin au 2 juillet, ce qui permet de rétablir un bon équilibre de la végétation. De plus, cette fenêtre permet de terminer la floraison (qui avait commencé dès les tous premiers jours de juin) dans de bonnes conditions. Toutefois, on peut observer un certain pourcentage de millerandage (surtout sur Chardonnay). Le Pinot Noir, bien que plus tardif au départ a été plus rapide et régulier dans sa floraison, pour finalement la terminer en premier.
Juillet nous apporte des périodes orageuses du 2 au 13, puis du 26 au 2 août. Le 26 juillet, un violent orage de grêle s’abat sur le bas du coteau de Meursault et Volnay, provoquant de grosses pertes principalement dans les appellations régionales. Le sud du village est plutôt épargné.
Août est moins orageux, mais est encore arrosé régulièrement, et empêche le mercure d’atteindre des températures estivales. La véraison n’est donc pas très rapide.
Septembre commence dans l’humidité jusqu’au 13, date à laquelle le vent (toujours au sud depuis le dimanche des Rameaux) tourne enfin au nord, en dégageant le ciel, et en rafraîchissant la température.
Sec et luminosité s’installent pour trois semaines : exactement ce qu’il fallait pour sécher et murir les raisins. Il était temps !
Après avoir retardé de plusieurs jours le début de la récolte pour parfaire les sucres et l’acidité, nous commençons les vendanges le 25 septembre (les vendangeurs complaisants ayant accepté tous ces reports de date, tout se passe pour le mieux !)
Bien sûr, après une campagne viticole aussi délicate et tourmentée, un tri très soigné est indispensable aux vignes puis en cuverie, mais l’essentiel est là : les raisins sont cueillis et rentrés par un temps sec ensoleillé et frais, donc à température plus idéale pour les raisins que pour les petites mains de notre équipe de coupeurs !
Quelle bonne surprise à la sortie des pressoirs : les degrés naturels des premiers moûts, que l’on redoutait plutôt faibles, sont finalement très bons, l’acidité est soutenue mais satisfaisante. Cela vient toutefois en contrepartie des rendements qui sont encore plus faibles que ce que l’on avait prévu. La bise (vent du nord) a donc bien permis d’assainir et de murir les raisins en les concentrant, donc en perdant une certaine quantité de jus…Peu importe, mieux vaut peu d’excellent vin que l’inverse !
Une chose est sure : le fameux proverbe est encore une fois vérifié “C’est septembre qui fait la qualité !”
2007
Année précoce et étonnante
Premiers commentaires…
En cette année 2007, la végétation démarre de façon très précoce, et est extrêmement rapide.
En effet, la mois d’avril est sec, très chaud, et ensoleillé, et la pousse de la vigne avance à une vitesse record (jusqu’à trois semaines d’avance sur les années réputées précoces !). Le travail de la vigne se concentre sur une courte période pendant laquelle les journées de travail sont longues et intenses pour tout le monde afin de suivre cette explosion de la végétation.
La floraison commence, elle aussi, précocément, et se déroule particulièrement bien. Les raisins sont beaux et se développent bien, annonçant des vendanges dès la fin du mois d’août.
Dès le 8 juin, et pour le reste du mois, une période orageuse inquiète les vignerons. Puis en juillet et en août, le temps reste assez humide et parfois très frais pour la saison. Dans ces conditions, le début des vendanges, que l’on a parfois imaginé dès mi-août, se re-décale progressivement vers le mois de septembre.
Les vendanges ont eu lieu du 1er au 7 septembre, sous un soleil magnifique, avec une équipe particulièrement agréable et efficace.
L’état sanitaire des blancs est très bon, la maturité très satisfaisante.
En rouge, un tri est nécessaire aux vignes puis en cuverie pour écarter les raisins abîmés par les intempéries estivales, mais les raisins mis en cuve sont jolis, et, très vite, se dégagent pendant la fermentation, des arômes très fruités, grâce à des raisins bien mûrs.
Les premières dégustations de fin de fermentation sont très prometteuses…
Le millésime 2007 a eu besoin d’un élevage assez long.
En effet, les fermentations malo-lactiques ont arrondi considérablement les vins qui étaient jusque là plutôt vifs grâce à une acidité très présente.
L’élevage sur lies fines s’est donc poursuivi tranquillement pour permettre aux vins de s’adoucir encore et d’approcher doucement de l’équilibre et de l’harmonie tant attendus…
Les vins rouges sont en bouteilles depuis décembre 2008, les blancs, excepté le Bourgogne Aligoté, mis en bouteilles en septembre 2008, sont restés en fûts jusqu’au printemps. Les mises en bouteilles ont eu lieu en mars et avril 2009.
2006
Un début d’année capricieux…
L’hiver 2005-2006 commence tôt, est froid et dure longtemps !
Les premières gelées arrivent à la mi-novembre et mis à part quelques jours début décembre et mi-février, sont systématiques jusqu’au 19 mars. La température descend jusqu’à -15° le 30 décembre.
La période est marquée par de fréquentes mais faibles averses de neige, qui couvrent à peine le sol.
Ainsi, l’hiver est en déficit hydrique.
Le mois de mars est humide : 136 mm en cumul. Avril est mitigé. Mai est frais et perturbé par des orages, ce qui provoque des risques importants de mildiou.
Un été en dents de scie, mais septembre fait le vin
Il faut attendre le 8 juin pour bénéficier de la chaleur et de l’ensoleillement nécessaire à la fleur de la vigne. Alors une belle période estivale s’installe jusqu’au 31 juillet, grâce à laquelle la floraison se termine à une allure record et la nouaison est obtenue avec précocité.
Les raisins grossissent vite et la fermeture des grappes est assurée vers le 10-12 juillet dans toutes les parcelles. Août par contre est humide est froid.
Septembre quand à lui est merveilleux d’ensoleillement et de luminosité et justifie pleinement sa réputation de mois de la qualité. Le temps reste sec, avec de très belles journées et de bonnes températures qui permettent une excellente maturation des raisins.
Les foyers de botrytis qui avaient commencé à se développer en août sont stabilisés. Les vendanges se déroulent du 20 au 27 septembre. Les chardonnays, bien mûrs, prêts à basculer rapidement dans la surmaturité sont surveillés de près et vendangés dans le bon ordre.
Les pinots noirs, toujours très sensibles aux attaques de botrytis, nécessitent des tris sévères, ce qui préserve les qualités de ce cépage, en particulier la finesse aromatique et l’équilibre des saveurs.
Une richesse aromatique prometteuse
L’équilibre des moûts est très bon et les fermentations se déroulent bien.
Les premières dégustations font ressortir des vins très arômatiques aux senteurs de fruits fins et mûrs.
Le premier soutirage intervient après 11 à 12 mois d’élevage, et la mise en bouteilles s’étale entre la fin de l’hiver et le début du printemps 2008.
Les vins sont fins, élégants, de bonne maturité, caractéristiques de leurs terroirs respectifs. Ils devraient trouver leur équilibre de dégustation un peu plus rapidemennt que les deux millésimes précédents.
Les rouges sont en bouteilles depuis janvier 2008. Après la mise, un temps de repos est nécessaire mais les vins, fruités et délicats devraient exhaler leurs jolis arômes de fruits rouges assez rapidement.
Les blancs, assez tendres également, avec des arômes très expressifs dans lesquels on sent une belle maturité des raisins ont été mis en bouteilles au cours du printemps…
2005
Equilibre…
Après un mois d’avril bien arrosé, le mois de mai débute avec des chaleurs importantes, ce qui fait pousser la vigne à une vitesse record ! Ensuite, l’alternance de périodes fraîches et chaudes, avec toujours très peu de pluie, dure de mai à fin septembre.
La floraison démarre précocement sur les Chardonnay et subit une période fraîche, ce qui provoque de la coulure et du millerandage sur ce cépage (rendement limité et forte concentration en sucres).
Le Pinot Noir, un peu plus tardif, bénéficie d’une belle période de floraison et produit de beaux raisins biens remplis. Il a fallu être vigilant lors des ébourgeonnages et vendange verte afin de limiter le rendement.
La campagne se déroule sans gros souci malgré un peu d’oïdium sur quelques zones de Chardonnay.
L’orage de grêle du 17 juillet qui a ravagé le vignoble de Santenay a seulement fait tomber quelques grappes sur la parcelle de Batard-Montrachet. Heureusement, le beau temps qui a suivi a permis une bonne cicatrisation et l’état sanitaire reste remarquable jusqu’à la récolte. Toutes les autres parcelles sont restées indemnes.
La vendange est presque parfaite : bonne qualité, excellente maturité, équilibre sucres / acides remarquable et météo favorable pendant les vendanges.
Dès la fermentation se dégagent de très beaux arômes de fruits qui laissent envisager de prometteuses dégustations.
2004
Après la canicule de l’été 2003, les mois de novembre et décembre sont doux, janvier très humide, et février contrasté en température (la vigne pleure dès le début du mois), mais sec et très ensoleillé (record depuis 1945).
L’activité de la vigne reprend tout début avril, mais une période fraîche et humide ralentit la pousse. Les températures sont basses, surtout les nuits, jusqu’à début mai.
Après une nouvelle période de chaleur, et une explosion de la végétation, comblant ainsi le retard, les premières fleurs sont observées le 8 juin. La pleine floraison est atteinte vers le 15 juin. La nouaison est excellente, la récolte s’annonce donc assez précoce.
Les nuits du mois de juillet sont fraîches, favorisant l’oïdium, et alarmant tous les producteurs de Chardonnay.
La véraison commence normalement fin juillet. Les jours pluvieux sont nombreux en août, heureusement en quantités très faibles, et la fraîcheur permet de conserver un bon état sanitaire. Septembre est beau et sec, permettant une bonne maturation des grappes.
Les vendanges commencent le 25 septembre avec les raisins de Pinot Noir. Le niveau des sucres est très bon. L’acidité retrouve des valeurs plus classiques que le millésime précédent, avec toutefois un niveau assez élevé d’acide malique.
Un tri très sévère de la vendange a été effectué pour séparer rigoureusement tout ce qui a pu être abimé :
– par la grêle du 23 août sur certaines parcelles de Pinot Noir.
– par des traces d’oïdium sur certaines zones sensibles de Chardonnay.
Le millésime 2004 a besoin d’un élevage long :
Les fermentations malo-lactiques sont particulièrement tardives et lentes.
L’ouverture aromatique de ce type de vins nécessite de la patience, car ce sont des vins de grande garde. Les moins pressés seront récompensés !
2003
Aucune comparaison de mémoire de vigneron !…Du jamais vu pendant tout le 20 ème siècle !
Dans les vignes plusieurs évènements ont contribué à une récolte faible en volume :
– Gel sur le bas du coteau le 11 avril,
– Grêle pendant les orages du 12 juin et du 20 juillet,
– Grillure des raisins exposés au sud par un soleil de plomb, du 7 juillet au 28 août.
Les vendanges commencent le 1er septembre 2003, après la canicule pour deux raisons :
* Qualité de la maturité physiologique des raisins,
* Qualité du travail, réalisé par des températures convenables, avec des débuts de fermentation dans des conditions optimales.
Les vendanges durent seulement 6 jours, malgré un tri rigoureux dès l’arrivée en cuverie, pour permettre une vinification très soignée : Les craintes de fragilité des vins s’estompent rapidement au cours de l’élevage, car déjà les moûts ont acquis une solidité naturelle grâce à une concentration exceptionnelle.
Les vins blancs ont été batonnés (un peu moins que d’habitude), élevés sur lies (très belles suite au tri sévère de la vendange), et mis en bouteilles à des dates habituelles, tout en gardant une belle fraîcheur. Il sont concentrés, puissants, oncteux et assez souples en bouche.
Les vins rouges, issus de raisins très murs et très colorés, sont riches et puissants avec des tanins très soyeux.
Pour une fois, ce millésime offre déjà une très belle dégustation dans sa jeunesse. Cependant, nous ne sommes pas au bout des surprises avec ce millésime, et la richesse de constitution des vins, et leur minéralité permettront un bel épanouisseement pendant un certain nombre d’années !… A suivre…
2002
EQUILIBRE
Automne et hiver avec froid précoce, la sève est descendue de bonne heure, et la taille peut commencer dans de bonnes conditions. Froid et sec permettant de butter les vignes au mois de novembre.
Le démarrage de la végétation a lieu très tôt en mars.
L’ensemble de la campagne est sec (moins de 500 mm de pluie sur 12 mois). Les labours de printemps sont effectués dans d’excellentes conditions.
Les maladies cryptogamiques sont pratiquement absentes du vignoble, ce qui est appréciable après trois années de pression mildiou, plus une d’oïdium.
La floraison se passe très bien, et les raisins se développent très vite avec la canicule de fin juin.
Le seul bémol de cette campagne se situe entre le 20 août et le 10 septembre, avec une humidité quasi constante, mais les hauteurs d’eau cumulées restent faibles dans notre région.
Le vent du nord arrive au bon moment dans un ciel dégagé et lumineux, permettant de parfaire la maturité avec un état sanitaire satisfaisant, et un équilibre de rêve dans les moûts.
Les vendanges se sont déroulées du 21 au 27 septembre, avec des nuits très fraîches, et donc des rentrées de raisins à bonne température.
Grâce au parfait équilibre naturel des raisins, les vinifications et l’élevage se déroulent remarquablement bien, pour les rouges comme pour les blancs.
2002 est un excellent millésime de garde.
2001
Mis à part de petites gelées fin décembre 2000, et une décade froide fin février 2001, l’automne et l’hiver sont très doux (jusqu’à 16°C le 7 janvier).
Mars est très pluvieux et peu lumineux. Les labours de printemps sont retardés juqu’à avril.
L’année est marquée par de fortes variations de température, de pluviométrie et d’ensoleillement : toutes les données sont très au dessus ou très inférieures aux normes habituelles, même si l’on retrouve l’équilibre en moyenne mensuelles ou trimestrielles.
Dans ce contexte un peu difficile, la vigne arrive malgré tout à préparer sa récolte sereinement.
Départ de la végétation très tôt (fin mars), puis trois semaines de stagnation. Evolution normale en mai et juin (bonne floraison).
Juillet connaît des journées avec des températures très élevées, ce qui provoque un peu de grillure sur les raisins exposés au soleil.
Un orage le 2 août apporte un peu de grêle. Les dégâts restent limités mais exigeront des précautions à la récolte. Nous nous équipons dons de matériels très performants pour assurer un tri particulièrement soigné à la vendange.
Le processus de maturité, d’abord rapide en août, ralentit début septembre. Il faut attendre quelques jours supplémentaires et le retour d’une météo plus favorable pour vendanger (du 22 au 28 septembre).
2000
L’hiver est assez doux hormis quelques fortes gelées fin janvier.
Le débourrement a lieu au début du printemps, avec des températures de saison
Le mois de mai est très chaud (+6°C par rapport aux températures saisonnières), et les stades végétatifs se succèdent rapidement, ce qui rend la vigne sensible au mildiou.
Grâce à un temps chaud et relativement sec au mois de juin, la floraison se déroule dans d’excellentes conditions.
Le mois de juillet est orageux, pluvieux (20 jours), mais la vigne n’en souffre pas trop.
La canicule d’août (2ème semaine) favorise une bonne maturation des raisins. Septembre voit une alternance de fraîcheur et de chaleur, avec quelques orages.
Les vendanges ont lieu du 16 au 22 septembre.
2019
L’hiver est doux (température la plus basse -4°C), sans neige et sec jusqu’à décembre. Janvier est un peu plus humide sans toutefois cumuler de hauteur d’eau, et février est sec. La pluviométrie est déficitaire jusqu’en en juin, puis à nouveau de juillet à septembre. Cela permet d’effectuer les travaux de sols dans d’excellentes conditions.
La croissance de la végétation démarre de façon assez précoce, mais se ralentit vers mi-avril, avec deux périodes présentant un risque de gelées (14-15 avril, puis 4-5 mai). On observe quelques dégâts sur des bourgeons de chardonnay. Le froid et le manque de lumière à ce moment disparaissent la deuxième quinzaine de mai qui devient plus favorable à la pousse, tout en maintenant un retard de pousse, plaçant 2019 (à ce stade) parmi les années tardives du 21ème siècle, sans la moindre présence de maladies.
Les premiers grains de fleurs sont observés à partir du 3 juin, la mi floraison environ mi-juin. La deuxième quinzaine de juin, la chaleur et la sécheresse provoquent une accélération permettant au pinot noir de rattraper le chardonnay (comme souvent à ce stade). Au 25 juin, la floraison est complètement terminée, laissant prévoir des vendanges autour du 10 septembre. La floraison s’étant étalée sur une longue période, quelques pertes de coulure et millerandage sont observées particulièrement sur chardonnay. Quelques nuits plus fraîches et légèrement humides font apparaître un peu d’oïdium dans les secteurs sensibles, la vigilance devient de mise.
Les baies grossissent vite début juillet pour atteindre la fermeture de grappes vers le 10 juillet. lété est ensuite sec, ensoleillé et chaud (très chaud : > 35°C du 26 au 30 juin et du 23 au 27 juillet).
Chaleur et soleil sont encore bien présents pendant les vendanges, qui se déroulent du 12 au 20 septembre. La maturité est excellente, l’état sanitaire des raisins quasi parfait, les niveaux d’acidité très bons. Encore un millésime bien équilibré avec de beaux arômes dès les fermentations, il faudra certainement un peu de patience pour laisser le caractère prononcé du millésime qui est concentré s’estomper au profit d’une pleine expression du terroir.
2018
L’automne commence avec un mois d’octobre très sec et doux. L’humidité arrive doucement en novembre pour s’accentuer à partir de décembre, et jusqu’à fin mars, laissant seulement un répit froid et sec en février.
Cette météo retarde le travail des sols et la pousse de la végétation, qui démarre en conditions humides peu favorables à l’état sanitaire de la vigne.
Le débourrement commence à partir du 10 avril, et les températures devenant élevées à la fin du mois, la pousse devient fulgurante. Cette période exigeante en surveillance est ponctuée de fenêtres météo permettant le bon entretien du vignoble.
La vigne rattrape son retard de début de saison, et la floraison a lieu durant la dernière décade de mai, la nouaison est excellente sur tous les cépages, et à nouveau, on commence à envisager une récolte précoce,… et généreuse !
L’été est chaud et sec, très sec, le risque de maladies disparaît progressivement et les raisins, protégés de la chaleur par des pellicules épaisses, grossissent bien.
Les vendanges ont lieu du 1er au 10 septembre.
Les équilibres sont magnifiques, avec une acidité totale plutôt basse, mais des niveaux d’acide tartrique très satisfaisants, preuve d’une excellente maturité et gage de vins concentrés et solides prometteurs d’une excellente aptitude au vieillissement.
La maturité phénolique est atteinte partout, et le millésime 2018 en Bourgogne sera certainement aussi grand en qualité pour les vins blancs que pour les rouges, avec la grande joie de remplir à nouveau les caves, ce qui n’était pas arrivé depuis… longtemps !
2017
L’automne est doux, et la pluviométrie est régulière. Un temps sec et froid s’installe en décembre et surtout en janvier.
Le printemps 2017 est très précoce : bourgeon dans le coton dès le 20 mars, débourrement début avril, environ 3 feuilles étalées le 11 avril dans les secteurs abrités, et il y a déjà 6 à 7 feuilles fin avril lorsque l’épisode gel a lieu. Fort heureusement, les dégâts sont moindres comparés à l’année précédente.
Un temps plus doux et humide s’installe à partir de fin avril, faisant perdre du terrain à l’avance jusque-là spectaculaire de la végétation. La chaleur revient dès le 23 mai et la floraison se déroule en quelques jours seulement entre le 25 et le 31 mai. Elle se passe merveilleusement pour le Pinot Noir, mais est moins régulière sur Chardonnay.
Avec l’alternance de chaleur et de pluie, la vigne pousse à une allure record et les raisins grossissent vite, (seulement trois semaines entre la fleur et la fermeture de la grappe, premières baies vérées à partir de mi-juillet) les vendanges seront précoces.
Août reste plutôt sec, permettant de conserver un état sanitaire parfait et une maturité homogène. Nous laissons passer une période caniculaire et une pluie bienfaisante dans les derniers jours d’août pour commencer les vendanges : le 2 septembre. Les raisins sont splendides et équilibrés et les rendements ressemblent à une récolte que l’on peut qualifier de “normale”. Les premières dégustations sont très prometteuses !
2016
L’automne, l’hiver, et le printemps sont globalement doux et pluvieux, curieux cycle des saisons…qui n’empêche pourtant pas un débourrement régulier des vignes laissant espérer une belle récolte.
Malheureusement, après une petite averse au soir du 26 avril, et une nuit un peu trop froide à cette saison, quelques heures de soleil viennent brûler plus des 2/3 des bourgeons (effet de loupe). Le vignoble bourguignon est sévèrement touché par un gel historique.
La vigne, grâce à une vitalité et une énergie incroyables reprend ses droits dans les semaines suivantes en donnant une repousse végétative assez spectaculaire. Certes, les rameaux secondaires portent rarement des raisins et la récolte 2016 est compromise, mais la vie prend le dessus et permet de préparer la campagne suivante.
La saison n’est pas terminée et diverses complications supplémentaires surviennent : déficit d’ensoleillement, une période ininterrompue ou presque de pluies cumulant plus de 370 mm en trois mois. Le mildiou s’installe en étant particulièrement virulent et agressif. Le travail des sols, les traitements, les soins apportés aux parcelles se font très péniblement avec une efficacité parfois diminuée. En raison des divers stades des vignes selon les dégâts de gel, la floraison est irrégulière et s’étale sur une quinzaine de jours du 10 au 27 juin. Cependant, malgré une perte supplémentaire de récolte, en aucun cas il n’est question d’abandonner la méthode de culture qui est pratiquée au domaine depuis maintenant plus de 20 ans.
Enfin, la météo devient favorable à partir de fin juin, et le soleil s’installe en juillet, août et début septembre. Une petite pluie bénéfique le 14 septembre permet d’hydrater le feuillage et de parfaire l’élaboration des sucres.
Les vendanges commencent le 22 septembre sous un beau soleil. Les rendements sont parmi les plus faibles dans l’histoire du domaine. Fort heureusement, l’équilibre des moûts est splendide. Tous ces efforts dans le travail accompli durant la saison, dans des conditions parfois extrêmement difficiles, ont permis, en dépit de la perte d’une grosse partie de la récolte, de préserver l’excellente qualité des raisins.
2015
La fin d’année 2014 est bien arrosée en octobre et novembre. Décembre est plus sec avec une semaine de froid, mais l’hiver n’est pas très rigoureux : il tombe seulement 3 cm de neige, les températures les plus basses sont observées aux alentours de Noël.
L’observation globale de l’année de janvier à août permet de constater une très faible pluviométrie, particulièrement en mars et juillet. En fait, il faudra attendre septembre (après les vendanges !…) pour connaître un important cumul d’eau.
2015 est à nouveau une année très précoce, même si le départ de la végétation n’est pas aussi spectaculaire qu’en 2014 en raison de la fraîcheur nocturne des deux premières semaines de mars. Début avril, 2015 est toujours dans la moyenne, présentant un retard de 14 jours comparé à 2014. Les températures estivales commencent vers le 5-6 avril, avec un soleil généreux. La végétation explose, les vignerons s’activent pour suivre le mouvement…
En mai, la pousse est toujours très rapide, relancée par trois jours de pluie en début de mois, une eau particulièrement bénéfique à ce stade, surtout sur les jeunes plantations.
Un autre épisode pluvieux de même nature mi-juin assurera ensuite la bonne tenue des vignes durant l’été chaud et sec.
La floraison (1-6 juin) est extrêmement rapide et dure seulement quelques jours sur l’ensemble des cépages bourguignons. Cela promet une maturité très homogène, ce qui est particulièrement apprécié pour faciliter les vendanges et les vinifications. A cette période, les récoltes s’annoncent précoces.
En cette année 2015, les maladies sont assez peu présentes, voire complètement absentes (mildiou). La sécheresse ralentit un peu la véraison dans certains terroirs tout en favorisant un état sanitaire parfait. Cette année encore, comme cela est déjà arrivé quelquefois dans les quinze dernières années, il n’est pas nécessaire d’attendre 100 jours entre la floraison et la maturité. La sécheresse (encore elle !) a fait chuté les niveaux d’acide malique, mais heureusement pour le bon équilibre des moûts, les raisins sont porteurs d’un excellent niveau d’acide tartrique.
Les vendanges se déroulent du 3 au 9 septembre, par temps sec et ensoleillé, sans canicule toutefois. Que c’est agréable de rentrer de superbes raisins avec des conditions météo idéales !
Les quantités récoltées sont bien sûr meilleures que les trois dernières années, ce ne sont pas de gros rendements pour autant, loin s’en faut, particulièrement dans les Pinots Noirs et les Chardonnays les plus grêlés l’an dernier.
La qualité nous paraît exceptionnelle : quelle régularité et quelle facilité à conduire les vinifications !
2014
Automne et hiver 2013/2014 permettent à la terre bourguignonne de constituer des réserves d’eau en raison d’importantes chutes de pluie. A partir de mars, au contraire débute une période sèche, et la vigne commence à pousser dans d’excellentes conditions, presque estivales.
La floraison commence très tôt, les premiers grains apparaissant dans des parcelles de chardonnay comme les Terres Blanches et les Perrières dès le 22 mai, et le Pinot suivant de près le 26. Au 6 juin les lys sont en pleine fleur, et selon la tradition instituant 100 jours entre cette période et les vendanges, cela augure d’une nouvelle année précoce, d’autant que les petits plombs des raisins poursuivent une croissance rapide devenant petits pois en quelques jours.
Samedi 28 juin 2014 – 17h02 : le drame ! Un orage tourbillonnant de grêle s’abat sur la côte pendant 3 minutes 30 seulement mais avec une violence inouïe et ravage la plupart des parcelles du domaine. Les premiers constats sont désolants : tapis de feuilles en lambeaux recouvrant le sol, raisins (superbes quelques minutes plus tôt) lacérés, voire arrachés des ceps, sarments blessés de façon spectaculaire,…quelle tristesse ! Tôt le lendemain, nous sillonnons les parcelles en appliquant une préparation dynamisée à base de plantes afin de limiter le stress du végétal, favoriser la cicatrisation et accélérer la reprise du cycle végétatif, mais tout le travail de palissage est à reprendre, et est rendu laborieux à cause de la fragilité des bois.
C’est donc un été maussade qui succède à un printemps splendide, avec plusieurs épisodes pluvio-orageux et frais jusqu’à la deuxième quinzaine d’août. Heureusement, le retour d’un anticyclone, et donc de soleil et de chaleur, après le 15 août, donne des conditions optimales pour la maturation des rares raisins restant sur les ceps.
Nos vendanges débutent le 13 septembre, par temps sec et ensoleillé. Seule la dernière heure de coupe le 19 nous oblige à utiliser bottes et cirés…
Bien sûr, il est nécessaire de trier méticuleusement les grappes, particulièrement lorsqu’elles proviennent de vignes très grêlées, cependant nous sommes soulagés de constater que les vignes ont vaillamment réagi, et que la maturité est régulière.
Les rendements sont évidement très variables : normaux dans les 2 appellations épargnées par la grêle (Bourgogne Aligoté et Batard-Montrachet), particulièrement faibles dans les secteurs d’extrême violence de l’orage (Pommard Grands Epenots, Volnay Santenots, Meursault Les Durots : de 10 à 13 hl/ha, et en blanc : Meursault Les Terres Blanches : 11hl/ha, Meursault Les Tessons : 18 hl/ha).
Les analyses des moûts et les premières dégustations sont très satisfaisantes. Les fermentations sont régulières et relativement rapides, les vins sont plutôt expressifs aromatiquement, ronds et plaisants, …un millésime équilibré et charmeur en perspective qui ne demandera peut être pas trop de patience à la garde ? … A suivre !
2013
Après une année 2012 difficile au vignoble, tous les vignerons espéraient une campagne 2013 plus reposante……Il n’en a rien été !
Les mois de février et mars sont restés relativement secs, mais avril a commencé une longue série ininterrompue de mois pluvieux avec des cumuls d’eau élevés.
La vigne n’est pas la plante idéale pour supporter ces conditions, et les vignerons redoutent toujours les risques de maladies, d’autant que le travail est encore plus difficile :
- sols trop mouillés pour les labours et les traitements,
- fatigue supplémentaire pour les travaux manuels.
Le printemps tardif et maussade aboutit à une floraison hésitante, un millerandage important, et même de la coulure.
Dès le mois de juin, on pouvait prévoir une récolte plutôt faible en volume, et beaucoup plus tardive que les années précédentes.
Le mois de juillet a été très ensoleillé (enfin!) mais néanmoins très arrosé (environ 150mm) par de violents orages, particulièrement celui du 23 juillet qui a ravagé une grande partie de la Côte de Beaune (de Pernand-Vergelesses à Meursault, côté Nord).
Août a offert une bonne période ensoleillée, même si un peu courte à notre goût.
Une alternance de belles journées ensoleillées et de journées humides s’est installée en septembre. Nos vendanges ont commencé le 1er octobre, par les chardonnay.
Pour des vins de constitution moyenne, on observe un très bon équilibre. Les vins devraient être fins et élégants plutôt que puissants, une belle satisfaction au terme d’une année délicate…
2012
L’année débute avec trois mois plutôt secs (contrairement à décembre 2011 qui était pluvieux). Une période très froide d’une dizaine de jours arrive en février.
Le mois de mars est presque estival : exceptionnellement ensoleillé et chaud. La vigne débourre très tôt, et fait penser à un millésime encore plus précoce que le record de 2011 !
Cependant, début avril, la météo bascule vers des températures plus fraîches, et surtout beaucoup plus d’humidité, phénomène qui durera jusqu’à début août, et génèrera de nombreux problèmes à la vigne,…
Le développement de la végétation ralentit considérablement, les jeunes pousses deviennent fragiles, sensibles au mildiou. La floraison dure plusieurs semaines avec un résultat légèrement décevant : beaucoup de coulure et de millerandage.
Dès ce moment, on peut prévoir une récolte faible, mais malheureusement, les ennuis ne sont pas finis :
Subitement, durant le mois de juillet, quelques jours très chauds provoquent de gros dégâts de grillure (voir photo).
Les plus importantes pertes de récolte sont dues aux orages de grêle du 30 juin et du 1er aout qui font des dégâts, parfois importants, sur l’ensemble des parcelles du domaine.
Les maladies cryptogamiques et les conditions météorologiques délicates ont occupé intensément les vignerons, il a rarement fallu travailler dans des conditions aussi difficiles et inquiétantes qu’en 2012 pour essayer de préserver un résultat.
Fort heureusement, le ciel devient plus clément quelques jours après le 2ème orage de grêle, et grâce à un beau mois d’août, la maturation peut commencer dans de bonnes conditions.
Finalement, la date des vendanges est dans la moyenne, avec un début pour nous le 20 septembre (l’avance du mois de mars a été complètement perdue avec l’été chaotique).
Nous récoltons donc de toutes petites quantités (la plus faible récolte depuis plus de 50 ans !), mais nous avons la récompense d’obtenir un millésime de très bonne qualité pour marquer un double anniversaire :
les 40 ans du Domaine Pierre Morey,
et les 20 ans de la Maison Morey-Blanc !…
2011
RECORD DE PRECOCITE
L’année 2011 restera dans les mémoires comme l’année de tous les records :
– précocité du débourrement de la vigne : dès les premiers jours d’avril
– précocité de la floraison : premiers grains fleuris le 9 mai, c’est extraordianire !
– absence totale de mildiou (pas la moindre tâche sur feuilles) et d’oïdium jusqu’au mois de juillet, date à laquelle, la météo se dégradant, et la date de la récolte approchant, quelques symptômes apparaissent dans les secteurs les plus sensibles.
– précocité de la date des vendanges : début de la récolte en août pour la première fois dans l’histoire de notre famille !
Le printemps a été très ensoleillé, sec et chaud, une sorte d’été avec plusieurs semaines d’avance ! Dans ces conditions, la vigne a poussé vite, avec un excellent état sanitaire jusqu’à la fin de la floraison, intervenue particulièrement tôt. La nouaison était quasi parfaite vers le 25 mai, et laissait déjà augurer des vendanges avant fin août.
Le temps a été plus perturbé au mois de juin, avec quelques orages, mais toujours de la chaleur (le week end du 25-26 juin, des raisins subissent l’échaudage, particulièrement en Pinot Noir, c’est à dire qu’ils sont brulés par le soleil et des températures caniculaires).
Par contre, juillet a été beaucoup plus frais, et surtout très arrosé (134 mm à Meursault, de la grêle à Puligny, de gros dégâts à Rully, Mercurey…)
Sans offrir une météo totalement estivale permettant une maturation idéale des raisins, août a été correct, avec alternance de quelques pluies orageuses mais sans dégâts, et de belles journées ensoleillées et chaudes.
Une constante de cette année est la fréquente succession de jours secs et humides, froids ou chauds. Cette alternance rapide, parfois difficile à supporter pour nous, a été plutôt bien vécue par les plants de vigne, grâce aux bons soins de la biodynamie.
Le choix de la date des vendanges a été particulièrement délicat pour ce millésime : entre la précocité permettant d’attendre une grande maturité, et les prévisions météorologiques quelquefois effrayantes, il a fallu faire un compromis.
Bien qu’extrêmement précoce, 2011 ne sera pas une année de puissance alcoolique, mais plutôt d’élégance dont l’équilibre pourrait ressembler à certains millésimes des trente ou quarante dernières années. Il est certain que nos nouveaux équipements de cuverie, très appréciés depuis 2010, nous permettront de tirer le meilleur profit de ce dont la nature nous a fait cadeau !
Nos vendanges ont commencé le 27 août sous un grand soleil, qui ne nous a pas quitté jusqu’à la Paulée des vendangeurs une semaine plus tard (Morey-Blanc terminant la semaine suivante). L’état sanitaire des blancs était quasi parfait, les raisins de Pinot Noir ont nécessité la mise à l’écart de foyers de botrytis qui s’étaient développés à partir de la forte humidité de juillet, mais les proportions enlevées restent faibles (heureusement car les rendements ne sont pas bien élevés)…
La dégustation des moûts s’est avérée intéressante avec de bons arômes, et de bons équilibres sucres/acidités. Les fermentations se déroulent calmement (certaines cuvées sont pourtant particulièrement pétillantes !…)
2010
L’automne 2009 est doux : températures normales en octobre avec temps sec, la pluviométrie est habituelle en novembre.
Le froid vif arrive à la mi-décembre, avec un pic de – 20°C dans la nuit du 20 au 21 décembre, provoquant des dégâts définitifs sur certains ceps.
Le début de l’année 2010 est très froid, janvier plutôt sec, février et mars plus arrosés et avec cinq épisodes neigeux.
De ce fait, le débourrement de la vigne est tardif, il faut attendre la troisième semaine d’avril pour observer la première feuille étalée. La chaleur arrive enfin dans les derniers jours du mois, et la vigne pousse rapidement, comblant une grande partie de son retard, sans aucun risque de gel printanier.
Mai apporte quelques passages orageux bien arrosés, heureusement sans dégâts, mais les températures sont irrégulières, et la végétation est toujours en retard sur les valeurs normales.
Le début de la floraison est observé le 5 juin, mi-floraison vers le 15, et fin floraison au delà du 21-22. La météo capricieuse de cette période, avec deux épisodes pluvieux, est défavorable à une bonne nouaison. Le proverbe qui affirme que juin “fait la quantité” (ou pas !) sera vérifié à la récolte ! La perte est surtout marquée dans les secteurs les plus précoces, correspondant aux appellations les plus réputées…
Le début du mois de juillet offre de belles journées ensoleillées et chaudes. Les pertes dues à la coulure et au millerandage se confirme : la nouvelle cave ne sera pas pleine !…La fin du mois est marquée par un épisode orageux et une abondante pluviométrie.
Août reste un peu irrégulier, mais sans orages importants.
Le mois de septembre commence dans les meilleures conditions : soleil. Une première pluie survient le 7, apportant 26 mm, ce qui est beaucoup à ce stade. Puis, un orage sur Santenay le 12 septembre va bouleverser l’évolution de la maturité des chardonnay dans le sud de la Côte de Beaune. Il tombe seulement 3 mm à Meursault, mais les raisins changent très vite, et il faut avance la date de récolte, sous peine de voir le meilleur jus tomber au sol…
Les vendanges commencent donc par les chardonnay le 18 septembre (et se déroulent jusqu’au 26), par beau temps, ce qui permet de limiter fortement les pertes, et de vinifier des moûts superbes de maturité et d’équilibre sucre/acide.
Nos nouvelles installations de cuverie avec une salle de tri plus lumineuse ont permis de rendre cet exigent travail plus confortable.
Les nouveaux équipements de réception et de vinification des raisins de Pinot Noir nous ont permis de bonnes cuvaisons.
D’une manière générale,les raisins sont beaucoup mieux respectés puisqu’après tri ils ne circulent plus que par gravité pour atteindre les pressoirs ou les cuves de vinification.
2009
Les premières gelées d’automne arrivent vers le 20 novembre 2008. Décembre est froid et plutôt sec, et janvier encore plus froid (-10°C du 10 au 12 janvier 2009).
Les gelées matinales persistent jusqu’à début mars, mais à cette période, les journées sont généralement bien ensoleillées et les températures de l’après-midi sont plus douces quoique de saison.
Finalement, le froid est présent durant tout l’hiver (enfin un vrai bon hiver !), et il y a peu d’humidité (faible pluviométrie, peu de chutes de neige).
Le printemps reste assez sec avec des températures écartant les risques de gel tant redoutés à cette période de l’année.
Le mois d’avril offre à la vigne un débourrement précoce (pas autant qu’en 2007).
Mai est favorable à une pousse rapide de la végétation en restant encore assez sec, et chaud. Les premières fleurs dès le 22 mai nous annoncent des vendanges précoces.
Sur le plan sanitaire, nous notons le retour des papillons de vers de la grappe (absents du vignoble depuis la canicule de 2003), qui perforent quelques baies.
Les mois de juin et juillet ont apporté de fortes pluies orageuses, qui, même en l’absence de grêle, ont maintenu une période de sensibilité au mildiou et à l’oïdium pendant quelques temps, bien qu’une protection du vignoble soit possible en visant entre deux épisodes orageux.
Août a été très chaud et ensoleillé, donc favorable à une maturation régulière des grappes.
Depuis le printemps, les sols de certaines parcelles sont retravaillés au cheval, grâce au travail d’Amélie et Luciole.
Les vendanges se sont déroulées du 7 au 13 septembre pour le Domaine Pierre MOREY (MOREY-BLANC rentrant ses derniers moûts le 15 ).
Grâce aussi à des rendements raisonnables, les raisins étaient magnifiques : gorgés de soleil, équilibrés grâce à une excellente maturité phénolique, et, déjà pendant la fermentation alcoolique, les vins nouveaux sont très aromatiques, très parfumés aussi bien en blanc qu’en rouge.
2008
Après un hiver calme, nous avons bénéficié d’une deuxième quinzaine de mars plutôt froide mais sèche et donc favorable à la fin de la taille.
Du 8 au 30 avril, il pleut régulièrement, et malgré une alternance avec des jours assez chauds, les labours de printemps sont rendus délicats.
Mai est magnifique pendant les trois premières semaines, le développement de la vigne devient alors très rapide. A partir du 20 mai, et jusqu’au 17 juin, des averses parfois orageuses rendent difficile le passage des tracteurs, à une période où les traitements sont particulièrement importants, car la vigne est sensibilisée par une pousse rapide et que le mildiou profite pleinement de la météo qui lui est favorable.
Heureusement, le temps est sec du 18 juin au 2 juillet, ce qui permet de rétablir un bon équilibre de la végétation. De plus, cette fenêtre permet de terminer la floraison (qui avait commencé dès les tous premiers jours de juin) dans de bonnes conditions. Toutefois, on peut observer un certain pourcentage de millerandage (surtout sur Chardonnay). Le Pinot Noir, bien que plus tardif au départ a été plus rapide et régulier dans sa floraison, pour finalement la terminer en premier.
Juillet nous apporte des périodes orageuses du 2 au 13, puis du 26 au 2 août. Le 26 juillet, un violent orage de grêle s’abat sur le bas du coteau de Meursault et Volnay, provoquant de grosses pertes principalement dans les appellations régionales. Le sud du village est plutôt épargné.
Août est moins orageux, mais est encore arrosé régulièrement, et empêche le mercure d’atteindre des températures estivales. La véraison n’est donc pas très rapide.
Septembre commence dans l’humidité jusqu’au 13, date à laquelle le vent (toujours au sud depuis le dimanche des Rameaux) tourne enfin au nord, en dégageant le ciel, et en rafraîchissant la température.
Sec et luminosité s’installent pour trois semaines : exactement ce qu’il fallait pour sécher et murir les raisins. Il était temps !
Après avoir retardé de plusieurs jours le début de la récolte pour parfaire les sucres et l’acidité, nous commençons les vendanges le 25 septembre (les vendangeurs complaisants ayant accepté tous ces reports de date, tout se passe pour le mieux !)
Bien sûr, après une campagne viticole aussi délicate et tourmentée, un tri très soigné est indispensable aux vignes puis en cuverie, mais l’essentiel est là : les raisins sont cueillis et rentrés par un temps sec ensoleillé et frais, donc à température plus idéale pour les raisins que pour les petites mains de notre équipe de coupeurs !
Quelle bonne surprise à la sortie des pressoirs : les degrés naturels des premiers moûts, que l’on redoutait plutôt faibles, sont finalement très bons, l’acidité est soutenue mais satisfaisante. Cela vient toutefois en contrepartie des rendements qui sont encore plus faibles que ce que l’on avait prévu. La bise (vent du nord) a donc bien permis d’assainir et de murir les raisins en les concentrant, donc en perdant une certaine quantité de jus…Peu importe, mieux vaut peu d’excellent vin que l’inverse !
Une chose est sure : le fameux proverbe est encore une fois vérifié “C’est septembre qui fait la qualité !”
2007
Année précoce et étonnante
Premiers commentaires…
En cette année 2007, la végétation démarre de façon très précoce, et est extrêmement rapide.
En effet, la mois d’avril est sec, très chaud, et ensoleillé, et la pousse de la vigne avance à une vitesse record (jusqu’à trois semaines d’avance sur les années réputées précoces !). Le travail de la vigne se concentre sur une courte période pendant laquelle les journées de travail sont longues et intenses pour tout le monde afin de suivre cette explosion de la végétation.
La floraison commence, elle aussi, précocément, et se déroule particulièrement bien. Les raisins sont beaux et se développent bien, annonçant des vendanges dès la fin du mois d’août.
Dès le 8 juin, et pour le reste du mois, une période orageuse inquiète les vignerons. Puis en juillet et en août, le temps reste assez humide et parfois très frais pour la saison. Dans ces conditions, le début des vendanges, que l’on a parfois imaginé dès mi-août, se re-décale progressivement vers le mois de septembre.
Les vendanges ont eu lieu du 1er au 7 septembre, sous un soleil magnifique, avec une équipe particulièrement agréable et efficace.
L’état sanitaire des blancs est très bon, la maturité très satisfaisante.
En rouge, un tri est nécessaire aux vignes puis en cuverie pour écarter les raisins abîmés par les intempéries estivales, mais les raisins mis en cuve sont jolis, et, très vite, se dégagent pendant la fermentation, des arômes très fruités, grâce à des raisins bien mûrs.
Les premières dégustations de fin de fermentation sont très prometteuses…
Le millésime 2007 a eu besoin d’un élevage assez long.
En effet, les fermentations malo-lactiques ont arrondi considérablement les vins qui étaient jusque là plutôt vifs grâce à une acidité très présente.
L’élevage sur lies fines s’est donc poursuivi tranquillement pour permettre aux vins de s’adoucir encore et d’approcher doucement de l’équilibre et de l’harmonie tant attendus…
Les vins rouges sont en bouteilles depuis décembre 2008, les blancs, excepté le Bourgogne Aligoté, mis en bouteilles en septembre 2008, sont restés en fûts jusqu’au printemps. Les mises en bouteilles ont eu lieu en mars et avril 2009.
2006
Un début d’année capricieux…
L’hiver 2005-2006 commence tôt, est froid et dure longtemps !
Les premières gelées arrivent à la mi-novembre et mis à part quelques jours début décembre et mi-février, sont systématiques jusqu’au 19 mars. La température descend jusqu’à -15° le 30 décembre.
La période est marquée par de fréquentes mais faibles averses de neige, qui couvrent à peine le sol.
Ainsi, l’hiver est en déficit hydrique.
Le mois de mars est humide : 136 mm en cumul. Avril est mitigé. Mai est frais et perturbé par des orages, ce qui provoque des risques importants de mildiou.
Un été en dents de scie, mais septembre fait le vin
Il faut attendre le 8 juin pour bénéficier de la chaleur et de l’ensoleillement nécessaire à la fleur de la vigne. Alors une belle période estivale s’installe jusqu’au 31 juillet, grâce à laquelle la floraison se termine à une allure record et la nouaison est obtenue avec précocité.
Les raisins grossissent vite et la fermeture des grappes est assurée vers le 10-12 juillet dans toutes les parcelles. Août par contre est humide est froid.
Septembre quand à lui est merveilleux d’ensoleillement et de luminosité et justifie pleinement sa réputation de mois de la qualité. Le temps reste sec, avec de très belles journées et de bonnes températures qui permettent une excellente maturation des raisins.
Les foyers de botrytis qui avaient commencé à se développer en août sont stabilisés. Les vendanges se déroulent du 20 au 27 septembre. Les chardonnays, bien mûrs, prêts à basculer rapidement dans la surmaturité sont surveillés de près et vendangés dans le bon ordre.
Les pinots noirs, toujours très sensibles aux attaques de botrytis, nécessitent des tris sévères, ce qui préserve les qualités de ce cépage, en particulier la finesse aromatique et l’équilibre des saveurs.
Une richesse aromatique prometteuse
L’équilibre des moûts est très bon et les fermentations se déroulent bien.
Les premières dégustations font ressortir des vins très arômatiques aux senteurs de fruits fins et mûrs.
Le premier soutirage intervient après 11 à 12 mois d’élevage, et la mise en bouteilles s’étale entre la fin de l’hiver et le début du printemps 2008.
Les vins sont fins, élégants, de bonne maturité, caractéristiques de leurs terroirs respectifs. Ils devraient trouver leur équilibre de dégustation un peu plus rapidemennt que les deux millésimes précédents.
Les rouges sont en bouteilles depuis janvier 2008. Après la mise, un temps de repos est nécessaire mais les vins, fruités et délicats devraient exhaler leurs jolis arômes de fruits rouges assez rapidement.
Les blancs, assez tendres également, avec des arômes très expressifs dans lesquels on sent une belle maturité des raisins ont été mis en bouteilles au cours du printemps…
2005
Equilibre…
Après un mois d’avril bien arrosé, le mois de mai débute avec des chaleurs importantes, ce qui fait pousser la vigne à une vitesse record ! Ensuite, l’alternance de périodes fraîches et chaudes, avec toujours très peu de pluie, dure de mai à fin septembre.
La floraison démarre précocement sur les Chardonnay et subit une période fraîche, ce qui provoque de la coulure et du millerandage sur ce cépage (rendement limité et forte concentration en sucres).
Le Pinot Noir, un peu plus tardif, bénéficie d’une belle période de floraison et produit de beaux raisins biens remplis. Il a fallu être vigilant lors des ébourgeonnages et vendange verte afin de limiter le rendement.
La campagne se déroule sans gros souci malgré un peu d’oïdium sur quelques zones de Chardonnay.
L’orage de grêle du 17 juillet qui a ravagé le vignoble de Santenay a seulement fait tomber quelques grappes sur la parcelle de Batard-Montrachet. Heureusement, le beau temps qui a suivi a permis une bonne cicatrisation et l’état sanitaire reste remarquable jusqu’à la récolte. Toutes les autres parcelles sont restées indemnes.
La vendange est presque parfaite : bonne qualité, excellente maturité, équilibre sucres / acides remarquable et météo favorable pendant les vendanges.
Dès la fermentation se dégagent de très beaux arômes de fruits qui laissent envisager de prometteuses dégustations.
2004
Après la canicule de l’été 2003, les mois de novembre et décembre sont doux, janvier très humide, et février contrasté en température (la vigne pleure dès le début du mois), mais sec et très ensoleillé (record depuis 1945).
L’activité de la vigne reprend tout début avril, mais une période fraîche et humide ralentit la pousse. Les températures sont basses, surtout les nuits, jusqu’à début mai.
Après une nouvelle période de chaleur, et une explosion de la végétation, comblant ainsi le retard, les premières fleurs sont observées le 8 juin. La pleine floraison est atteinte vers le 15 juin. La nouaison est excellente, la récolte s’annonce donc assez précoce.
Les nuits du mois de juillet sont fraîches, favorisant l’oïdium, et alarmant tous les producteurs de Chardonnay.
La véraison commence normalement fin juillet. Les jours pluvieux sont nombreux en août, heureusement en quantités très faibles, et la fraîcheur permet de conserver un bon état sanitaire. Septembre est beau et sec, permettant une bonne maturation des grappes.
Les vendanges commencent le 25 septembre avec les raisins de Pinot Noir. Le niveau des sucres est très bon. L’acidité retrouve des valeurs plus classiques que le millésime précédent, avec toutefois un niveau assez élevé d’acide malique.
Un tri très sévère de la vendange a été effectué pour séparer rigoureusement tout ce qui a pu être abimé :
– par la grêle du 23 août sur certaines parcelles de Pinot Noir.
– par des traces d’oïdium sur certaines zones sensibles de Chardonnay.
Le millésime 2004 a besoin d’un élevage long :
Les fermentations malo-lactiques sont particulièrement tardives et lentes.
L’ouverture aromatique de ce type de vins nécessite de la patience, car ce sont des vins de grande garde. Les moins pressés seront récompensés !
2003
Aucune comparaison de mémoire de vigneron !…Du jamais vu pendant tout le 20 ème siècle !
Dans les vignes plusieurs évènements ont contribué à une récolte faible en volume :
– Gel sur le bas du coteau le 11 avril,
– Grêle pendant les orages du 12 juin et du 20 juillet,
– Grillure des raisins exposés au sud par un soleil de plomb, du 7 juillet au 28 août.
Les vendanges commencent le 1er septembre 2003, après la canicule pour deux raisons :
* Qualité de la maturité physiologique des raisins,
* Qualité du travail, réalisé par des températures convenables, avec des débuts de fermentation dans des conditions optimales.
Les vendanges durent seulement 6 jours, malgré un tri rigoureux dès l’arrivée en cuverie, pour permettre une vinification très soignée : Les craintes de fragilité des vins s’estompent rapidement au cours de l’élevage, car déjà les moûts ont acquis une solidité naturelle grâce à une concentration exceptionnelle.
Les vins blancs ont été batonnés (un peu moins que d’habitude), élevés sur lies (très belles suite au tri sévère de la vendange), et mis en bouteilles à des dates habituelles, tout en gardant une belle fraîcheur. Il sont concentrés, puissants, oncteux et assez souples en bouche.
Les vins rouges, issus de raisins très murs et très colorés, sont riches et puissants avec des tanins très soyeux.
Pour une fois, ce millésime offre déjà une très belle dégustation dans sa jeunesse. Cependant, nous ne sommes pas au bout des surprises avec ce millésime, et la richesse de constitution des vins, et leur minéralité permettront un bel épanouisseement pendant un certain nombre d’années !… A suivre…
2002
EQUILIBRE
Automne et hiver avec froid précoce, la sève est descendue de bonne heure, et la taille peut commencer dans de bonnes conditions. Froid et sec permettant de butter les vignes au mois de novembre.
Le démarrage de la végétation a lieu très tôt en mars.
L’ensemble de la campagne est sec (moins de 500 mm de pluie sur 12 mois). Les labours de printemps sont effectués dans d’excellentes conditions.
Les maladies cryptogamiques sont pratiquement absentes du vignoble, ce qui est appréciable après trois années de pression mildiou, plus une d’oïdium.
La floraison se passe très bien, et les raisins se développent très vite avec la canicule de fin juin.
Le seul bémol de cette campagne se situe entre le 20 août et le 10 septembre, avec une humidité quasi constante, mais les hauteurs d’eau cumulées restent faibles dans notre région.
Le vent du nord arrive au bon moment dans un ciel dégagé et lumineux, permettant de parfaire la maturité avec un état sanitaire satisfaisant, et un équilibre de rêve dans les moûts.
Les vendanges se sont déroulées du 21 au 27 septembre, avec des nuits très fraîches, et donc des rentrées de raisins à bonne température.
Grâce au parfait équilibre naturel des raisins, les vinifications et l’élevage se déroulent remarquablement bien, pour les rouges comme pour les blancs.
2002 est un excellent millésime de garde.
2001
Mis à part de petites gelées fin décembre 2000, et une décade froide fin février 2001, l’automne et l’hiver sont très doux (jusqu’à 16°C le 7 janvier).
Mars est très pluvieux et peu lumineux. Les labours de printemps sont retardés juqu’à avril.
L’année est marquée par de fortes variations de température, de pluviométrie et d’ensoleillement : toutes les données sont très au dessus ou très inférieures aux normes habituelles, même si l’on retrouve l’équilibre en moyenne mensuelles ou trimestrielles.
Dans ce contexte un peu difficile, la vigne arrive malgré tout à préparer sa récolte sereinement.
Départ de la végétation très tôt (fin mars), puis trois semaines de stagnation. Evolution normale en mai et juin (bonne floraison).
Juillet connaît des journées avec des températures très élevées, ce qui provoque un peu de grillure sur les raisins exposés au soleil.
Un orage le 2 août apporte un peu de grêle. Les dégâts restent limités mais exigeront des précautions à la récolte. Nous nous équipons dons de matériels très performants pour assurer un tri particulièrement soigné à la vendange.
Le processus de maturité, d’abord rapide en août, ralentit début septembre. Il faut attendre quelques jours supplémentaires et le retour d’une météo plus favorable pour vendanger (du 22 au 28 septembre).
2000
L’hiver est assez doux hormis quelques fortes gelées fin janvier.
Le débourrement a lieu au début du printemps, avec des températures de saison
Le mois de mai est très chaud (+6°C par rapport aux températures saisonnières), et les stades végétatifs se succèdent rapidement, ce qui rend la vigne sensible au mildiou.
Grâce à un temps chaud et relativement sec au mois de juin, la floraison se déroule dans d’excellentes conditions.
Le mois de juillet est orageux, pluvieux (20 jours), mais la vigne n’en souffre pas trop.
La canicule d’août (2ème semaine) favorise une bonne maturation des raisins. Septembre voit une alternance de fraîcheur et de chaleur, avec quelques orages.
Les vendanges ont lieu du 16 au 22 septembre.
2019
L’hiver est doux (température la plus basse -4°C), sans neige et sec jusqu’à décembre. Janvier est un peu plus humide sans toutefois cumuler de hauteur d’eau, et février est sec. La pluviométrie est déficitaire jusqu’en en juin, puis à nouveau de juillet à septembre. Cela permet d’effectuer les travaux de sols dans d’excellentes conditions.
La croissance de la végétation démarre de façon assez précoce, mais se ralentit vers mi-avril, avec deux périodes présentant un risque de gelées (14-15 avril, puis 4-5 mai). On observe quelques dégâts sur des bourgeons de chardonnay. Le froid et le manque de lumière à ce moment disparaissent la deuxième quinzaine de mai qui devient plus favorable à la pousse, tout en maintenant un retard de pousse, plaçant 2019 (à ce stade) parmi les années tardives du 21ème siècle, sans la moindre présence de maladies.
Les premiers grains de fleurs sont observés à partir du 3 juin, la mi floraison environ mi-juin. La deuxième quinzaine de juin, la chaleur et la sécheresse provoquent une accélération permettant au pinot noir de rattraper le chardonnay (comme souvent à ce stade). Au 25 juin, la floraison est complètement terminée, laissant prévoir des vendanges autour du 10 septembre. La floraison s’étant étalée sur une longue période, quelques pertes de coulure et millerandage sont observées particulièrement sur chardonnay. Quelques nuits plus fraîches et légèrement humides font apparaître un peu d’oïdium dans les secteurs sensibles, la vigilance devient de mise.
Les baies grossissent vite début juillet pour atteindre la fermeture de grappes vers le 10 juillet. lété est ensuite sec, ensoleillé et chaud (très chaud : > 35°C du 26 au 30 juin et du 23 au 27 juillet).
Chaleur et soleil sont encore bien présents pendant les vendanges, qui se déroulent du 12 au 20 septembre. La maturité est excellente, l’état sanitaire des raisins quasi parfait, les niveaux d’acidité très bons. Encore un millésime bien équilibré avec de beaux arômes dès les fermentations, il faudra certainement un peu de patience pour laisser le caractère prononcé du millésime qui est concentré s’estomper au profit d’une pleine expression du terroir.
2018
L’automne commence avec un mois d’octobre très sec et doux. L’humidité arrive doucement en novembre pour s’accentuer à partir de décembre, et jusqu’à fin mars, laissant seulement un répit froid et sec en février.
Cette météo retarde le travail des sols et la pousse de la végétation, qui démarre en conditions humides peu favorables à l’état sanitaire de la vigne.
Le débourrement commence à partir du 10 avril, et les températures devenant élevées à la fin du mois, la pousse devient fulgurante. Cette période exigeante en surveillance est ponctuée de fenêtres météo permettant le bon entretien du vignoble.
La vigne rattrape son retard de début de saison, et la floraison a lieu durant la dernière décade de mai, la nouaison est excellente sur tous les cépages, et à nouveau, on commence à envisager une récolte précoce,… et généreuse !
L’été est chaud et sec, très sec, le risque de maladies disparaît progressivement et les raisins, protégés de la chaleur par des pellicules épaisses, grossissent bien.
Les vendanges ont lieu du 1er au 10 septembre.
Les équilibres sont magnifiques, avec une acidité totale plutôt basse, mais des niveaux d’acide tartrique très satisfaisants, preuve d’une excellente maturité et gage de vins concentrés et solides prometteurs d’une excellente aptitude au vieillissement.
La maturité phénolique est atteinte partout, et le millésime 2018 en Bourgogne sera certainement aussi grand en qualité pour les vins blancs que pour les rouges, avec la grande joie de remplir à nouveau les caves, ce qui n’était pas arrivé depuis… longtemps !
2017
L’automne est doux, et la pluviométrie est régulière. Un temps sec et froid s’installe en décembre et surtout en janvier.
Le printemps 2017 est très précoce : bourgeon dans le coton dès le 20 mars, débourrement début avril, environ 3 feuilles étalées le 11 avril dans les secteurs abrités, et il y a déjà 6 à 7 feuilles fin avril lorsque l’épisode gel a lieu. Fort heureusement, les dégâts sont moindres comparés à l’année précédente.
Un temps plus doux et humide s’installe à partir de fin avril, faisant perdre du terrain à l’avance jusque-là spectaculaire de la végétation. La chaleur revient dès le 23 mai et la floraison se déroule en quelques jours seulement entre le 25 et le 31 mai. Elle se passe merveilleusement pour le Pinot Noir, mais est moins régulière sur Chardonnay.
Avec l’alternance de chaleur et de pluie, la vigne pousse à une allure record et les raisins grossissent vite, (seulement trois semaines entre la fleur et la fermeture de la grappe, premières baies vérées à partir de mi-juillet) les vendanges seront précoces.
Août reste plutôt sec, permettant de conserver un état sanitaire parfait et une maturité homogène. Nous laissons passer une période caniculaire et une pluie bienfaisante dans les derniers jours d’août pour commencer les vendanges : le 2 septembre. Les raisins sont splendides et équilibrés et les rendements ressemblent à une récolte que l’on peut qualifier de “normale”. Les premières dégustations sont très prometteuses !
2016
L’automne, l’hiver, et le printemps sont globalement doux et pluvieux, curieux cycle des saisons…qui n’empêche pourtant pas un débourrement régulier des vignes laissant espérer une belle récolte.
Malheureusement, après une petite averse au soir du 26 avril, et une nuit un peu trop froide à cette saison, quelques heures de soleil viennent brûler plus des 2/3 des bourgeons (effet de loupe). Le vignoble bourguignon est sévèrement touché par un gel historique.
La vigne, grâce à une vitalité et une énergie incroyables reprend ses droits dans les semaines suivantes en donnant une repousse végétative assez spectaculaire. Certes, les rameaux secondaires portent rarement des raisins et la récolte 2016 est compromise, mais la vie prend le dessus et permet de préparer la campagne suivante.
La saison n’est pas terminée et diverses complications supplémentaires surviennent : déficit d’ensoleillement, une période ininterrompue ou presque de pluies cumulant plus de 370 mm en trois mois. Le mildiou s’installe en étant particulièrement virulent et agressif. Le travail des sols, les traitements, les soins apportés aux parcelles se font très péniblement avec une efficacité parfois diminuée. En raison des divers stades des vignes selon les dégâts de gel, la floraison est irrégulière et s’étale sur une quinzaine de jours du 10 au 27 juin. Cependant, malgré une perte supplémentaire de récolte, en aucun cas il n’est question d’abandonner la méthode de culture qui est pratiquée au domaine depuis maintenant plus de 20 ans.
Enfin, la météo devient favorable à partir de fin juin, et le soleil s’installe en juillet, août et début septembre. Une petite pluie bénéfique le 14 septembre permet d’hydrater le feuillage et de parfaire l’élaboration des sucres.
Les vendanges commencent le 22 septembre sous un beau soleil. Les rendements sont parmi les plus faibles dans l’histoire du domaine. Fort heureusement, l’équilibre des moûts est splendide. Tous ces efforts dans le travail accompli durant la saison, dans des conditions parfois extrêmement difficiles, ont permis, en dépit de la perte d’une grosse partie de la récolte, de préserver l’excellente qualité des raisins.
2015
La fin d’année 2014 est bien arrosée en octobre et novembre. Décembre est plus sec avec une semaine de froid, mais l’hiver n’est pas très rigoureux : il tombe seulement 3 cm de neige, les températures les plus basses sont observées aux alentours de Noël.
L’observation globale de l’année de janvier à août permet de constater une très faible pluviométrie, particulièrement en mars et juillet. En fait, il faudra attendre septembre (après les vendanges !…) pour connaître un important cumul d’eau.
2015 est à nouveau une année très précoce, même si le départ de la végétation n’est pas aussi spectaculaire qu’en 2014 en raison de la fraîcheur nocturne des deux premières semaines de mars. Début avril, 2015 est toujours dans la moyenne, présentant un retard de 14 jours comparé à 2014. Les températures estivales commencent vers le 5-6 avril, avec un soleil généreux. La végétation explose, les vignerons s’activent pour suivre le mouvement…
En mai, la pousse est toujours très rapide, relancée par trois jours de pluie en début de mois, une eau particulièrement bénéfique à ce stade, surtout sur les jeunes plantations.
Un autre épisode pluvieux de même nature mi-juin assurera ensuite la bonne tenue des vignes durant l’été chaud et sec.
La floraison (1-6 juin) est extrêmement rapide et dure seulement quelques jours sur l’ensemble des cépages bourguignons. Cela promet une maturité très homogène, ce qui est particulièrement apprécié pour faciliter les vendanges et les vinifications. A cette période, les récoltes s’annoncent précoces.
En cette année 2015, les maladies sont assez peu présentes, voire complètement absentes (mildiou). La sécheresse ralentit un peu la véraison dans certains terroirs tout en favorisant un état sanitaire parfait. Cette année encore, comme cela est déjà arrivé quelquefois dans les quinze dernières années, il n’est pas nécessaire d’attendre 100 jours entre la floraison et la maturité. La sécheresse (encore elle !) a fait chuté les niveaux d’acide malique, mais heureusement pour le bon équilibre des moûts, les raisins sont porteurs d’un excellent niveau d’acide tartrique.
Les vendanges se déroulent du 3 au 9 septembre, par temps sec et ensoleillé, sans canicule toutefois. Que c’est agréable de rentrer de superbes raisins avec des conditions météo idéales !
Les quantités récoltées sont bien sûr meilleures que les trois dernières années, ce ne sont pas de gros rendements pour autant, loin s’en faut, particulièrement dans les Pinots Noirs et les Chardonnays les plus grêlés l’an dernier.
La qualité nous paraît exceptionnelle : quelle régularité et quelle facilité à conduire les vinifications !
2014
Automne et hiver 2013/2014 permettent à la terre bourguignonne de constituer des réserves d’eau en raison d’importantes chutes de pluie. A partir de mars, au contraire débute une période sèche, et la vigne commence à pousser dans d’excellentes conditions, presque estivales.
La floraison commence très tôt, les premiers grains apparaissant dans des parcelles de chardonnay comme les Terres Blanches et les Perrières dès le 22 mai, et le Pinot suivant de près le 26. Au 6 juin les lys sont en pleine fleur, et selon la tradition instituant 100 jours entre cette période et les vendanges, cela augure d’une nouvelle année précoce, d’autant que les petits plombs des raisins poursuivent une croissance rapide devenant petits pois en quelques jours.
Samedi 28 juin 2014 – 17h02 : le drame ! Un orage tourbillonnant de grêle s’abat sur la côte pendant 3 minutes 30 seulement mais avec une violence inouïe et ravage la plupart des parcelles du domaine. Les premiers constats sont désolants : tapis de feuilles en lambeaux recouvrant le sol, raisins (superbes quelques minutes plus tôt) lacérés, voire arrachés des ceps, sarments blessés de façon spectaculaire,…quelle tristesse ! Tôt le lendemain, nous sillonnons les parcelles en appliquant une préparation dynamisée à base de plantes afin de limiter le stress du végétal, favoriser la cicatrisation et accélérer la reprise du cycle végétatif, mais tout le travail de palissage est à reprendre, et est rendu laborieux à cause de la fragilité des bois.
C’est donc un été maussade qui succède à un printemps splendide, avec plusieurs épisodes pluvio-orageux et frais jusqu’à la deuxième quinzaine d’août. Heureusement, le retour d’un anticyclone, et donc de soleil et de chaleur, après le 15 août, donne des conditions optimales pour la maturation des rares raisins restant sur les ceps.
Nos vendanges débutent le 13 septembre, par temps sec et ensoleillé. Seule la dernière heure de coupe le 19 nous oblige à utiliser bottes et cirés…
Bien sûr, il est nécessaire de trier méticuleusement les grappes, particulièrement lorsqu’elles proviennent de vignes très grêlées, cependant nous sommes soulagés de constater que les vignes ont vaillamment réagi, et que la maturité est régulière.
Les rendements sont évidement très variables : normaux dans les 2 appellations épargnées par la grêle (Bourgogne Aligoté et Batard-Montrachet), particulièrement faibles dans les secteurs d’extrême violence de l’orage (Pommard Grands Epenots, Volnay Santenots, Meursault Les Durots : de 10 à 13 hl/ha, et en blanc : Meursault Les Terres Blanches : 11hl/ha, Meursault Les Tessons : 18 hl/ha).
Les analyses des moûts et les premières dégustations sont très satisfaisantes. Les fermentations sont régulières et relativement rapides, les vins sont plutôt expressifs aromatiquement, ronds et plaisants, …un millésime équilibré et charmeur en perspective qui ne demandera peut être pas trop de patience à la garde ? … A suivre !
2013
Après une année 2012 difficile au vignoble, tous les vignerons espéraient une campagne 2013 plus reposante……Il n’en a rien été !
Les mois de février et mars sont restés relativement secs, mais avril a commencé une longue série ininterrompue de mois pluvieux avec des cumuls d’eau élevés.
La vigne n’est pas la plante idéale pour supporter ces conditions, et les vignerons redoutent toujours les risques de maladies, d’autant que le travail est encore plus difficile :
- sols trop mouillés pour les labours et les traitements,
- fatigue supplémentaire pour les travaux manuels.
Le printemps tardif et maussade aboutit à une floraison hésitante, un millerandage important, et même de la coulure.
Dès le mois de juin, on pouvait prévoir une récolte plutôt faible en volume, et beaucoup plus tardive que les années précédentes.
Le mois de juillet a été très ensoleillé (enfin!) mais néanmoins très arrosé (environ 150mm) par de violents orages, particulièrement celui du 23 juillet qui a ravagé une grande partie de la Côte de Beaune (de Pernand-Vergelesses à Meursault, côté Nord).
Août a offert une bonne période ensoleillée, même si un peu courte à notre goût.
Une alternance de belles journées ensoleillées et de journées humides s’est installée en septembre. Nos vendanges ont commencé le 1er octobre, par les chardonnay.
Pour des vins de constitution moyenne, on observe un très bon équilibre. Les vins devraient être fins et élégants plutôt que puissants, une belle satisfaction au terme d’une année délicate…
2012
L’année débute avec trois mois plutôt secs (contrairement à décembre 2011 qui était pluvieux). Une période très froide d’une dizaine de jours arrive en février.
Le mois de mars est presque estival : exceptionnellement ensoleillé et chaud. La vigne débourre très tôt, et fait penser à un millésime encore plus précoce que le record de 2011 !
Cependant, début avril, la météo bascule vers des températures plus fraîches, et surtout beaucoup plus d’humidité, phénomène qui durera jusqu’à début août, et génèrera de nombreux problèmes à la vigne,…
Le développement de la végétation ralentit considérablement, les jeunes pousses deviennent fragiles, sensibles au mildiou. La floraison dure plusieurs semaines avec un résultat légèrement décevant : beaucoup de coulure et de millerandage.
Dès ce moment, on peut prévoir une récolte faible, mais malheureusement, les ennuis ne sont pas finis :
Subitement, durant le mois de juillet, quelques jours très chauds provoquent de gros dégâts de grillure (voir photo).
Les plus importantes pertes de récolte sont dues aux orages de grêle du 30 juin et du 1er aout qui font des dégâts, parfois importants, sur l’ensemble des parcelles du domaine.
Les maladies cryptogamiques et les conditions météorologiques délicates ont occupé intensément les vignerons, il a rarement fallu travailler dans des conditions aussi difficiles et inquiétantes qu’en 2012 pour essayer de préserver un résultat.
Fort heureusement, le ciel devient plus clément quelques jours après le 2ème orage de grêle, et grâce à un beau mois d’août, la maturation peut commencer dans de bonnes conditions.
Finalement, la date des vendanges est dans la moyenne, avec un début pour nous le 20 septembre (l’avance du mois de mars a été complètement perdue avec l’été chaotique).
Nous récoltons donc de toutes petites quantités (la plus faible récolte depuis plus de 50 ans !), mais nous avons la récompense d’obtenir un millésime de très bonne qualité pour marquer un double anniversaire :
les 40 ans du Domaine Pierre Morey,
et les 20 ans de la Maison Morey-Blanc !…
2011
RECORD DE PRECOCITE
L’année 2011 restera dans les mémoires comme l’année de tous les records :
– précocité du débourrement de la vigne : dès les premiers jours d’avril
– précocité de la floraison : premiers grains fleuris le 9 mai, c’est extraordianire !
– absence totale de mildiou (pas la moindre tâche sur feuilles) et d’oïdium jusqu’au mois de juillet, date à laquelle, la météo se dégradant, et la date de la récolte approchant, quelques symptômes apparaissent dans les secteurs les plus sensibles.
– précocité de la date des vendanges : début de la récolte en août pour la première fois dans l’histoire de notre famille !
Le printemps a été très ensoleillé, sec et chaud, une sorte d’été avec plusieurs semaines d’avance ! Dans ces conditions, la vigne a poussé vite, avec un excellent état sanitaire jusqu’à la fin de la floraison, intervenue particulièrement tôt. La nouaison était quasi parfaite vers le 25 mai, et laissait déjà augurer des vendanges avant fin août.
Le temps a été plus perturbé au mois de juin, avec quelques orages, mais toujours de la chaleur (le week end du 25-26 juin, des raisins subissent l’échaudage, particulièrement en Pinot Noir, c’est à dire qu’ils sont brulés par le soleil et des températures caniculaires).
Par contre, juillet a été beaucoup plus frais, et surtout très arrosé (134 mm à Meursault, de la grêle à Puligny, de gros dégâts à Rully, Mercurey…)
Sans offrir une météo totalement estivale permettant une maturation idéale des raisins, août a été correct, avec alternance de quelques pluies orageuses mais sans dégâts, et de belles journées ensoleillées et chaudes.
Une constante de cette année est la fréquente succession de jours secs et humides, froids ou chauds. Cette alternance rapide, parfois difficile à supporter pour nous, a été plutôt bien vécue par les plants de vigne, grâce aux bons soins de la biodynamie.
Le choix de la date des vendanges a été particulièrement délicat pour ce millésime : entre la précocité permettant d’attendre une grande maturité, et les prévisions météorologiques quelquefois effrayantes, il a fallu faire un compromis.
Bien qu’extrêmement précoce, 2011 ne sera pas une année de puissance alcoolique, mais plutôt d’élégance dont l’équilibre pourrait ressembler à certains millésimes des trente ou quarante dernières années. Il est certain que nos nouveaux équipements de cuverie, très appréciés depuis 2010, nous permettront de tirer le meilleur profit de ce dont la nature nous a fait cadeau !
Nos vendanges ont commencé le 27 août sous un grand soleil, qui ne nous a pas quitté jusqu’à la Paulée des vendangeurs une semaine plus tard (Morey-Blanc terminant la semaine suivante). L’état sanitaire des blancs était quasi parfait, les raisins de Pinot Noir ont nécessité la mise à l’écart de foyers de botrytis qui s’étaient développés à partir de la forte humidité de juillet, mais les proportions enlevées restent faibles (heureusement car les rendements ne sont pas bien élevés)…
La dégustation des moûts s’est avérée intéressante avec de bons arômes, et de bons équilibres sucres/acidités. Les fermentations se déroulent calmement (certaines cuvées sont pourtant particulièrement pétillantes !…)
2010
L’automne 2009 est doux : températures normales en octobre avec temps sec, la pluviométrie est habituelle en novembre.
Le froid vif arrive à la mi-décembre, avec un pic de – 20°C dans la nuit du 20 au 21 décembre, provoquant des dégâts définitifs sur certains ceps.
Le début de l’année 2010 est très froid, janvier plutôt sec, février et mars plus arrosés et avec cinq épisodes neigeux.
De ce fait, le débourrement de la vigne est tardif, il faut attendre la troisième semaine d’avril pour observer la première feuille étalée. La chaleur arrive enfin dans les derniers jours du mois, et la vigne pousse rapidement, comblant une grande partie de son retard, sans aucun risque de gel printanier.
Mai apporte quelques passages orageux bien arrosés, heureusement sans dégâts, mais les températures sont irrégulières, et la végétation est toujours en retard sur les valeurs normales.
Le début de la floraison est observé le 5 juin, mi-floraison vers le 15, et fin floraison au delà du 21-22. La météo capricieuse de cette période, avec deux épisodes pluvieux, est défavorable à une bonne nouaison. Le proverbe qui affirme que juin “fait la quantité” (ou pas !) sera vérifié à la récolte ! La perte est surtout marquée dans les secteurs les plus précoces, correspondant aux appellations les plus réputées…
Le début du mois de juillet offre de belles journées ensoleillées et chaudes. Les pertes dues à la coulure et au millerandage se confirme : la nouvelle cave ne sera pas pleine !…La fin du mois est marquée par un épisode orageux et une abondante pluviométrie.
Août reste un peu irrégulier, mais sans orages importants.
Le mois de septembre commence dans les meilleures conditions : soleil. Une première pluie survient le 7, apportant 26 mm, ce qui est beaucoup à ce stade. Puis, un orage sur Santenay le 12 septembre va bouleverser l’évolution de la maturité des chardonnay dans le sud de la Côte de Beaune. Il tombe seulement 3 mm à Meursault, mais les raisins changent très vite, et il faut avance la date de récolte, sous peine de voir le meilleur jus tomber au sol…
Les vendanges commencent donc par les chardonnay le 18 septembre (et se déroulent jusqu’au 26), par beau temps, ce qui permet de limiter fortement les pertes, et de vinifier des moûts superbes de maturité et d’équilibre sucre/acide.
Nos nouvelles installations de cuverie avec une salle de tri plus lumineuse ont permis de rendre cet exigent travail plus confortable.
Les nouveaux équipements de réception et de vinification des raisins de Pinot Noir nous ont permis de bonnes cuvaisons.
D’une manière générale,les raisins sont beaucoup mieux respectés puisqu’après tri ils ne circulent plus que par gravité pour atteindre les pressoirs ou les cuves de vinification.
2009
Les premières gelées d’automne arrivent vers le 20 novembre 2008. Décembre est froid et plutôt sec, et janvier encore plus froid (-10°C du 10 au 12 janvier 2009).
Les gelées matinales persistent jusqu’à début mars, mais à cette période, les journées sont généralement bien ensoleillées et les températures de l’après-midi sont plus douces quoique de saison.
Finalement, le froid est présent durant tout l’hiver (enfin un vrai bon hiver !), et il y a peu d’humidité (faible pluviométrie, peu de chutes de neige).
Le printemps reste assez sec avec des températures écartant les risques de gel tant redoutés à cette période de l’année.
Le mois d’avril offre à la vigne un débourrement précoce (pas autant qu’en 2007).
Mai est favorable à une pousse rapide de la végétation en restant encore assez sec, et chaud. Les premières fleurs dès le 22 mai nous annoncent des vendanges précoces.
Sur le plan sanitaire, nous notons le retour des papillons de vers de la grappe (absents du vignoble depuis la canicule de 2003), qui perforent quelques baies.
Les mois de juin et juillet ont apporté de fortes pluies orageuses, qui, même en l’absence de grêle, ont maintenu une période de sensibilité au mildiou et à l’oïdium pendant quelques temps, bien qu’une protection du vignoble soit possible en visant entre deux épisodes orageux.
Août a été très chaud et ensoleillé, donc favorable à une maturation régulière des grappes.
Depuis le printemps, les sols de certaines parcelles sont retravaillés au cheval, grâce au travail d’Amélie et Luciole.
Les vendanges se sont déroulées du 7 au 13 septembre pour le Domaine Pierre MOREY (MOREY-BLANC rentrant ses derniers moûts le 15 ).
Grâce aussi à des rendements raisonnables, les raisins étaient magnifiques : gorgés de soleil, équilibrés grâce à une excellente maturité phénolique, et, déjà pendant la fermentation alcoolique, les vins nouveaux sont très aromatiques, très parfumés aussi bien en blanc qu’en rouge.
2008
Après un hiver calme, nous avons bénéficié d’une deuxième quinzaine de mars plutôt froide mais sèche et donc favorable à la fin de la taille.
Du 8 au 30 avril, il pleut régulièrement, et malgré une alternance avec des jours assez chauds, les labours de printemps sont rendus délicats.
Mai est magnifique pendant les trois premières semaines, le développement de la vigne devient alors très rapide. A partir du 20 mai, et jusqu’au 17 juin, des averses parfois orageuses rendent difficile le passage des tracteurs, à une période où les traitements sont particulièrement importants, car la vigne est sensibilisée par une pousse rapide et que le mildiou profite pleinement de la météo qui lui est favorable.
Heureusement, le temps est sec du 18 juin au 2 juillet, ce qui permet de rétablir un bon équilibre de la végétation. De plus, cette fenêtre permet de terminer la floraison (qui avait commencé dès les tous premiers jours de juin) dans de bonnes conditions. Toutefois, on peut observer un certain pourcentage de millerandage (surtout sur Chardonnay). Le Pinot Noir, bien que plus tardif au départ a été plus rapide et régulier dans sa floraison, pour finalement la terminer en premier.
Juillet nous apporte des périodes orageuses du 2 au 13, puis du 26 au 2 août. Le 26 juillet, un violent orage de grêle s’abat sur le bas du coteau de Meursault et Volnay, provoquant de grosses pertes principalement dans les appellations régionales. Le sud du village est plutôt épargné.
Août est moins orageux, mais est encore arrosé régulièrement, et empêche le mercure d’atteindre des températures estivales. La véraison n’est donc pas très rapide.
Septembre commence dans l’humidité jusqu’au 13, date à laquelle le vent (toujours au sud depuis le dimanche des Rameaux) tourne enfin au nord, en dégageant le ciel, et en rafraîchissant la température.
Sec et luminosité s’installent pour trois semaines : exactement ce qu’il fallait pour sécher et murir les raisins. Il était temps !
Après avoir retardé de plusieurs jours le début de la récolte pour parfaire les sucres et l’acidité, nous commençons les vendanges le 25 septembre (les vendangeurs complaisants ayant accepté tous ces reports de date, tout se passe pour le mieux !)
Bien sûr, après une campagne viticole aussi délicate et tourmentée, un tri très soigné est indispensable aux vignes puis en cuverie, mais l’essentiel est là : les raisins sont cueillis et rentrés par un temps sec ensoleillé et frais, donc à température plus idéale pour les raisins que pour les petites mains de notre équipe de coupeurs !
Quelle bonne surprise à la sortie des pressoirs : les degrés naturels des premiers moûts, que l’on redoutait plutôt faibles, sont finalement très bons, l’acidité est soutenue mais satisfaisante. Cela vient toutefois en contrepartie des rendements qui sont encore plus faibles que ce que l’on avait prévu. La bise (vent du nord) a donc bien permis d’assainir et de murir les raisins en les concentrant, donc en perdant une certaine quantité de jus…Peu importe, mieux vaut peu d’excellent vin que l’inverse !
Une chose est sure : le fameux proverbe est encore une fois vérifié “C’est septembre qui fait la qualité !”
2007
Année précoce et étonnante
Premiers commentaires…
En cette année 2007, la végétation démarre de façon très précoce, et est extrêmement rapide.
En effet, la mois d’avril est sec, très chaud, et ensoleillé, et la pousse de la vigne avance à une vitesse record (jusqu’à trois semaines d’avance sur les années réputées précoces !). Le travail de la vigne se concentre sur une courte période pendant laquelle les journées de travail sont longues et intenses pour tout le monde afin de suivre cette explosion de la végétation.
La floraison commence, elle aussi, précocément, et se déroule particulièrement bien. Les raisins sont beaux et se développent bien, annonçant des vendanges dès la fin du mois d’août.
Dès le 8 juin, et pour le reste du mois, une période orageuse inquiète les vignerons. Puis en juillet et en août, le temps reste assez humide et parfois très frais pour la saison. Dans ces conditions, le début des vendanges, que l’on a parfois imaginé dès mi-août, se re-décale progressivement vers le mois de septembre.
Les vendanges ont eu lieu du 1er au 7 septembre, sous un soleil magnifique, avec une équipe particulièrement agréable et efficace.
L’état sanitaire des blancs est très bon, la maturité très satisfaisante.
En rouge, un tri est nécessaire aux vignes puis en cuverie pour écarter les raisins abîmés par les intempéries estivales, mais les raisins mis en cuve sont jolis, et, très vite, se dégagent pendant la fermentation, des arômes très fruités, grâce à des raisins bien mûrs.
Les premières dégustations de fin de fermentation sont très prometteuses…
Le millésime 2007 a eu besoin d’un élevage assez long.
En effet, les fermentations malo-lactiques ont arrondi considérablement les vins qui étaient jusque là plutôt vifs grâce à une acidité très présente.
L’élevage sur lies fines s’est donc poursuivi tranquillement pour permettre aux vins de s’adoucir encore et d’approcher doucement de l’équilibre et de l’harmonie tant attendus…
Les vins rouges sont en bouteilles depuis décembre 2008, les blancs, excepté le Bourgogne Aligoté, mis en bouteilles en septembre 2008, sont restés en fûts jusqu’au printemps. Les mises en bouteilles ont eu lieu en mars et avril 2009.
2006
Un début d’année capricieux…
L’hiver 2005-2006 commence tôt, est froid et dure longtemps !
Les premières gelées arrivent à la mi-novembre et mis à part quelques jours début décembre et mi-février, sont systématiques jusqu’au 19 mars. La température descend jusqu’à -15° le 30 décembre.
La période est marquée par de fréquentes mais faibles averses de neige, qui couvrent à peine le sol.
Ainsi, l’hiver est en déficit hydrique.
Le mois de mars est humide : 136 mm en cumul. Avril est mitigé. Mai est frais et perturbé par des orages, ce qui provoque des risques importants de mildiou.
Un été en dents de scie, mais septembre fait le vin
Il faut attendre le 8 juin pour bénéficier de la chaleur et de l’ensoleillement nécessaire à la fleur de la vigne. Alors une belle période estivale s’installe jusqu’au 31 juillet, grâce à laquelle la floraison se termine à une allure record et la nouaison est obtenue avec précocité.
Les raisins grossissent vite et la fermeture des grappes est assurée vers le 10-12 juillet dans toutes les parcelles. Août par contre est humide est froid.
Septembre quand à lui est merveilleux d’ensoleillement et de luminosité et justifie pleinement sa réputation de mois de la qualité. Le temps reste sec, avec de très belles journées et de bonnes températures qui permettent une excellente maturation des raisins.
Les foyers de botrytis qui avaient commencé à se développer en août sont stabilisés. Les vendanges se déroulent du 20 au 27 septembre. Les chardonnays, bien mûrs, prêts à basculer rapidement dans la surmaturité sont surveillés de près et vendangés dans le bon ordre.
Les pinots noirs, toujours très sensibles aux attaques de botrytis, nécessitent des tris sévères, ce qui préserve les qualités de ce cépage, en particulier la finesse aromatique et l’équilibre des saveurs.
Une richesse aromatique prometteuse
L’équilibre des moûts est très bon et les fermentations se déroulent bien.
Les premières dégustations font ressortir des vins très arômatiques aux senteurs de fruits fins et mûrs.
Le premier soutirage intervient après 11 à 12 mois d’élevage, et la mise en bouteilles s’étale entre la fin de l’hiver et le début du printemps 2008.
Les vins sont fins, élégants, de bonne maturité, caractéristiques de leurs terroirs respectifs. Ils devraient trouver leur équilibre de dégustation un peu plus rapidemennt que les deux millésimes précédents.
Les rouges sont en bouteilles depuis janvier 2008. Après la mise, un temps de repos est nécessaire mais les vins, fruités et délicats devraient exhaler leurs jolis arômes de fruits rouges assez rapidement.
Les blancs, assez tendres également, avec des arômes très expressifs dans lesquels on sent une belle maturité des raisins ont été mis en bouteilles au cours du printemps…
2005
Equilibre…
Après un mois d’avril bien arrosé, le mois de mai débute avec des chaleurs importantes, ce qui fait pousser la vigne à une vitesse record ! Ensuite, l’alternance de périodes fraîches et chaudes, avec toujours très peu de pluie, dure de mai à fin septembre.
La floraison démarre précocement sur les Chardonnay et subit une période fraîche, ce qui provoque de la coulure et du millerandage sur ce cépage (rendement limité et forte concentration en sucres).
Le Pinot Noir, un peu plus tardif, bénéficie d’une belle période de floraison et produit de beaux raisins biens remplis. Il a fallu être vigilant lors des ébourgeonnages et vendange verte afin de limiter le rendement.
La campagne se déroule sans gros souci malgré un peu d’oïdium sur quelques zones de Chardonnay.
L’orage de grêle du 17 juillet qui a ravagé le vignoble de Santenay a seulement fait tomber quelques grappes sur la parcelle de Batard-Montrachet. Heureusement, le beau temps qui a suivi a permis une bonne cicatrisation et l’état sanitaire reste remarquable jusqu’à la récolte. Toutes les autres parcelles sont restées indemnes.
La vendange est presque parfaite : bonne qualité, excellente maturité, équilibre sucres / acides remarquable et météo favorable pendant les vendanges.
Dès la fermentation se dégagent de très beaux arômes de fruits qui laissent envisager de prometteuses dégustations.
2004
Après la canicule de l’été 2003, les mois de novembre et décembre sont doux, janvier très humide, et février contrasté en température (la vigne pleure dès le début du mois), mais sec et très ensoleillé (record depuis 1945).
L’activité de la vigne reprend tout début avril, mais une période fraîche et humide ralentit la pousse. Les températures sont basses, surtout les nuits, jusqu’à début mai.
Après une nouvelle période de chaleur, et une explosion de la végétation, comblant ainsi le retard, les premières fleurs sont observées le 8 juin. La pleine floraison est atteinte vers le 15 juin. La nouaison est excellente, la récolte s’annonce donc assez précoce.
Les nuits du mois de juillet sont fraîches, favorisant l’oïdium, et alarmant tous les producteurs de Chardonnay.
La véraison commence normalement fin juillet. Les jours pluvieux sont nombreux en août, heureusement en quantités très faibles, et la fraîcheur permet de conserver un bon état sanitaire. Septembre est beau et sec, permettant une bonne maturation des grappes.
Les vendanges commencent le 25 septembre avec les raisins de Pinot Noir. Le niveau des sucres est très bon. L’acidité retrouve des valeurs plus classiques que le millésime précédent, avec toutefois un niveau assez élevé d’acide malique.
Un tri très sévère de la vendange a été effectué pour séparer rigoureusement tout ce qui a pu être abimé :
– par la grêle du 23 août sur certaines parcelles de Pinot Noir.
– par des traces d’oïdium sur certaines zones sensibles de Chardonnay.
Le millésime 2004 a besoin d’un élevage long :
Les fermentations malo-lactiques sont particulièrement tardives et lentes.
L’ouverture aromatique de ce type de vins nécessite de la patience, car ce sont des vins de grande garde. Les moins pressés seront récompensés !
2003
Aucune comparaison de mémoire de vigneron !…Du jamais vu pendant tout le 20 ème siècle !
Dans les vignes plusieurs évènements ont contribué à une récolte faible en volume :
– Gel sur le bas du coteau le 11 avril,
– Grêle pendant les orages du 12 juin et du 20 juillet,
– Grillure des raisins exposés au sud par un soleil de plomb, du 7 juillet au 28 août.
Les vendanges commencent le 1er septembre 2003, après la canicule pour deux raisons :
* Qualité de la maturité physiologique des raisins,
* Qualité du travail, réalisé par des températures convenables, avec des débuts de fermentation dans des conditions optimales.
Les vendanges durent seulement 6 jours, malgré un tri rigoureux dès l’arrivée en cuverie, pour permettre une vinification très soignée : Les craintes de fragilité des vins s’estompent rapidement au cours de l’élevage, car déjà les moûts ont acquis une solidité naturelle grâce à une concentration exceptionnelle.
Les vins blancs ont été batonnés (un peu moins que d’habitude), élevés sur lies (très belles suite au tri sévère de la vendange), et mis en bouteilles à des dates habituelles, tout en gardant une belle fraîcheur. Il sont concentrés, puissants, oncteux et assez souples en bouche.
Les vins rouges, issus de raisins très murs et très colorés, sont riches et puissants avec des tanins très soyeux.
Pour une fois, ce millésime offre déjà une très belle dégustation dans sa jeunesse. Cependant, nous ne sommes pas au bout des surprises avec ce millésime, et la richesse de constitution des vins, et leur minéralité permettront un bel épanouisseement pendant un certain nombre d’années !… A suivre…
2002
EQUILIBRE
Automne et hiver avec froid précoce, la sève est descendue de bonne heure, et la taille peut commencer dans de bonnes conditions. Froid et sec permettant de butter les vignes au mois de novembre.
Le démarrage de la végétation a lieu très tôt en mars.
L’ensemble de la campagne est sec (moins de 500 mm de pluie sur 12 mois). Les labours de printemps sont effectués dans d’excellentes conditions.
Les maladies cryptogamiques sont pratiquement absentes du vignoble, ce qui est appréciable après trois années de pression mildiou, plus une d’oïdium.
La floraison se passe très bien, et les raisins se développent très vite avec la canicule de fin juin.
Le seul bémol de cette campagne se situe entre le 20 août et le 10 septembre, avec une humidité quasi constante, mais les hauteurs d’eau cumulées restent faibles dans notre région.
Le vent du nord arrive au bon moment dans un ciel dégagé et lumineux, permettant de parfaire la maturité avec un état sanitaire satisfaisant, et un équilibre de rêve dans les moûts.
Les vendanges se sont déroulées du 21 au 27 septembre, avec des nuits très fraîches, et donc des rentrées de raisins à bonne température.
Grâce au parfait équilibre naturel des raisins, les vinifications et l’élevage se déroulent remarquablement bien, pour les rouges comme pour les blancs.
2002 est un excellent millésime de garde.
2001
Mis à part de petites gelées fin décembre 2000, et une décade froide fin février 2001, l’automne et l’hiver sont très doux (jusqu’à 16°C le 7 janvier).
Mars est très pluvieux et peu lumineux. Les labours de printemps sont retardés juqu’à avril.
L’année est marquée par de fortes variations de température, de pluviométrie et d’ensoleillement : toutes les données sont très au dessus ou très inférieures aux normes habituelles, même si l’on retrouve l’équilibre en moyenne mensuelles ou trimestrielles.
Dans ce contexte un peu difficile, la vigne arrive malgré tout à préparer sa récolte sereinement.
Départ de la végétation très tôt (fin mars), puis trois semaines de stagnation. Evolution normale en mai et juin (bonne floraison).
Juillet connaît des journées avec des températures très élevées, ce qui provoque un peu de grillure sur les raisins exposés au soleil.
Un orage le 2 août apporte un peu de grêle. Les dégâts restent limités mais exigeront des précautions à la récolte. Nous nous équipons dons de matériels très performants pour assurer un tri particulièrement soigné à la vendange.
Le processus de maturité, d’abord rapide en août, ralentit début septembre. Il faut attendre quelques jours supplémentaires et le retour d’une météo plus favorable pour vendanger (du 22 au 28 septembre).
2000
L’hiver est assez doux hormis quelques fortes gelées fin janvier.
Le débourrement a lieu au début du printemps, avec des températures de saison
Le mois de mai est très chaud (+6°C par rapport aux températures saisonnières), et les stades végétatifs se succèdent rapidement, ce qui rend la vigne sensible au mildiou.
Grâce à un temps chaud et relativement sec au mois de juin, la floraison se déroule dans d’excellentes conditions.
Le mois de juillet est orageux, pluvieux (20 jours), mais la vigne n’en souffre pas trop.
La canicule d’août (2ème semaine) favorise une bonne maturation des raisins. Septembre voit une alternance de fraîcheur et de chaleur, avec quelques orages.
Les vendanges ont lieu du 16 au 22 septembre.
2018
L’automne commence avec un mois d’octobre très sec et doux. L’humidité arrive doucement en novembre pour s’accentuer à partir de décembre, et jusqu’à fin mars, laissant seulement un répit froid et sec en février.
Cette météo retarde le travail des sols et la pousse de la végétation, qui démarre en conditions humides peu favorables à l’état sanitaire de la vigne.
Le débourrement commence à partir du 10 avril, et les températures devenant élevées à la fin du mois, la pousse devient fulgurante. Cette période exigeante en surveillance est ponctuée de fenêtres météo permettant le bon entretien du vignoble.
La vigne rattrape son retard de début de saison, et la floraison a lieu durant la dernière décade de mai, la nouaison est excellente sur tous les cépages, et à nouveau, on commence à envisager une récolte précoce,… et généreuse !
L’été est chaud et sec, très sec, le risque de maladies disparaît progressivement et les raisins, protégés de la chaleur par des pellicules épaisses, grossissent bien.
Les vendanges ont lieu du 1er au 10 septembre.
Les équilibres sont magnifiques, avec une acidité totale plutôt basse, mais des niveaux d’acide tartrique très satisfaisants, preuve d’une excellente maturité et gage de vins concentrés et solides prometteurs d’une excellente aptitude au vieillissement.
La maturité phénolique est atteinte partout, et le millésime 2018 en Bourgogne sera certainement aussi grand en qualité pour les vins blancs que pour les rouges, avec la grande joie de remplir à nouveau les caves, ce qui n’était pas arrivé depuis… longtemps !
2019
L’hiver est doux (température la plus basse -4°C), sans neige et sec jusqu’à décembre. Janvier est un peu plus humide sans toutefois cumuler de hauteur d’eau, et février est sec. La pluviométrie est déficitaire jusqu’en en juin, puis à nouveau de juillet à septembre. Cela permet d’effectuer les travaux de sols dans d’excellentes conditions.
La croissance de la végétation démarre de façon assez précoce, mais se ralentit vers mi-avril, avec deux périodes présentant un risque de gelées (14-15 avril, puis 4-5 mai). On observe quelques dégâts sur des bourgeons de chardonnay. Le froid et le manque de lumière à ce moment disparaissent la deuxième quinzaine de mai qui devient plus favorable à la pousse, tout en maintenant un retard de pousse, plaçant 2019 (à ce stade) parmi les années tardives du 21ème siècle, sans la moindre présence de maladies.
Les premiers grains de fleurs sont observés à partir du 3 juin, la mi floraison environ mi-juin. La deuxième quinzaine de juin, la chaleur et la sécheresse provoquent une accélération permettant au pinot noir de rattraper le chardonnay (comme souvent à ce stade). Au 25 juin, la floraison est complètement terminée, laissant prévoir des vendanges autour du 10 septembre. La floraison s’étant étalée sur une longue période, quelques pertes de coulure et millerandage sont observées particulièrement sur chardonnay. Quelques nuits plus fraîches et légèrement humides font apparaître un peu d’oïdium dans les secteurs sensibles, la vigilance devient de mise.
Les baies grossissent vite début juillet pour atteindre la fermeture de grappes vers le 10 juillet. lété est ensuite sec, ensoleillé et chaud (très chaud : > 35°C du 26 au 30 juin et du 23 au 27 juillet).
Chaleur et soleil sont encore bien présents pendant les vendanges, qui se déroulent du 12 au 20 septembre. La maturité est excellente, l’état sanitaire des raisins quasi parfait, les niveaux d’acidité très bons. Encore un millésime bien équilibré avec de beaux arômes dès les fermentations, il faudra certainement un peu de patience pour laisser le caractère prononcé du millésime qui est concentré s’estomper au profit d’une pleine expression du terroir.
2018
L’automne commence avec un mois d’octobre très sec et doux. L’humidité arrive doucement en novembre pour s’accentuer à partir de décembre, et jusqu’à fin mars, laissant seulement un répit froid et sec en février.
Cette météo retarde le travail des sols et la pousse de la végétation, qui démarre en conditions humides peu favorables à l’état sanitaire de la vigne.
Le débourrement commence à partir du 10 avril, et les températures devenant élevées à la fin du mois, la pousse devient fulgurante. Cette période exigeante en surveillance est ponctuée de fenêtres météo permettant le bon entretien du vignoble.
La vigne rattrape son retard de début de saison, et la floraison a lieu durant la dernière décade de mai, la nouaison est excellente sur tous les cépages, et à nouveau, on commence à envisager une récolte précoce,… et généreuse !
L’été est chaud et sec, très sec, le risque de maladies disparaît progressivement et les raisins, protégés de la chaleur par des pellicules épaisses, grossissent bien.
Les vendanges ont lieu du 1er au 10 septembre.
Les équilibres sont magnifiques, avec une acidité totale plutôt basse, mais des niveaux d’acide tartrique très satisfaisants, preuve d’une excellente maturité et gage de vins concentrés et solides prometteurs d’une excellente aptitude au vieillissement.
La maturité phénolique est atteinte partout, et le millésime 2018 en Bourgogne sera certainement aussi grand en qualité pour les vins blancs que pour les rouges, avec la grande joie de remplir à nouveau les caves, ce qui n’était pas arrivé depuis… longtemps !
2019
L’hiver est doux (température la plus basse -4°C), sans neige et sec jusqu’à décembre. Janvier est un peu plus humide sans toutefois cumuler de hauteur d’eau, et février est sec. La pluviométrie est déficitaire jusqu’en en juin, puis à nouveau de juillet à septembre. Cela permet d’effectuer les travaux de sols dans d’excellentes conditions.
La croissance de la végétation démarre de façon assez précoce, mais se ralentit vers mi-avril, avec deux périodes présentant un risque de gelées (14-15 avril, puis 4-5 mai). On observe quelques dégâts sur des bourgeons de chardonnay. Le froid et le manque de lumière à ce moment disparaissent la deuxième quinzaine de mai qui devient plus favorable à la pousse, tout en maintenant un retard de pousse, plaçant 2019 (à ce stade) parmi les années tardives du 21ème siècle, sans la moindre présence de maladies.
Les premiers grains de fleurs sont observés à partir du 3 juin, la mi floraison environ mi-juin. La deuxième quinzaine de juin, la chaleur et la sécheresse provoquent une accélération permettant au pinot noir de rattraper le chardonnay (comme souvent à ce stade). Au 25 juin, la floraison est complètement terminée, laissant prévoir des vendanges autour du 10 septembre. La floraison s’étant étalée sur une longue période, quelques pertes de coulure et millerandage sont observées particulièrement sur chardonnay. Quelques nuits plus fraîches et légèrement humides font apparaître un peu d’oïdium dans les secteurs sensibles, la vigilance devient de mise.
Les baies grossissent vite début juillet pour atteindre la fermeture de grappes vers le 10 juillet. lété est ensuite sec, ensoleillé et chaud (très chaud : > 35°C du 26 au 30 juin et du 23 au 27 juillet).
Chaleur et soleil sont encore bien présents pendant les vendanges, qui se déroulent du 12 au 20 septembre. La maturité est excellente, l’état sanitaire des raisins quasi parfait, les niveaux d’acidité très bons. Encore un millésime bien équilibré avec de beaux arômes dès les fermentations, il faudra certainement un peu de patience pour laisser le caractère prononcé du millésime qui est concentré s’estomper au profit d’une pleine expression du terroir.
2017
L’automne est doux, et la pluviométrie est régulière. Un temps sec et froid s’installe en décembre et surtout en janvier.
Le printemps 2017 est très précoce : bourgeon dans le coton dès le 20 mars, débourrement début avril, environ 3 feuilles étalées le 11 avril dans les secteurs abrités, et il y a déjà 6 à 7 feuilles fin avril lorsque l’épisode gel a lieu. Fort heureusement, les dégâts sont moindres comparés à l’année précédente.
Un temps plus doux et humide s’installe à partir de fin avril, faisant perdre du terrain à l’avance jusque-là spectaculaire de la végétation. La chaleur revient dès le 23 mai et la floraison se déroule en quelques jours seulement entre le 25 et le 31 mai. Elle se passe merveilleusement pour le Pinot Noir, mais est moins régulière sur Chardonnay.
Avec l’alternance de chaleur et de pluie, la vigne pousse à une allure record et les raisins grossissent vite, (seulement trois semaines entre la fleur et la fermeture de la grappe, premières baies vérées à partir de mi-juillet) les vendanges seront précoces.
Août reste plutôt sec, permettant de conserver un état sanitaire parfait et une maturité homogène. Nous laissons passer une période caniculaire et une pluie bienfaisante dans les derniers jours d’août pour commencer les vendanges : le 2 septembre. Les raisins sont splendides et équilibrés et les rendements ressemblent à une récolte que l’on peut qualifier de “normale”. Les premières dégustations sont très prometteuses !
2016
L’automne, l’hiver, et le printemps sont globalement doux et pluvieux, curieux cycle des saisons…qui n’empêche pourtant pas un débourrement régulier des vignes laissant espérer une belle récolte.
Malheureusement, après une petite averse au soir du 26 avril, et une nuit un peu trop froide à cette saison, quelques heures de soleil viennent brûler plus des 2/3 des bourgeons (effet de loupe). Le vignoble bourguignon est sévèrement touché par un gel historique.
La vigne, grâce à une vitalité et une énergie incroyables reprend ses droits dans les semaines suivantes en donnant une repousse végétative assez spectaculaire. Certes, les rameaux secondaires portent rarement des raisins et la récolte 2016 est compromise, mais la vie prend le dessus et permet de préparer la campagne suivante.
La saison n’est pas terminée et diverses complications supplémentaires surviennent : déficit d’ensoleillement, une période ininterrompue ou presque de pluies cumulant plus de 370 mm en trois mois. Le mildiou s’installe en étant particulièrement virulent et agressif. Le travail des sols, les traitements, les soins apportés aux parcelles se font très péniblement avec une efficacité parfois diminuée. En raison des divers stades des vignes selon les dégâts de gel, la floraison est irrégulière et s’étale sur une quinzaine de jours du 10 au 27 juin. Cependant, malgré une perte supplémentaire de récolte, en aucun cas il n’est question d’abandonner la méthode de culture qui est pratiquée au domaine depuis maintenant plus de 20 ans.
Enfin, la météo devient favorable à partir de fin juin, et le soleil s’installe en juillet, août et début septembre. Une petite pluie bénéfique le 14 septembre permet d’hydrater le feuillage et de parfaire l’élaboration des sucres.
Les vendanges commencent le 22 septembre sous un beau soleil. Les rendements sont parmi les plus faibles dans l’histoire du domaine. Fort heureusement, l’équilibre des moûts est splendide. Tous ces efforts dans le travail accompli durant la saison, dans des conditions parfois extrêmement difficiles, ont permis, en dépit de la perte d’une grosse partie de la récolte, de préserver l’excellente qualité des raisins.
2015
La fin d’année 2014 est bien arrosée en octobre et novembre. Décembre est plus sec avec une semaine de froid, mais l’hiver n’est pas très rigoureux : il tombe seulement 3 cm de neige, les températures les plus basses sont observées aux alentours de Noël.
L’observation globale de l’année de janvier à août permet de constater une très faible pluviométrie, particulièrement en mars et juillet. En fait, il faudra attendre septembre (après les vendanges !…) pour connaître un important cumul d’eau.
2015 est à nouveau une année très précoce, même si le départ de la végétation n’est pas aussi spectaculaire qu’en 2014 en raison de la fraîcheur nocturne des deux premières semaines de mars. Début avril, 2015 est toujours dans la moyenne, présentant un retard de 14 jours comparé à 2014. Les températures estivales commencent vers le 5-6 avril, avec un soleil généreux. La végétation explose, les vignerons s’activent pour suivre le mouvement…
En mai, la pousse est toujours très rapide, relancée par trois jours de pluie en début de mois, une eau particulièrement bénéfique à ce stade, surtout sur les jeunes plantations.
Un autre épisode pluvieux de même nature mi-juin assurera ensuite la bonne tenue des vignes durant l’été chaud et sec.
La floraison (1-6 juin) est extrêmement rapide et dure seulement quelques jours sur l’ensemble des cépages bourguignons. Cela promet une maturité très homogène, ce qui est particulièrement apprécié pour faciliter les vendanges et les vinifications. A cette période, les récoltes s’annoncent précoces.
En cette année 2015, les maladies sont assez peu présentes, voire complètement absentes (mildiou). La sécheresse ralentit un peu la véraison dans certains terroirs tout en favorisant un état sanitaire parfait. Cette année encore, comme cela est déjà arrivé quelquefois dans les quinze dernières années, il n’est pas nécessaire d’attendre 100 jours entre la floraison et la maturité. La sécheresse (encore elle !) a fait chuté les niveaux d’acide malique, mais heureusement pour le bon équilibre des moûts, les raisins sont porteurs d’un excellent niveau d’acide tartrique.
Les vendanges se déroulent du 3 au 9 septembre, par temps sec et ensoleillé, sans canicule toutefois. Que c’est agréable de rentrer de superbes raisins avec des conditions météo idéales !
Les quantités récoltées sont bien sûr meilleures que les trois dernières années, ce ne sont pas de gros rendements pour autant, loin s’en faut, particulièrement dans les Pinots Noirs et les Chardonnays les plus grêlés l’an dernier.
La qualité nous paraît exceptionnelle : quelle régularité et quelle facilité à conduire les vinifications !
2014
Automne et hiver 2013/2014 permettent à la terre bourguignonne de constituer des réserves d’eau en raison d’importantes chutes de pluie. A partir de mars, au contraire débute une période sèche, et la vigne commence à pousser dans d’excellentes conditions, presque estivales.
La floraison commence très tôt, les premiers grains apparaissant dans des parcelles de chardonnay comme les Terres Blanches et les Perrières dès le 22 mai, et le Pinot suivant de près le 26. Au 6 juin les lys sont en pleine fleur, et selon la tradition instituant 100 jours entre cette période et les vendanges, cela augure d’une nouvelle année précoce, d’autant que les petits plombs des raisins poursuivent une croissance rapide devenant petits pois en quelques jours.
Samedi 28 juin 2014 – 17h02 : le drame ! Un orage tourbillonnant de grêle s’abat sur la côte pendant 3 minutes 30 seulement mais avec une violence inouïe et ravage la plupart des parcelles du domaine. Les premiers constats sont désolants : tapis de feuilles en lambeaux recouvrant le sol, raisins (superbes quelques minutes plus tôt) lacérés, voire arrachés des ceps, sarments blessés de façon spectaculaire,…quelle tristesse ! Tôt le lendemain, nous sillonnons les parcelles en appliquant une préparation dynamisée à base de plantes afin de limiter le stress du végétal, favoriser la cicatrisation et accélérer la reprise du cycle végétatif, mais tout le travail de palissage est à reprendre, et est rendu laborieux à cause de la fragilité des bois.
C’est donc un été maussade qui succède à un printemps splendide, avec plusieurs épisodes pluvio-orageux et frais jusqu’à la deuxième quinzaine d’août. Heureusement, le retour d’un anticyclone, et donc de soleil et de chaleur, après le 15 août, donne des conditions optimales pour la maturation des rares raisins restant sur les ceps.
Nos vendanges débutent le 13 septembre, par temps sec et ensoleillé. Seule la dernière heure de coupe le 19 nous oblige à utiliser bottes et cirés…
Bien sûr, il est nécessaire de trier méticuleusement les grappes, particulièrement lorsqu’elles proviennent de vignes très grêlées, cependant nous sommes soulagés de constater que les vignes ont vaillamment réagi, et que la maturité est régulière.
Les rendements sont évidement très variables : normaux dans les 2 appellations épargnées par la grêle (Bourgogne Aligoté et Batard-Montrachet), particulièrement faibles dans les secteurs d’extrême violence de l’orage (Pommard Grands Epenots, Volnay Santenots, Meursault Les Durots : de 10 à 13 hl/ha, et en blanc : Meursault Les Terres Blanches : 11hl/ha, Meursault Les Tessons : 18 hl/ha).
Les analyses des moûts et les premières dégustations sont très satisfaisantes. Les fermentations sont régulières et relativement rapides, les vins sont plutôt expressifs aromatiquement, ronds et plaisants, …un millésime équilibré et charmeur en perspective qui ne demandera peut être pas trop de patience à la garde ? … A suivre !
2013
Après une année 2012 difficile au vignoble, tous les vignerons espéraient une campagne 2013 plus reposante……Il n’en a rien été !
Les mois de février et mars sont restés relativement secs, mais avril a commencé une longue série ininterrompue de mois pluvieux avec des cumuls d’eau élevés.
La vigne n’est pas la plante idéale pour supporter ces conditions, et les vignerons redoutent toujours les risques de maladies, d’autant que le travail est encore plus difficile :
- sols trop mouillés pour les labours et les traitements,
- fatigue supplémentaire pour les travaux manuels.
Le printemps tardif et maussade aboutit à une floraison hésitante, un millerandage important, et même de la coulure.
Dès le mois de juin, on pouvait prévoir une récolte plutôt faible en volume, et beaucoup plus tardive que les années précédentes.
Le mois de juillet a été très ensoleillé (enfin!) mais néanmoins très arrosé (environ 150mm) par de violents orages, particulièrement celui du 23 juillet qui a ravagé une grande partie de la Côte de Beaune (de Pernand-Vergelesses à Meursault, côté Nord).
Août a offert une bonne période ensoleillée, même si un peu courte à notre goût.
Une alternance de belles journées ensoleillées et de journées humides s’est installée en septembre. Nos vendanges ont commencé le 1er octobre, par les chardonnay.
Pour des vins de constitution moyenne, on observe un très bon équilibre. Les vins devraient être fins et élégants plutôt que puissants, une belle satisfaction au terme d’une année délicate…
2012
L’année débute avec trois mois plutôt secs (contrairement à décembre 2011 qui était pluvieux). Une période très froide d’une dizaine de jours arrive en février.
Le mois de mars est presque estival : exceptionnellement ensoleillé et chaud. La vigne débourre très tôt, et fait penser à un millésime encore plus précoce que le record de 2011 !
Cependant, début avril, la météo bascule vers des températures plus fraîches, et surtout beaucoup plus d’humidité, phénomène qui durera jusqu’à début août, et génèrera de nombreux problèmes à la vigne,…
Le développement de la végétation ralentit considérablement, les jeunes pousses deviennent fragiles, sensibles au mildiou. La floraison dure plusieurs semaines avec un résultat légèrement décevant : beaucoup de coulure et de millerandage.
Dès ce moment, on peut prévoir une récolte faible, mais malheureusement, les ennuis ne sont pas finis :
Subitement, durant le mois de juillet, quelques jours très chauds provoquent de gros dégâts de grillure (voir photo).
Les plus importantes pertes de récolte sont dues aux orages de grêle du 30 juin et du 1er aout qui font des dégâts, parfois importants, sur l’ensemble des parcelles du domaine.
Les maladies cryptogamiques et les conditions météorologiques délicates ont occupé intensément les vignerons, il a rarement fallu travailler dans des conditions aussi difficiles et inquiétantes qu’en 2012 pour essayer de préserver un résultat.
Fort heureusement, le ciel devient plus clément quelques jours après le 2ème orage de grêle, et grâce à un beau mois d’août, la maturation peut commencer dans de bonnes conditions.
Finalement, la date des vendanges est dans la moyenne, avec un début pour nous le 20 septembre (l’avance du mois de mars a été complètement perdue avec l’été chaotique).
Nous récoltons donc de toutes petites quantités (la plus faible récolte depuis plus de 50 ans !), mais nous avons la récompense d’obtenir un millésime de très bonne qualité pour marquer un double anniversaire :
les 40 ans du Domaine Pierre Morey,
et les 20 ans de la Maison Morey-Blanc !…
2011
RECORD DE PRECOCITE
L’année 2011 restera dans les mémoires comme l’année de tous les records :
– précocité du débourrement de la vigne : dès les premiers jours d’avril
– précocité de la floraison : premiers grains fleuris le 9 mai, c’est extraordianire !
– absence totale de mildiou (pas la moindre tâche sur feuilles) et d’oïdium jusqu’au mois de juillet, date à laquelle, la météo se dégradant, et la date de la récolte approchant, quelques symptômes apparaissent dans les secteurs les plus sensibles.
– précocité de la date des vendanges : début de la récolte en août pour la première fois dans l’histoire de notre famille !
Le printemps a été très ensoleillé, sec et chaud, une sorte d’été avec plusieurs semaines d’avance ! Dans ces conditions, la vigne a poussé vite, avec un excellent état sanitaire jusqu’à la fin de la floraison, intervenue particulièrement tôt. La nouaison était quasi parfaite vers le 25 mai, et laissait déjà augurer des vendanges avant fin août.
Le temps a été plus perturbé au mois de juin, avec quelques orages, mais toujours de la chaleur (le week end du 25-26 juin, des raisins subissent l’échaudage, particulièrement en Pinot Noir, c’est à dire qu’ils sont brulés par le soleil et des températures caniculaires).
Par contre, juillet a été beaucoup plus frais, et surtout très arrosé (134 mm à Meursault, de la grêle à Puligny, de gros dégâts à Rully, Mercurey…)
Sans offrir une météo totalement estivale permettant une maturation idéale des raisins, août a été correct, avec alternance de quelques pluies orageuses mais sans dégâts, et de belles journées ensoleillées et chaudes.
Une constante de cette année est la fréquente succession de jours secs et humides, froids ou chauds. Cette alternance rapide, parfois difficile à supporter pour nous, a été plutôt bien vécue par les plants de vigne, grâce aux bons soins de la biodynamie.
Le choix de la date des vendanges a été particulièrement délicat pour ce millésime : entre la précocité permettant d’attendre une grande maturité, et les prévisions météorologiques quelquefois effrayantes, il a fallu faire un compromis.
Bien qu’extrêmement précoce, 2011 ne sera pas une année de puissance alcoolique, mais plutôt d’élégance dont l’équilibre pourrait ressembler à certains millésimes des trente ou quarante dernières années. Il est certain que nos nouveaux équipements de cuverie, très appréciés depuis 2010, nous permettront de tirer le meilleur profit de ce dont la nature nous a fait cadeau !
Nos vendanges ont commencé le 27 août sous un grand soleil, qui ne nous a pas quitté jusqu’à la Paulée des vendangeurs une semaine plus tard (Morey-Blanc terminant la semaine suivante). L’état sanitaire des blancs était quasi parfait, les raisins de Pinot Noir ont nécessité la mise à l’écart de foyers de botrytis qui s’étaient développés à partir de la forte humidité de juillet, mais les proportions enlevées restent faibles (heureusement car les rendements ne sont pas bien élevés)…
La dégustation des moûts s’est avérée intéressante avec de bons arômes, et de bons équilibres sucres/acidités. Les fermentations se déroulent calmement (certaines cuvées sont pourtant particulièrement pétillantes !…)
2010
L’automne 2009 est doux : températures normales en octobre avec temps sec, la pluviométrie est habituelle en novembre.
Le froid vif arrive à la mi-décembre, avec un pic de – 20°C dans la nuit du 20 au 21 décembre, provoquant des dégâts définitifs sur certains ceps.
Le début de l’année 2010 est très froid, janvier plutôt sec, février et mars plus arrosés et avec cinq épisodes neigeux.
De ce fait, le débourrement de la vigne est tardif, il faut attendre la troisième semaine d’avril pour observer la première feuille étalée. La chaleur arrive enfin dans les derniers jours du mois, et la vigne pousse rapidement, comblant une grande partie de son retard, sans aucun risque de gel printanier.
Mai apporte quelques passages orageux bien arrosés, heureusement sans dégâts, mais les températures sont irrégulières, et la végétation est toujours en retard sur les valeurs normales.
Le début de la floraison est observé le 5 juin, mi-floraison vers le 15, et fin floraison au delà du 21-22. La météo capricieuse de cette période, avec deux épisodes pluvieux, est défavorable à une bonne nouaison. Le proverbe qui affirme que juin “fait la quantité” (ou pas !) sera vérifié à la récolte ! La perte est surtout marquée dans les secteurs les plus précoces, correspondant aux appellations les plus réputées…
Le début du mois de juillet offre de belles journées ensoleillées et chaudes. Les pertes dues à la coulure et au millerandage se confirme : la nouvelle cave ne sera pas pleine !…La fin du mois est marquée par un épisode orageux et une abondante pluviométrie.
Août reste un peu irrégulier, mais sans orages importants.
Le mois de septembre commence dans les meilleures conditions : soleil. Une première pluie survient le 7, apportant 26 mm, ce qui est beaucoup à ce stade. Puis, un orage sur Santenay le 12 septembre va bouleverser l’évolution de la maturité des chardonnay dans le sud de la Côte de Beaune. Il tombe seulement 3 mm à Meursault, mais les raisins changent très vite, et il faut avance la date de récolte, sous peine de voir le meilleur jus tomber au sol…
Les vendanges commencent donc par les chardonnay le 18 septembre (et se déroulent jusqu’au 26), par beau temps, ce qui permet de limiter fortement les pertes, et de vinifier des moûts superbes de maturité et d’équilibre sucre/acide.
Nos nouvelles installations de cuverie avec une salle de tri plus lumineuse ont permis de rendre cet exigent travail plus confortable.
Les nouveaux équipements de réception et de vinification des raisins de Pinot Noir nous ont permis de bonnes cuvaisons.
D’une manière générale,les raisins sont beaucoup mieux respectés puisqu’après tri ils ne circulent plus que par gravité pour atteindre les pressoirs ou les cuves de vinification.
2009
Les premières gelées d’automne arrivent vers le 20 novembre 2008. Décembre est froid et plutôt sec, et janvier encore plus froid (-10°C du 10 au 12 janvier 2009).
Les gelées matinales persistent jusqu’à début mars, mais à cette période, les journées sont généralement bien ensoleillées et les températures de l’après-midi sont plus douces quoique de saison.
Finalement, le froid est présent durant tout l’hiver (enfin un vrai bon hiver !), et il y a peu d’humidité (faible pluviométrie, peu de chutes de neige).
Le printemps reste assez sec avec des températures écartant les risques de gel tant redoutés à cette période de l’année.
Le mois d’avril offre à la vigne un débourrement précoce (pas autant qu’en 2007).
Mai est favorable à une pousse rapide de la végétation en restant encore assez sec, et chaud. Les premières fleurs dès le 22 mai nous annoncent des vendanges précoces.
Sur le plan sanitaire, nous notons le retour des papillons de vers de la grappe (absents du vignoble depuis la canicule de 2003), qui perforent quelques baies.
Les mois de juin et juillet ont apporté de fortes pluies orageuses, qui, même en l’absence de grêle, ont maintenu une période de sensibilité au mildiou et à l’oïdium pendant quelques temps, bien qu’une protection du vignoble soit possible en visant entre deux épisodes orageux.
Août a été très chaud et ensoleillé, donc favorable à une maturation régulière des grappes.
Depuis le printemps, les sols de certaines parcelles sont retravaillés au cheval, grâce au travail d’Amélie et Luciole.
Les vendanges se sont déroulées du 7 au 13 septembre pour le Domaine Pierre MOREY (MOREY-BLANC rentrant ses derniers moûts le 15 ).
Grâce aussi à des rendements raisonnables, les raisins étaient magnifiques : gorgés de soleil, équilibrés grâce à une excellente maturité phénolique, et, déjà pendant la fermentation alcoolique, les vins nouveaux sont très aromatiques, très parfumés aussi bien en blanc qu’en rouge.
2008
Après un hiver calme, nous avons bénéficié d’une deuxième quinzaine de mars plutôt froide mais sèche et donc favorable à la fin de la taille.
Du 8 au 30 avril, il pleut régulièrement, et malgré une alternance avec des jours assez chauds, les labours de printemps sont rendus délicats.
Mai est magnifique pendant les trois premières semaines, le développement de la vigne devient alors très rapide. A partir du 20 mai, et jusqu’au 17 juin, des averses parfois orageuses rendent difficile le passage des tracteurs, à une période où les traitements sont particulièrement importants, car la vigne est sensibilisée par une pousse rapide et que le mildiou profite pleinement de la météo qui lui est favorable.
Heureusement, le temps est sec du 18 juin au 2 juillet, ce qui permet de rétablir un bon équilibre de la végétation. De plus, cette fenêtre permet de terminer la floraison (qui avait commencé dès les tous premiers jours de juin) dans de bonnes conditions. Toutefois, on peut observer un certain pourcentage de millerandage (surtout sur Chardonnay). Le Pinot Noir, bien que plus tardif au départ a été plus rapide et régulier dans sa floraison, pour finalement la terminer en premier.
Juillet nous apporte des périodes orageuses du 2 au 13, puis du 26 au 2 août. Le 26 juillet, un violent orage de grêle s’abat sur le bas du coteau de Meursault et Volnay, provoquant de grosses pertes principalement dans les appellations régionales. Le sud du village est plutôt épargné.
Août est moins orageux, mais est encore arrosé régulièrement, et empêche le mercure d’atteindre des températures estivales. La véraison n’est donc pas très rapide.
Septembre commence dans l’humidité jusqu’au 13, date à laquelle le vent (toujours au sud depuis le dimanche des Rameaux) tourne enfin au nord, en dégageant le ciel, et en rafraîchissant la température.
Sec et luminosité s’installent pour trois semaines : exactement ce qu’il fallait pour sécher et murir les raisins. Il était temps !
Après avoir retardé de plusieurs jours le début de la récolte pour parfaire les sucres et l’acidité, nous commençons les vendanges le 25 septembre (les vendangeurs complaisants ayant accepté tous ces reports de date, tout se passe pour le mieux !)
Bien sûr, après une campagne viticole aussi délicate et tourmentée, un tri très soigné est indispensable aux vignes puis en cuverie, mais l’essentiel est là : les raisins sont cueillis et rentrés par un temps sec ensoleillé et frais, donc à température plus idéale pour les raisins que pour les petites mains de notre équipe de coupeurs !
Quelle bonne surprise à la sortie des pressoirs : les degrés naturels des premiers moûts, que l’on redoutait plutôt faibles, sont finalement très bons, l’acidité est soutenue mais satisfaisante. Cela vient toutefois en contrepartie des rendements qui sont encore plus faibles que ce que l’on avait prévu. La bise (vent du nord) a donc bien permis d’assainir et de murir les raisins en les concentrant, donc en perdant une certaine quantité de jus…Peu importe, mieux vaut peu d’excellent vin que l’inverse !
Une chose est sure : le fameux proverbe est encore une fois vérifié “C’est septembre qui fait la qualité !”
2007
Année précoce et étonnante
Premiers commentaires…
En cette année 2007, la végétation démarre de façon très précoce, et est extrêmement rapide.
En effet, la mois d’avril est sec, très chaud, et ensoleillé, et la pousse de la vigne avance à une vitesse record (jusqu’à trois semaines d’avance sur les années réputées précoces !). Le travail de la vigne se concentre sur une courte période pendant laquelle les journées de travail sont longues et intenses pour tout le monde afin de suivre cette explosion de la végétation.
La floraison commence, elle aussi, précocément, et se déroule particulièrement bien. Les raisins sont beaux et se développent bien, annonçant des vendanges dès la fin du mois d’août.
Dès le 8 juin, et pour le reste du mois, une période orageuse inquiète les vignerons. Puis en juillet et en août, le temps reste assez humide et parfois très frais pour la saison. Dans ces conditions, le début des vendanges, que l’on a parfois imaginé dès mi-août, se re-décale progressivement vers le mois de septembre.
Les vendanges ont eu lieu du 1er au 7 septembre, sous un soleil magnifique, avec une équipe particulièrement agréable et efficace.
L’état sanitaire des blancs est très bon, la maturité très satisfaisante.
En rouge, un tri est nécessaire aux vignes puis en cuverie pour écarter les raisins abîmés par les intempéries estivales, mais les raisins mis en cuve sont jolis, et, très vite, se dégagent pendant la fermentation, des arômes très fruités, grâce à des raisins bien mûrs.
Les premières dégustations de fin de fermentation sont très prometteuses…
Le millésime 2007 a eu besoin d’un élevage assez long.
En effet, les fermentations malo-lactiques ont arrondi considérablement les vins qui étaient jusque là plutôt vifs grâce à une acidité très présente.
L’élevage sur lies fines s’est donc poursuivi tranquillement pour permettre aux vins de s’adoucir encore et d’approcher doucement de l’équilibre et de l’harmonie tant attendus…
Les vins rouges sont en bouteilles depuis décembre 2008, les blancs, excepté le Bourgogne Aligoté, mis en bouteilles en septembre 2008, sont restés en fûts jusqu’au printemps. Les mises en bouteilles ont eu lieu en mars et avril 2009.
2006
Un début d’année capricieux…
L’hiver 2005-2006 commence tôt, est froid et dure longtemps !
Les premières gelées arrivent à la mi-novembre et mis à part quelques jours début décembre et mi-février, sont systématiques jusqu’au 19 mars. La température descend jusqu’à -15° le 30 décembre.
La période est marquée par de fréquentes mais faibles averses de neige, qui couvrent à peine le sol.
Ainsi, l’hiver est en déficit hydrique.
Le mois de mars est humide : 136 mm en cumul. Avril est mitigé. Mai est frais et perturbé par des orages, ce qui provoque des risques importants de mildiou.
Un été en dents de scie, mais septembre fait le vin
Il faut attendre le 8 juin pour bénéficier de la chaleur et de l’ensoleillement nécessaire à la fleur de la vigne. Alors une belle période estivale s’installe jusqu’au 31 juillet, grâce à laquelle la floraison se termine à une allure record et la nouaison est obtenue avec précocité.
Les raisins grossissent vite et la fermeture des grappes est assurée vers le 10-12 juillet dans toutes les parcelles. Août par contre est humide est froid.
Septembre quand à lui est merveilleux d’ensoleillement et de luminosité et justifie pleinement sa réputation de mois de la qualité. Le temps reste sec, avec de très belles journées et de bonnes températures qui permettent une excellente maturation des raisins.
Les foyers de botrytis qui avaient commencé à se développer en août sont stabilisés. Les vendanges se déroulent du 20 au 27 septembre. Les chardonnays, bien mûrs, prêts à basculer rapidement dans la surmaturité sont surveillés de près et vendangés dans le bon ordre.
Les pinots noirs, toujours très sensibles aux attaques de botrytis, nécessitent des tris sévères, ce qui préserve les qualités de ce cépage, en particulier la finesse aromatique et l’équilibre des saveurs.
Une richesse aromatique prometteuse
L’équilibre des moûts est très bon et les fermentations se déroulent bien.
Les premières dégustations font ressortir des vins très arômatiques aux senteurs de fruits fins et mûrs.
Le premier soutirage intervient après 11 à 12 mois d’élevage, et la mise en bouteilles s’étale entre la fin de l’hiver et le début du printemps 2008.
Les vins sont fins, élégants, de bonne maturité, caractéristiques de leurs terroirs respectifs. Ils devraient trouver leur équilibre de dégustation un peu plus rapidemennt que les deux millésimes précédents.
Les rouges sont en bouteilles depuis janvier 2008. Après la mise, un temps de repos est nécessaire mais les vins, fruités et délicats devraient exhaler leurs jolis arômes de fruits rouges assez rapidement.
Les blancs, assez tendres également, avec des arômes très expressifs dans lesquels on sent une belle maturité des raisins ont été mis en bouteilles au cours du printemps…
2005
Equilibre…
Après un mois d’avril bien arrosé, le mois de mai débute avec des chaleurs importantes, ce qui fait pousser la vigne à une vitesse record ! Ensuite, l’alternance de périodes fraîches et chaudes, avec toujours très peu de pluie, dure de mai à fin septembre.
La floraison démarre précocement sur les Chardonnay et subit une période fraîche, ce qui provoque de la coulure et du millerandage sur ce cépage (rendement limité et forte concentration en sucres).
Le Pinot Noir, un peu plus tardif, bénéficie d’une belle période de floraison et produit de beaux raisins biens remplis. Il a fallu être vigilant lors des ébourgeonnages et vendange verte afin de limiter le rendement.
La campagne se déroule sans gros souci malgré un peu d’oïdium sur quelques zones de Chardonnay.
L’orage de grêle du 17 juillet qui a ravagé le vignoble de Santenay a seulement fait tomber quelques grappes sur la parcelle de Batard-Montrachet. Heureusement, le beau temps qui a suivi a permis une bonne cicatrisation et l’état sanitaire reste remarquable jusqu’à la récolte. Toutes les autres parcelles sont restées indemnes.
La vendange est presque parfaite : bonne qualité, excellente maturité, équilibre sucres / acides remarquable et météo favorable pendant les vendanges.
Dès la fermentation se dégagent de très beaux arômes de fruits qui laissent envisager de prometteuses dégustations.
2004
Après la canicule de l’été 2003, les mois de novembre et décembre sont doux, janvier très humide, et février contrasté en température (la vigne pleure dès le début du mois), mais sec et très ensoleillé (record depuis 1945).
L’activité de la vigne reprend tout début avril, mais une période fraîche et humide ralentit la pousse. Les températures sont basses, surtout les nuits, jusqu’à début mai.
Après une nouvelle période de chaleur, et une explosion de la végétation, comblant ainsi le retard, les premières fleurs sont observées le 8 juin. La pleine floraison est atteinte vers le 15 juin. La nouaison est excellente, la récolte s’annonce donc assez précoce.
Les nuits du mois de juillet sont fraîches, favorisant l’oïdium, et alarmant tous les producteurs de Chardonnay.
La véraison commence normalement fin juillet. Les jours pluvieux sont nombreux en août, heureusement en quantités très faibles, et la fraîcheur permet de conserver un bon état sanitaire. Septembre est beau et sec, permettant une bonne maturation des grappes.
Les vendanges commencent le 25 septembre avec les raisins de Pinot Noir. Le niveau des sucres est très bon. L’acidité retrouve des valeurs plus classiques que le millésime précédent, avec toutefois un niveau assez élevé d’acide malique.
Un tri très sévère de la vendange a été effectué pour séparer rigoureusement tout ce qui a pu être abimé :
– par la grêle du 23 août sur certaines parcelles de Pinot Noir.
– par des traces d’oïdium sur certaines zones sensibles de Chardonnay.
Le millésime 2004 a besoin d’un élevage long :
Les fermentations malo-lactiques sont particulièrement tardives et lentes.
L’ouverture aromatique de ce type de vins nécessite de la patience, car ce sont des vins de grande garde. Les moins pressés seront récompensés !
2003
Aucune comparaison de mémoire de vigneron !…Du jamais vu pendant tout le 20 ème siècle !
Dans les vignes plusieurs évènements ont contribué à une récolte faible en volume :
– Gel sur le bas du coteau le 11 avril,
– Grêle pendant les orages du 12 juin et du 20 juillet,
– Grillure des raisins exposés au sud par un soleil de plomb, du 7 juillet au 28 août.
Les vendanges commencent le 1er septembre 2003, après la canicule pour deux raisons :
* Qualité de la maturité physiologique des raisins,
* Qualité du travail, réalisé par des températures convenables, avec des débuts de fermentation dans des conditions optimales.
Les vendanges durent seulement 6 jours, malgré un tri rigoureux dès l’arrivée en cuverie, pour permettre une vinification très soignée : Les craintes de fragilité des vins s’estompent rapidement au cours de l’élevage, car déjà les moûts ont acquis une solidité naturelle grâce à une concentration exceptionnelle.
Les vins blancs ont été batonnés (un peu moins que d’habitude), élevés sur lies (très belles suite au tri sévère de la vendange), et mis en bouteilles à des dates habituelles, tout en gardant une belle fraîcheur. Il sont concentrés, puissants, oncteux et assez souples en bouche.
Les vins rouges, issus de raisins très murs et très colorés, sont riches et puissants avec des tanins très soyeux.
Pour une fois, ce millésime offre déjà une très belle dégustation dans sa jeunesse. Cependant, nous ne sommes pas au bout des surprises avec ce millésime, et la richesse de constitution des vins, et leur minéralité permettront un bel épanouisseement pendant un certain nombre d’années !… A suivre…
2002
EQUILIBRE
Automne et hiver avec froid précoce, la sève est descendue de bonne heure, et la taille peut commencer dans de bonnes conditions. Froid et sec permettant de butter les vignes au mois de novembre.
Le démarrage de la végétation a lieu très tôt en mars.
L’ensemble de la campagne est sec (moins de 500 mm de pluie sur 12 mois). Les labours de printemps sont effectués dans d’excellentes conditions.
Les maladies cryptogamiques sont pratiquement absentes du vignoble, ce qui est appréciable après trois années de pression mildiou, plus une d’oïdium.
La floraison se passe très bien, et les raisins se développent très vite avec la canicule de fin juin.
Le seul bémol de cette campagne se situe entre le 20 août et le 10 septembre, avec une humidité quasi constante, mais les hauteurs d’eau cumulées restent faibles dans notre région.
Le vent du nord arrive au bon moment dans un ciel dégagé et lumineux, permettant de parfaire la maturité avec un état sanitaire satisfaisant, et un équilibre de rêve dans les moûts.
Les vendanges se sont déroulées du 21 au 27 septembre, avec des nuits très fraîches, et donc des rentrées de raisins à bonne température.
Grâce au parfait équilibre naturel des raisins, les vinifications et l’élevage se déroulent remarquablement bien, pour les rouges comme pour les blancs.
2002 est un excellent millésime de garde.
2001
Mis à part de petites gelées fin décembre 2000, et une décade froide fin février 2001, l’automne et l’hiver sont très doux (jusqu’à 16°C le 7 janvier).
Mars est très pluvieux et peu lumineux. Les labours de printemps sont retardés juqu’à avril.
L’année est marquée par de fortes variations de température, de pluviométrie et d’ensoleillement : toutes les données sont très au dessus ou très inférieures aux normes habituelles, même si l’on retrouve l’équilibre en moyenne mensuelles ou trimestrielles.
Dans ce contexte un peu difficile, la vigne arrive malgré tout à préparer sa récolte sereinement.
Départ de la végétation très tôt (fin mars), puis trois semaines de stagnation. Evolution normale en mai et juin (bonne floraison).
Juillet connaît des journées avec des températures très élevées, ce qui provoque un peu de grillure sur les raisins exposés au soleil.
Un orage le 2 août apporte un peu de grêle. Les dégâts restent limités mais exigeront des précautions à la récolte. Nous nous équipons dons de matériels très performants pour assurer un tri particulièrement soigné à la vendange.
Le processus de maturité, d’abord rapide en août, ralentit début septembre. Il faut attendre quelques jours supplémentaires et le retour d’une météo plus favorable pour vendanger (du 22 au 28 septembre).
2000
L’hiver est assez doux hormis quelques fortes gelées fin janvier.
Le débourrement a lieu au début du printemps, avec des températures de saison
Le mois de mai est très chaud (+6°C par rapport aux températures saisonnières), et les stades végétatifs se succèdent rapidement, ce qui rend la vigne sensible au mildiou.
Grâce à un temps chaud et relativement sec au mois de juin, la floraison se déroule dans d’excellentes conditions.
Le mois de juillet est orageux, pluvieux (20 jours), mais la vigne n’en souffre pas trop.
La canicule d’août (2ème semaine) favorise une bonne maturation des raisins. Septembre voit une alternance de fraîcheur et de chaleur, avec quelques orages.
Les vendanges ont lieu du 16 au 22 septembre.